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Marché du travail

1 réponse

Je m'interroge aujourd'hui sur la dure réalité du marché du travail : il est très difficile pour nous, nouveaux diplômés, de trouver un emploi fixe. Les missions en interim se font rares également dans de très nombreuses régions.
Pensez vous que ce phénomène est réversible? A quoi il est dû?
N'est-ce pas trop tard pour nous, étant donné les difficultés financières des hôpitaux publics, ou la surcharge de travail est bien présente mais aucun emploi créés faute de moyens?
Je vous remercie

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Réponse n°1

Réponse postée par : laureen@gmx.fr

Plus 8 Moins 0

Bonjour
il y a malheureusement une dure réalité en ce qui concerne la titularisation des infirmiers : les postes en hôpitaux sont convoités, les recruteurs peuvent donc se permettre de faire le tri dans les candidatures et de retarder au plus tard l'embauche afin de limiter la hausse des salaires liée à l'ancienneté.
En revanche, les EHPAD et certaines cliniques privées qui sous-payent le personnel propose des embauches très rapides voir dès le premier contrat : cà a été mon cas dans une maison de retraite et dans une clinique de chirurgie, où on m'a proposé une embauche immédiate à la sortie de mon DE. En clinique, le salaire était de 1350 euros par mois toutes primes comprises pour un temps plein et 1 week-end sur deux...
En EHPAD, salaire de 2000 euros par mois, à condition d'être seule infirmière pour 80 personnes avec une prise en charge très lourde : nombreuses prises de sang, injections, pansements, escarres, et surtout absence totale de médecin et prescriptions uniquement téléphoniques... Et bien sur des horaires hallucinants avec des soirs-matins, des coupés et des 12h sur le même planning... Mais un CDI!
Concernant les missions en intérim, tout dépend de la région où tu es. En milieu rural, il n'y en a quasiment pas. Par contre, dans les grandes villes, il faut refuser les missions si tu ne veux pas te retrouver à travailler 24h/24 et 7jrs/7!
Ce phénomène s'accroit, et je ne pense pas qu'il soit réversible. Je pense malheureusement qu'il faudra attendre une crise sanitaire sans précédent pour que les gens prennent conscience de la nécessité de revoir notre système de santé.
L'alternative principale aujourd'hui pour notre profession infirmière consiste à quitter l'hôpital qui se libéralise au détriment des infirmiers pour devenir infirmiers libéraux au détriment de l'hôpital...
C'est à nous de court-circuiter la machine : si les institutions ne nous respectent plus, si on troque l'humain contre de l'argent, c'est à nous de nous prendre en main pour redonner toute sa dignité à la profession infirmière, que ce soit coté soignant ou coté patient.
En espérant que le gouvernement ne légifère pas trop tôt pour s'en mettre plein les poches sur le dos des infirmières libérales...
Courage!

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