Alors qu’un décret et un arrêté modifiant la rémunération des IADE sont parus samedi dernier au Journal Officiel, les représentants de la profession réclament davantage, estimant que les IADE devraient pouvoir bénéficier d’une grille salariale de “catégorie A type”.

“On prend ces textes, c’est mieux que rien. D’ailleurs, on les a signés et on les a acceptés, faute de mieux. Mais il faut savoir qu’ils ne règlent absolument pas le problème et ne correspondent pas à nos attentes initiales“, explique Vincent Porteous, de l’UFMICT-CGT IADE.
L’un des deux textes parus samedi – le décret -, porte sur la nouvelle bonification indiciaire de quinze points pour les IADE. “Le montant de la NBI est pris en compte pour le calcul de la pension de retraite, et concerne aussi bien les IADE en catégorie active qu’en catégorie sédentaire“, détaille de son côté sur son site web le SNPI .
L’autre – l’arrêté – concerne la prime spécifique attribuée aux IADE. Celle-ci est fixée à 180 euros mensuels (contre 120 euros auparavant).
Les IADE demandent une “vraie” catégorie A, et non des “primettes”
«Ils nous ont donné des “primettes”, estime Vincent Porteous. Ce n’est pas la solution. Il faudrait que notre grille salariale soit une “vraie”catégorie A, et non “une petite catégorie A”, comme c’est le cas actuellement. Elle pourrait être calquée sur celle des professeurs des écoles par exemple». Les IADE demandent en fait l’équité salariale en lien avec un niveau d’études et de responsabilités.
Parmi les revendications, souhaitées également par l’ intersyndicale CGT-SNIA-FO : intégrer les cadres IADE et les cadres supérieurs issus de la filière IADE au corps spécifique de métier IADE.
“On avait fait des positions très claires à ce sujet : Il faut un corps de métier complet. On ne voit pas bien comment en qualité de cadre non issu d’un cursus IADE on peut évaluer les pratiques professionnelles des IADE par exemple. Mais ça a été refusé et pour le ministère, c’est réglé“, ajoute Vincent Porteous.
Alors qu’aucun mouvement d’ampleur n’est prévu dans les semaines à venir, il semblerait que les IADE soient en train de se re-mobiliser. Les différents représentants de la profession se rassembleront en début d’année 2018 pour une Assemblée Générale. “Nous n’envisageons pas forcément pour l’instant d’importantes manifestations. En revanche, il n’est pas exclu que nous programmions des actions locales dans les hôpitaux, prévient Vincent Porteous. Il faut que la profession se rassemble d’abord, et fasse le bilan“.
M.S
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