A 75 ans, une ancienne infirmière en bonne santé choisit le suicide assisté plutôt que la vieillesse

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Alors qu’elle était encore en bonne santé, une ancienne infirmière britannique de 75 ans a eu recours au suicide assisté en Suisse. Elle refusait de souffrir d’une maladie incurable et devenir un poids pour ses proches.

Vieillir, c’est épouvantable

La Britannique de 75 ans, anciennement infirmière en soins palliatifs, qui ne souffrait d’aucune maladie grave a défendu publiquement son choix de mettre fin à ses jours, jugeant dans un entretien au Sunday Times qu' »être vieux est horrible ». Elle a affirmé ne pas vouloir que les gens se souviennent d’elle « comme d’une vieille dame clopinant avec un déambulateur », selon la presse britannique. Gill Pharaoh a par ailleurs indiqué dans les colonnes du Sunday Times que« la réalité de la vieillesse n’est pas souvent comprise ». Or « généralement, c’est affreux ».

Infirmière à la retraite, elle a écrit deux livres sur les soins palliatifs. Peu avant sa mort, elle a motivé son geste dans un blog.

Elle a également raconté dans son blog qu’elle s’était occupée de sa mère gravement malade. « J’ai vu ma propre mère devenir démente. S’il y avait eu des pilules disponibles à l’époque, je l’aurai sorti de sa misère. Je n’ai pas l’intention de suivre ce chemin ». Dans son dernier message avant de mourir, Gill Pharaoe a expliqué qu’elle avait le sentiment que sa vie avait été bien remplie et qu’elle était désormais prête à mourir.

L’ancienne infirmière, a assuré avoir reçu le soutien de son compagnon et de ses enfants, en dépit du fait que cela n’aurait pas été leur décision. Sa fille Caron aurait même »lutté » pour accepter le choix de sa mère. Elle a passé ses dernières heures auprès de son mari à se promener dans Bâle avant de dîner sur les rives du Rhin.

Le témoignage de cette femme qui militait pour le droit à l’euthanasie et le suicide assisté au Royaume-Uni fait beaucoup réagir outre-Manche. Certains opposant ont même qualifié son geste « d’effrayant ». Depuis 2003, quelque 250 Britanniques ont choisi de se rendre en territoire helvète pour mettre fin à leurs jours.

Voir les commentaires (103)

  • Chacun est libre de mettre fin à sa propre vie quand il le souhaite, comment peut-on juger cela de l'extérieur ? Quelqu'un pourrait-il m'expliquer comment un geste aussi personnel et n'impliquant que soi-même peut-il être ainsi jugé par certains aussi durement ? De même, chacun est libre de claquer l'argent qu'il a gagné au lieu de le laisser à ses héritiers. Je trouve même cela plutôt logique. En tout cas, c'est le choix de chacun. Pourquoi le suicide serait-il différent ? C'est religieux ? Je n'arrive pas à comprendre.

    • Ce qu'il faut comprendre, c'est que ça n'est pas un geste "aussi personnel et n'impliquant que soi-même" justement. La famille, mari, enfants, sont un petit peu impliqués, n'est-ce pas? Comme dans le cas dont nous débattons.

  • "Mourir, cela n'est rien / mourir, la belle affaire / mais vieillir ... / ô vieillir." (Vieillir, dans l'album "Les Marquises" de Jacques Brel.)

  • Personnellement j'ai essayé la pendaison, mais la corde a cédé... Je vais me plaindre chez Castorama!

  • Suicide assisté ou pas... Cela reste un suicide, c'est à dire : induire la mort... Je suis triste de voir ce que la société induit chez des personnes en bonne santé de nos jours... Triste constat!

  • Je travaille comme aide soignante à domicile et je peux dire que pour certaines personnes âgées la solitude et le pire de tout.certaines personnes vivent seules sans enfants et attendent que l aide soignante ou l aide à domicile passent pour les soins.leur vie ne leur apporte plus rien et certaine parle de la mort comme une délivrance.

  • Je travaille comme aide soignante à domicile et je peux dire que pour certaines personnes âgées la solitude et le pire de tout.certaines personnes vivent seules sans enfants et attendent que l aide soignante ou l aide à domicile passent pour les soins.leur vie ne leur apporte plus rien et certaine parle de la mort comme une délivrance.