Espace Expert

Une infirmière qui se retrouve en maladie :

PAS LOIN DE LA PRECARITE

Quelle injustice ???

Nous prenons soins d'autrui avec passion mais qui prends soins de nous ???

Un simple arrêt maladie pour une arthroscopie du genou, arrêt prévu environ 4 à 5 semaines maximum, malheureusement problème lors de l'intervention, lésions nerveuses (allodynie) ne pouvant être prouvées jusque maintenant, et une rotule régularisée un peu trop (frottant, se bloquant).

RESULTATS ARRET > 20 MOIS

• Des douleurs mécaniques dû aux frottements permanents de ma rotule, qui se bloque et s'enflamme régulièrement, aggravation de ma perte de cartilage au centre de l'articulation, au niveau de l'appui.
• Des douleurs neuropathiques type allodynie, intenses, permanentes, jour et nuit s'étant aggravées en novembre 2014 d'une algodystrophie avérée par scintigraphie.

TRAITEMENT

• traitement médicamenteux très lourd
• je marche avec des béquilles
• Balnéothérapie 3 fois par semaine
• kiné 2 fois par semaine
• Psychologue de la douleur tous les 15 jours
• Suivi Unité douleur
• Suivi IRR Nancy
• VSL pour les trajet plus long

Je me suis battue de toutes mes forces, depuis le départ, pour obtenir un congé longue maladie, et pouvoir me soigner, refusé à de multiples reprises malgré les expertises en ma faveur et tous les avis des spécialistes, par le comité médical départemental, puis par le comité médical supérieur, j'ai été passée d'office en disponibilité pour inaptitude physique :

Je n'ai rien pu faire ayant déjà eu recours au comité supérieur le seul recours me restant est le tribunal adminitratif mais je n'ai pas les moyens de me défendre.

De ce fait, le médecin de sécurité sociale m'a convoqué pour une reprise à n'importe quel poste, oublié votre métier d'infirmière s'est terminé, s'est inhumain !!!

Mes assurances prêts me font des soucis car dans les contrats il n'est pas stipuler une prise en charge en cas de disponibilité.

Et en décembre on me note, suite au comité médical, votre état actuel pourrait vous permettre de passer en longue maladie mais il est trop tard car vous êtes en disponibilité :

« l'attribution d'un Congé Longue Maladie n'est plus possible dès lors que l'agent est placé en disponibilité »

Je n'ai rien demandé on m'y a mise d'office.

Ca n'a pas de sens, rien n'a de sens, toutes les expertises subites, sont en ma faveur, tous les spécialistes me suivant ne comprennent pas cet acharnement, l'attribution d'un congé longue maladie est justifié depuis le départ mais non refusée et encore refusé :

• Je vais être dans l'obligation de reprendre n'importe quel poste proposé car financièrement je n'aurai pas le choix, sous traitement fort, avec des douleurs insoutenables, des béquilles, et pour venir travailler à 30 kms tous les jours je demande un VSL s'est incensé !!!
• Chaque mois tendre le dos pour savoir si les prêts de la maison et des voitures vont être pris en charge, ils nous a fallu à plusieurs reprises les appeler pour les supplier, ou prendre contact avec notre conseillère banquaire car nous allions dépasser le découvert autorisé s'est anormal de vivre ça.

Malheureusement un diagnostic s'est récemment surajouté, un cancer, le médecin du travail fait le nécessaire pour une demande de Congé Longue Durée afin de me permettre enfin de me soigner sereinement, mais sera t il accordé ???

Et bien non, refusé étant mise en disponibilité d'office pour inaptitude physique, ce statut ne me permet de passer en congé longue duré, je n'ai droit à rien, je n'existe plus pour la fonction publique, voie de garage, mon statut actuel ne me le permet pas.

On m'a refusé la longue maladie alors que j'étais dans la liste (rhumatologie, pathologie dégénérative), on m'a mise en disponibilité d'office contre mon avis et maintenant un cancer me touche et je n'ai même pas droit au CLD c'est inadmissible, injuste, pourquoi me battre pour guérir, je suis désespérée...financièrement ça va être dur !!!

Je ne demande rien, je souhaite juste témoigner de ce qu'une infirmière peut subir en arrêt, en plus de la maladie, la souffrance, les soucis financiers, l'absence de reclassement, l'absence de soutien, l'isolement social c'est très dure à vivre.

J'ai à deux reprises fait des demandes de poste aménagé mais on m'a répondu qu'il n'y en avait pas, et que reclasser une infirmière s'était très compliqué.

En Meuse c'est ainsi que ça se passe, c'est injuste, chaque jour on soigne, on écoute, on est présente mais lorsque la machine s'inverse on se retrouve seule face à tout cela, en grande difficultés financières... sans compter que ma carrière est en standby alors que mon dossier était irrépprochable.

SéverineLaure.