Syndicalisme : les infirmières aux abonnés absents

infirmières grève

Les infirmières ne comptent que 5 % de syndiquées dans leur rang. Un désintérêt aux multiples explications et aux conséquences non-négligeables.

©Fotolia/herreneck

Pour les infirmières, combat ne rime pas avec syndicat. Depuis quelques années, leur taux de syndicalisation stagne autour de 5 %. Un pourcentage égal à celui des salariés du privé, mais trois fois moins élevé que celui des salariés de la fonction publique.

Une absence de culture militante

Face à ce manque d’engagement, les syndicats se révèlent perplexes. «Venant d’une profession impliquante, c’est incompréhensible. Ce n’est pas lié à la féminité du métier. Dans d’autres secteurs féminins, les taux de syndicalisation sont beaucoup plus élevés. C’est notamment le cas pour les aides-soignantes syndiquées à 30 % ! Les infirmières, elles, sont dans une attitude consumériste vis-à-vis des syndicats. Nous avons des adhérentes mais très peu de militantes», raconte Thierry Amouroux, président du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI).

«Ce n’est pas dans la culture infirmière de revendiquer. Les infirmières sont peut-être davantage habituées à prendre soin des autres que d’elles-mêmes. La connotation politique peut également les gêner», avance Nathalie Depoire, présidente de la Coordination Nationale Infirmière (CNI). Sentiment que les syndicats sont obsolètes, incapables de comprendre les vrais besoins des salariés, individualisation de la société… peuvent aussi expliquer cette désaffection.

Des syndicats en ordre dispersé

La mésentente des syndicats entre eux n’arrangent pas les choses. Deux grandes familles s’opposent. D’un côté se trouvent les syndicats – CGT, CFDT, FO, CFTC, SUD, UNSA – qui organisent la défense des travailleurs par branche d’activité. De l’autre campent les syndicats corporatistes – CNI et SNPI pour l’essentiel – qui limitent leur champ d’action au seul secteur des infirmières.

«Nous défendons l’intérêt général. Les problématiques comme les conditions de travail ou la non-reconnaissance concernent tous les métiers de l’hôpital. Notre regard est transversal. Il n’y a pas le problème des infirmières, il y a le problème des hôpitaux», explique Nathalie Cagneux, secrétaire générale de la Fédération Santé-Sociaux de la CFDT.

Mais si les infirmières ne l’entendent pas de cette oreille, comment alors les motiver à s’engager ?  «C’est une vraie question, reconnaît la responsable de la CFDT. Aujourd’hui, nous ne répondons pas à leur demande. Et même si nous n’avons aucune valeur qui nous amène vers l’intérêt catégoriel, nous nous interrogeons sur comment répondre davantage à leur identité professionnelle».

Une question que les syndicats corporatistes ne se posent pas. Le SNPI le clame : «il n’est pas normal de laisser des agents exerçants d’autres métiers parler au nom des infirmières.»

Alors, quand les deux familles se rencontrent, l’ambiance n’est pas vraiment à l’union. «Dans les salles de négociation, on nous reproche notre corporatisme. Mais les centrales, elles, s’intéressent davantage à leurs adhérents», regrette Thierry Amouroux.

Même son de cloche à la CNI. «Bien sûr, nous sommes critiqués. Mais je suis fière d’être corporatiste. A vouloir défendre tout le monde, on ne défend personne. On parle bien de ce qu’on connaît bien. Par exemple, les centrales n’avaient pas travaillé en amont sur le droit d’option. Pendant cette période, même les DRH nous envoyaient des infirmières en recherche d’informations. Mais comme nous donnons des renseignements sans imposer d’adhésion, contrairement à d’autres, cela ne nous a pas ramené d’adhérents», déclare Nathalie Depoire.

