Un réveillon aux Urgences

L'année précédente, le repas de Noël apporté par l'équipe est resté dans le réfrigérateur, le service ayant été submergé par les arrivées de patients. © Anthony Micallef

Zoom sur le service des urgences du Centre hospitaliser universitaire Henri Mondor à Créteil, un soir de réveillon. Pour les équipes et les patients, cette nuit-là n’est pas tout-à-fait comme les autres.

Pendant les fêtes, tout le monde ne réveillonne pas. Les équipes médicales des urgences continuent d’assurer les soins. Dans les services, les moments de fêtes sont l’occasion de comprendre à quel point petits drames et moments de joie, rires et tensions extrêmes, s’entremêlent et finissent par souder une équipe.

Anthony Micallef, photoreporter a passé deux nuits de Noël et de Nouvel An aux urgences du CHU Henri Mondor à Créteil, de 18 heures à 7 heures du matin, pour voir de l’intérieur ce qu’est la vie d’un service confronté à la détresse et à la solitude des patients, même un soir de fête.

Les équipes reçoivent en-sus, ces nuits-là, nombre de patients alcoolisés, de victimes de bagarres ou d’accidentés de la route ainsi que de SDF et des personnes âgées. Entre deux soins, deux examens,… médecins et soignants partagent aussi cadeaux, gâteaux « maison » et bonne humeur.

ActuSoins remercie tout particulièrement le chef du service des urgences, le Pr Mehdi Khellaf, ainsi que l’ensemble des personnels soignants et administratifs qui ont rendu ce reportage possible. 

Photos et texte Anthony Micallef – www.anthonymicallef.com

Cet article est paru dans le numéro 27 d’ActuSoins Magazine (janvier 2018)

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Les infirmiers viennent de réceptionner un patient amené par les pompiers. Ils le transfèrent dans un box de consultation où un médecin va venir l'examiner. © Anthony Micallef
La salle de déchocage est réservée aux urgences vitales. Ce patient est sujet à un œdème de Quincke : suite à une allergie alimentaire, les muqueuses de la gorge gonflent et l'empêchent de respirer. © Anthony Micallefmore
Cet homme, amené par les pompiers et la police, est en pleine crise. Extrèmement violent, il crache sur le personnel qui n'a d'autre choix que de l'entraver momentanément. Il faudra près de 10 personnes, et les menottes de la police, pour le transférer dans une chambre. © Anthony Micallefmore
En zone de soin, un couple s'embrasse après que l'infirmière ait demandé aux visiteurs de sortir. Envoyé aux urgences par son médecin inquiet, cet homme va passer la nuit à l'hôpital. © Anthony Micallefmore
Un homme plaisante pour remonter le moral de son amie : entre Noël et le jour de l'An, ils ont dû se rendre à cinq reprises aux urgences, en testant au total quatre hôpitaux différents. Aucun n'a su comprendre les douleurs dont se plaint la jeune femme. Le diagnostic sera finalement trouvé un peu plus tard dans la soirée. © Anthony Micallefmore
Un patient dort en zone de soin des urgences. La plupart des autres patients ont été soignés ou envoyés dans les services spécialisés, dans les étages de l'hopital. © Anthony Micallef
Dans la salle de repos, la table est dressée. Chaque année, jusqu’au dernier moment, médecins et soignants ignorent s’il auront la possibilité de partager un repas de Noël. L’année dernière, tout était resté au réfrigérateur. Cette fois, la nuit ayant été plutôt calme, ils trouvent le temps de s’y retrouver et d’ouvrir une bouteille de bulles.more
Une infirmière dessine un cœur sur le bras de son collègue. La pression du quotidien et les horaires décalés entraînent une vraie solidarité entre les membres du service. © Anthony Micallef
Une partie de l'équipe, infirmiers et aide-soignants, pose pour une photo, la nuit du nouvel an. © Anthony Micallef
L'année précédente, le repas de Noël apporté par l'équipe est resté dans le réfrigérateur, le service ayant été submergé par les arrivées de patients. © Anthony Micallef