Six plaintes pour exercice illégal de la profession d’infirmier en bloc opératoire

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L’Ordre national des infirmiers dépose ce jeudi 19 juin six nouvelles plaintes pour exercice illégal de la profession infirmière en bloc opératoire.

Celles-ci s’ajoutent aux 5 plaintes déjà en cours – déposées en 2012 – dont 3 ont donné lieu à l’ouverture d’une information judiciaire « face au manque d’action des pouvoirs publics pour garantir aux patients la sécurité des soins », indique l’ONI.

Dans six établissements de santé publics et privés (liste ci-dessous), « des personnels non diplômés et non qualifiés s’avèrent remplir les fonctions réservées par la loi aux infirmiers au sein des blocs opératoires : techniciens de surface, aides-soignants… ne bénéficiant bien sûr ni du diplôme, ni de la formation, ni des compétences des infirmiers », indique l’Ordre

Les chirurgiens et les chefs d’établissements sont également visés par des plaintes pour « complicité d’exercice illégal et mise en danger d’autrui ».

A Tours, Agen, Avignon, Béthune, Rennes et Bayonne, des aide-soignants et des agents d’entretien auraient pratiqué des soins médicaux infirmiers, notamment des sutures. « Ce sont des personnes qui n’ont pas de diplôme d’infirmier et exercent des actes normalement dévolus aux seuls infirmiers diplômés », a déclaré Jean-Christophe Boyer, avocat de l’ONI devant les caméras d’Itélé.

Dans ce reportage télévisuel, un infirmier de la Clinique du Parc de Bar-Le-Duc témoigne et indique que cela a provoqué « des erreurs, (…), des oublis de compresses »... Le Dr Thierry Colson, directeur de la Clinique dément et indique qu’une aide-soignante « a effectué à un moment donné – ce qui n’est plus le cas – des fonctions de cadre du bloc opératoire « .

« L’Ordre infirmier a été créé pour garantir la qualité des prises en charge et la sécurité des patients, » explique Didier Borniche, président de l’Ordre infirmier. « Il est de notre devoir de remplir cette mission de lanceur d’alerte quand les Français sont pris en charge dans des conditions qui les mettent en danger », ajoute-t-il au moment où l’Ordre infirmier est sur la sellette et menacé de suppression.

Cyrienne Clerc

 Les plaintes déposées ce jeudi par l’Ordre national des infirmiers concernent des pratiques dans les établissements suivants :

Clinique Fontvert à Sorgues (84)

Clinique St Gatien à Tours (37)

Centre Hospitalier de Saint-Palais (64)

Clinique Ambroise Paré à Beuvry (62)

CHU de Rennes (35)

Clinique de Villeneuve sur Lot (47)

5 plaintes ont été déposées en 2012, concernant des pratiques dans les établissements suivants :

CH du Thann (68) (information judiciaire ouverte)

Polyclinique du Parc à Bar le Duc  (55) (information judiciaire ouverte)

CH de Castelsarrazin-Moissac à Montauban (82) (information judiciaire ouverte)

Clinique Mathilde à Rouen (76)

CH du Pays d’Olmes à Foix (09)

 

 

Voir les commentaires (102)

  • Et c'est bien là, entre autres, que le bât blesse.

    On a lu (écrit par une fameuse plume ordinale infirmière) que la justice rendue par les ordinaux était excellente, car, collaborait aux audiences évoquées, un magistrat professionnel.

    On peut avoir un avis sur tout et donner des leçons à l'envi, rendre la justice est difficile et c'est un véritable métier ; d'être élu à un conseil de l'ordre quelconque avec quelques voix ne fait pas pousser les neurones, ça se saurait...

  • Quand la justice ordinale prime sur le droit commun…

    Le cas du Docteur BONNEMAISON est intéressant à plus d’un titre et pose de nombreuses questions sur l’assistance à la fin de vie auxquelles la société civile et le législateur devront répondre.

    Rappel de l’affaire : le Docteur BONNEMAISON a été inculpé d’empoisonnement sur sept patients au sens de l’article 221-5 du Code Pénal qui énonce ‘’le fait d’attenter à la vie d’autrui par l’emploi ou l’administration de substances de nature à entraîner la mort constitue un empoisonnement’’.

    Après 11 jours d’audience, la Cour d’Assises de Pau a prononcé son acquittement alors qu’au départ il risquait la réclusion criminelle à perpétuité. Il est désormais un homme libre.

    Oui, mais… Blanchi par la justice de droit commun, pourra-t-il pour autant continuer d’exercer sa profession de médecin ?

    NON ! Parce qu’il existe une JUSTICE d’EXCEPTION qu’on nomme ‘’Chambre Disciplinaire du Conseil de l’Ordre’’… Et la bien nommée chambre disciplinaire a radié le Docteur BONNEMAISON ce qui a pour effet qu’il ne peut plus exercer son métier de médecin légalement.

    Le Docteur Patrick BOUET, Président du Conseil National de l’Ordre des Médecins explique : ‘’Cette juridiction prononce des sanctions et des condamnations que seul le Conseil d’Etat à la capacité, quand il est saisi, de casser’’. (Propos recueillis par Marie-Laure COMBES, Chloé TRIOMPHE - AFP).

    Cette affaire démontre que les ORDRES sont des instances ringardes, en total décalage avec les attentes de la société. Un microcosme de petits barons et baronnes qui décident, pour les autres, de ce qui est bien et de ce qui est mal.

    Récemment, le Conseil National de l’Ordre des Infirmiers se prononçait sentencieusement contre l’euthanasie. Sans consulter qui que ce soit. Ni les infirmiers qu’il prétend représenter, ni les mortels potentiels que nous sommes tous à plus ou moins long terme.

    http://www.ordre-infirmiers.fr/actualites/articles/lordre-national-des-infirmiers-refuse-toute-legalisation-de-leuthanasie-et-du-suicide-assiste.html

  • Gaffe! Cedr1c est un coureur de fond, il rabâche sans sourciller sa litanie contre l'Ordre, n'essaie pas de lui faire dire autre chose que ce qu'il ripipille depuis des années sur ce forum.

  • C'est simple il le semble. Tout est légiféré. Certains ont un dei mais ne savent même pas ce qui est de leur rôle propre ou sur prescription. Comment voulez vous etre respectés et demander une meilleure condideration pro. De plus, se sont ses même personnes qui se plaignent.

  • Oui on en bave pendant les etudes. C'est pad un diplôme facile surtout quand on s'investit poiry devenir un pro compétent.

  • Heureusement que tu es là pour élever la profession.
    Ces aides soignants étaient enregistrées comme inf sur le repertoire adeli?
    En quoi un répertoire ordinal protegerait plus qu'adeli de ce genre de dérives?