Le prix à payer pour les non-syndiquées

Reste que les syndicats s’accordent sur les conséquences de ce faible taux de syndicalisation. Revalorisation salariale a minima, reconnaissance en berne, conditions de travail dégradées… en seraient le prix à payer. «Les infirmières sont passées à côté de quelque chose. Il n’y a eu aucune réelle augmentation de salaire depuis 1988. Elles n’ont obtenu qu’une poignée d’euros avec le passage en catégorie A. Les aides-soignantes, mieux syndiquées, sont mieux défendues. Leur métier a beaucoup progressé», estime Thierry Amouroux.

Pour la présidente de la CNI : «Les autorités en profitent car elles savent que les blouses blanches ne se mobilisent pas. Avec le passage en catégorie A et le recul de l’âge de la retraite, elles ont fait payer aux  infirmières leur propre augmentation !»

La CFDT enfonce le clou. «Les infirmières sont un peu transparentes. Et les autorités, considérant que les organisations syndicales sont insuffisamment représentatives, ont créé une autre forme de représentation : l’Ordre infirmier. Mais, contrairement aux syndicats, l’Ordre n’a pas pour but de défendre l’intérêt des infirmières», expose Nathalie Cagneux.

Pour une fois, le mot d’ordre des syndicats est à l’unisson : le salut de la profession passera par la mobilisation.

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Judith Korber

Voir les commentaires (85)

  • Je vous invite à venir dans un syndicat voir ce qui se fait , je suis certaine que vos opinions et vos idées feront changer les choses. Vous n'avez pas compris qu'un syndicaliste n'est pas un syndicat à lui tout seul, c'est comme une équipe de travail, les unes sans les autres , ne peuvent faire "tourner" un service
    Je comprends la réaction des cadres, car ils n'ont pas toujours le bon rôle, ils se situent entre la hiérarchie et leur équipe. Mais c'est aussi leur fonction de faire "tourner" un service tout en respectant. les conventions collectives. Je pense que parfois les personnels en ont assez de voir leurs horaires chamboulés, de revenir parfois sur leur temps de repos, voire même de congé payé, les réunions peuvent se faire pendant le temps de travail, peut-être au moment du " chevauchement " des équipes, ou bien sur 2 jours, il y a plusieurs solutions si on veut bien s'en donner la peine.
    Quelle solidarité organisons-nous entre-nous ?

  • Tiens ! Ca tombe bien. Je viens d'avoir un syndicaliste très gentil au téléphone qui veut défendre la profession infimiére.
    En effet, j'ai organisé une réunion dans le service et j'ai eu la méchanceté de ne pas faire comme il fallait.
    En effet, il est interdit (d'après le syndicat) d'organiser des réunions en dehors des heures de travail et les personnels de repos n'ont pas à revenir.
    Pour ce qui est des heures de travail, les IDE ne viendront à la réunion que si l'administration à prévu des IDE pour les remplacer dans le service le temps de la réunion (1 h).
    Les IDE, elles, n'ont rien demandé, ni revendiqué aux syndicats ; ça leur allait très bien.
    Je dis donc au syndicaliste que le remplaçement est tout bonnement impossible. Soit, me dit-il, elles ne viendront pas.
    Résultat de l'action syndicale :
    - Les IDE qui voulaient venir à la réunion ne sont pas venues, car le syndicaliste leur a clairement fait comprendre qu'elles auraient des ennuis
    - Moi, ma réunion.... Bah j'étais un. Tout seul. Pour me dire des trucs que je savais déjà.

    Comment faire avancer le service dans ces conditions là ?

    En quoi le syndicat a-t-il défendu le salarié ? Car, à la fin, ce sont bien les IDE qui - privées de réunions - ne sont pas plus avancé.

    Question, pour revenir au sujet initial : PENSEZ VOUS QUE LES IDE DE MON SERVICE AIENT ENVIE DE SE SYNDIQUER, MAINTENANT ?

    • Donc personne n'est venu à votre réunion ?

      Et c'est forcément la faute des syndicats contre la volonté des infirmières ? Donc les syndicats ne representent personnes mais sont capable de mobiliser l'ensemble d'un service ?

      C'est bien, j'ai bien rigolé en vous lisant.

  • Bah voilà... les IDE ne se reconnaissent pas dans des syndicats qui font les assistantes sociales.

