Ehpad : vers une grève nationale le 30 janvier

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Plusieurs syndicats ont appelé les personnels des établissements accueillants des personnes âgées et des services à domicile, à une journée de grève nationale et de mobilisation le mardi 30 janvier. 

Les fédérations syndicales FO des services publics de santé, CGT action sociale, CGT des services publics, CFDT santé/sociaux, UNSA santé/sociaux, CFTC santé/sociaux ainsi que le SNPI CFE-CGC (Syndicat National des Professionnels Infirmiers) ont lancé leur appel, en décembre dernier. 

La cause de la colère : les propos de la ministre de la santé, Agnès Buzyn, « considérant que les difficultés des Ehpad seraient due à un problème de management et non uniquement à une question de financement« , explique le SNPI. « Les organisations réunies condamnent de telles déclarations qui ont pour objectif d’occulter la baisse des moyens alloués aux établissements« , ajoute le syndicat. 

« L’insuffisance des effectifs et des moyens dans les établissements accueillant des personnes âgées  (Ehpad) et dans les services d’aide à domicile, est reconnue par tous. La réforme de la tarification introduite par la loi vieillissement dite « SAV », qui va se traduire par des suppressions massives de postes, est unanimement rejetée« . 

Pour de meilleures conditions de travail

Sur son site internet, le SNPI explique qu’il espère ainsi obtenir une amélioration de l’accompagnement, des services et des soins envers les personnes âgées « indissociables de l’amélioration des conditions de travail des professionnels« . Le syndicat exige par ailleurs que soit appliqué le plan Solidarité Grand Age, qui prévoit un agent ou un salarié par résident. 

Il demande aussi l’abrogation des dispositions législatives relative à la réforme de la tarification des Ehpad, contenues dans la loi du 28 décembre 2015 ainsi que le retrait des décrets d’application. Il demande l’arrêt des baisses de dotations « induites par la convergence tarifaire » et exige le « maintien de tous les effectifs des Ehpad y compris les contrats aidés, qui doivent être intégrés et sécurisés« . 

Enfin, le SNPI souhaite l’amélioration des rémunérations, des perspectives professionnelles et de carrières, dans le cadre du Statut et des conventions collectives nationales. 

Rédaction ActuSoins

Voir les commentaires (70)

  • Retour à l'esclavage ! que penser du fait qu'un prestataire de ménage, travaux à domicile facture 1 heure 24 euros et n'en reverse que 9 ou 10 à la personne qui a fait le boulot ?....On peut faire le parallèle avec le résident d'EHPAD qui verse 2000 à 3000 euros / mois ( voir plus ) et qui se trouve pris en charge de façon médiocre du fait d'un personnel à bout de souffle et sous-payé !

  • Tant que ces messieurs et dames du gouvernement ne seront pas personnellement touchés on pourra hurler à plein poumons notre désarroi vis à vis de ce système où le fric prime sur les soins. Que faire ? Les sortir par les cheveux de leur fauteuil bien moelleux et leur foutre le nez dans la merde qu'on brasse toute la journée ? J'espère qu'un jour l'un d'eux finira par utiliser son cerveau à d'autres fins que celles lucratives qui alimentent leur surdité.

  • Tout à fait d'accord bcp de choses à changer et à mettre en place pour le bien être de tous.!!!les personnes accueillies en hepad sont des êtres humains....comment voulez vous que la jeune génération respecté leurs aînés alors que notre gouvernement ne le fait pas...bon courage...

  • Quand le personnel soignant est respecté pour ces tâches nécessitant autant de dévouement, de patience. .....évidemment que le sort de nos anciens s en ressent. ......

  • Le pb est surtout un pb FINANCIER n'est ce pas L'ÉTAT. Si les ephad avait des moyens financiers, bcp plus de personnel il y aurait mais ils s'en foutent mais royalement. Et on parle des résidents, des patients. Tu parle. Eux ont plein d'argent et iront se faire soigner ou finir leurs jours dans des endroits de luxe

    • Il faudrait m'expliquer pourquoi dans certaines institutions on peut faire du 1pour1 et pas dans les hepad