Suicide d’une IDE au Havre : le mari met en cause les conditions de travail

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Une infirmière du groupe hospitalier du Havre a mis fin à ses jours vendredi dernier. Son mari, lettre à l’appui, met en cause les conditions de travail de son épouse. 

Vendredi 24 juin 2016, une infirmière diplômée d’Etat, en poste depuis une vingtaine d’années dans l’établissement, a mis fin à ses jours, en laissant une lettre à son mari. Un homme dévasté qui s’est invité à la minute de silence organisée à la mémoire de sa femme, par l’intersyndicale Sud, CGT et CFDT, mardi 28 juin 2016 à midi, pour exprimer sa tristesse et sa colère. 

Dans sa lettre, son épouse, âgée de 44 ans, met en lien son geste désespéré avec ses conditions de travail « en dégradation constante ». 

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Rédaction ActuSoins

Notre analyse : 

Après le suicide d’un infirmier à Toulouse il y a à peine 2 semaines, c’est un nouveau drame que vit la communauté infirmière. Selon nos sources (France 3 Normandie et Normandie-Actu), l’infirmière qui exerçait en pédiatrie, aurait clairement indiqué à sa hiérarchie qu’elle ne souhaitait pas faire de remplacement dans l’unité de soins intensifs de neonatologie, rattachée au pôle Pédiatrie. Contrainte d’y faire une garde, la professionnelle aurait très mal vécu la prise en charge difficile d’un nourrisson et aurait remis en question sa responsabilité personnelle, en ignorant les causes réelles de la dégradation de l’état de santé de ce nouveau-né. 

Cette situation interroge une fois de plus sur les pratiques actuelles liées aux restructurations : peut-on vraiment imposer aux professionnels une polyvalence inter-services (au sein du même Pôle) et leur demander d’effectuer des gardes dans une unité autre que la leur?

Cette situation interroge aussi sur les conditions de travail, qui se dégradent un peu partout et qui dévastent souvent les professionnels. La pression est-elle trop rude ?

Voir les commentaires (301)

  • Tant que l'on aura des syndicats inefficaces , complaisants avec les Direction cela ne changera pas;
    Moi j'ai quitté l'hôpital en 2001, c'était la cabale , voilà l'éthique à l'hôpital! et à ma dernière notation , la surveillante de service m'a demandé ce que je pensais de mes collègues, ,moi dont la famille a été fusillé par les nazis;
    aucun regret et j'ai raconté cela partout à la Fac, dans les Congres, puisque j'ai fait des études Universitaire; je dénonce le système partout…

  • Je viens d apprendre juste avant les congés la décision de mon encadrement de me changer de service yr viens d entrer dans ma 30 années d exercices et depuis maintenant 13 and je suis en consultation pour 50 pour 100 de mon temps où en service dr soins emplois du temps modifié par l encadrement depuis environ 2 ans ou je suis pratiquement tout le temps en consultation et la on veut que je change pour donner la place à une autre collègues l encadrement répétant dans cesse on ne sait pas ce que vous faites alors comment proposer à d'autre un poste nébuleux je suis désemparée

    • Tout est dans la finesse de leur part c est Evelyne qui l a fait l annonce alors quand février je les avaient interpelée et Frachet m avait remise à la place en me disant qu' est ce que j halluciné que ce n était pas le moment

    • Je compte pas me laisser faire mais j'ai des arguments pour me défendre mais elles l'ont fait beaucoup de mal

  • Que ce soit la pst, la geriatrie, le general, la patient devient un numero de chambre, la soignant un outil de production, quand ont parlent des choses qui ne vont plus le contrat ce stop pour les soignant comme moi qui passent de contrat en contrat... Les collegue les plus anciens ne parlent plus.... Ont leur a tellement fait comprendre de finir leurs carriere en silence, et je ne parle pas pas des collegue fermes les yeux sur tout pour leurs petites personne.... De nos jour le soignant ecoute quand il a du temps pour cela,trouve des solutions alors qu'il a peu de moyens, et si ca ne vas pas il passe dans le bureau, mais au final qui ecoute le soignant qui l'entend? Ou va le soins? Ou vont les bonnes pratique que l'ont enseigne a nos eleves... Condoleances aux familles...

  • Il ne faut pas se faire d'idée nous sommes des pions sur un planning ... En dégradé ou en surcharge de tâches administratives qui nous éloignent de notre vrai métier : les soins des patients ! Qui sont aujourd'hui considérés comme des clients !!! Je suis infirmière mais je suis Secretaire à ce jour car l'informatique , la traçabilité nous prend 70 %de notre journée de 12h !!!! Il faut vraiment qu'ils arrêtent de nous trouver des choses à faire qui ne sont pas infirmière
    Condoléances aux familles !☹️

  • On parle souvent de maltraitance des soignants vis à vis des patients quand aborderons la maltraitance de l'institution vis à vis des soignants !!! Je suis ide au chu de Tours et nous avons le même genre de situation : affectation obligatoire, hiérarchie autoritaire, on prône l'économie au détriment du confort des patients et des soignants!!! Nous avons choisi de faire ce métier afin d'aider, sans en mesurer la pleine mesure de cet investissement sans imaginer une seconde que l'économie et des gestions rigides feraient partis de nos paramètres. Venez législateurs tester notre quotidien ensuite peut-être prendrez vous conscience de la dimension humaine de nos métiers afin que nous rehumanisions nos hôpitaux. Courage à cette famille endeuillée.