    Quant aux CHSCT ; quand tout le monde est favorable à un changement d'horaires au travail ; ça passe au CHSCT et les syndicats s'y opposent, contre l'avis des personnels qu'ils sont sensés défendre et représenter.

    Donc, voilà... Effectivement, vous faîtes rien. Ou alors de l'assistanat et de l'opposition.

    Je redis : On récole ce que l'on séme. Si les IDE ne se syndicalisent, ça n'est pas forçement la faute des IDE irresponsables ; mais parce que les syndicats ne font rien pour qu'elles les rejoignent.

  • Je suis IDE et déléguée syndicale, j'ai très peu de collègues syndiquées, et surtout elles ne veulent pas s'investir davantage.
    Difficile de faire bouger les choses tant que le personnel n'a pas compris qu'il est une force et que c'est lui seul qui forme un syndicat. Le délégué est là pour accompagner et faire entendre la parole de ses collègues.
    Il est aussi plus facile d'attendre que les autres face à votre place, ainsi on n'est pas dans le collimateur de sa hiérarchie, et puis la catégorie " des mains tendues" est aussi présente.
    J'ai été femme de ménage, puis aide-soignante, et je pense que ces catégories de personnel sont plus revendicatives que les IDE.
    Je ne sais pas quels syndicats vous connaissez (réactions de certains), mais c'est beaucoup d'heures à passer dans les services, sans compter toute la lecture pour être à jour, beaucoup de préparation de CE, DP, CHSCT, beaucoup de rôle d'assistante sociale,.........les réunions ne sont qu'une petite partie de notre travail, alors quand certains écrivent " les syndicats ne font rien", j'aimerais qu'ils me disent ce qu'ils font eux pour le syndicat

  • pour les IADE qui écrivent beaucoup sur ce sujet, le syndicat autonome de ces IDspécialisés a bien sur été en tête de la revendication.
    bien qu'ayant une certaine habitude de vouloir travailler dans son coin sur les seules revendications catégorielles, les syndicats généralistes/fédéralistes ont proposés une logistique et de faire entendre les problématiques des IADE aux autres catégiries.
    sauf que dans bien des cas, hélas!, les IADE n'ont pas vraiment souhaité expliquer leurs revendications aux IBODE, PUERS, IDE de base,AS, TECHS labs.
    les IADE estiment ne pas avoir à être mélangés dans la masse des professionnels soignants.
    c'est un simple constat de ma part
    il est toujours très facile pour un syndicat "catégoriel" de dire que les autres ont voulu accaparer le sujet après coup sans riendire de l'aide logistique donnée pendant le mouvement
    pour le reste les syndicats de boites sont en général le reflet de la manière dont son mobilisés ou pas les agents/salariés.
    les permanents, ou selon les cas les semi permanents ne peuvent pas tout gérer sans l'aide des salariés.

    • Oui, quand il s'agit de revendiquer un BAC +5, les IADE n'appellent pas les autres à bouger avec eux.
      Quand il s'agit de lutte d'IADE, pour les IADE ; il n'y a aucun intêret à appeler les IDE à se joindre aux IADE.
      C'est logique.
      Les sages pouffes manifestent en ce moment, sur des sujets qui les concernent elles seules ; c'est pareil.
      L'aide logistique des grandes centrales... Faites moi rire.... Ni vu, ni entendu,...
      Il suffit de voir comment sont organisées les manifestations IADE pour comprendre qu'elles n'ont pas besoin des grandes centrales pour s'organiser.
      La preuve : quand elles ont été invitées au ministére, elles ne connaissaient même pas les revendications..

      Arrêtez de focaliser sur les IADE qui se débrouillent très bien tout seul ; même mieux tout seul que quand vous vous en melez.

      Vous dites que les syndicats font quelques chose pour le monde hospitalier et les IDE.. Très bien.

      Dites moi quoi ????

      Depuis 15 ans, moi , j'ai jamais rien vu. Aucune lutte. Aucune victoire.

      Donnez moi, je vous prie, une seule bonne raison concréte d'adhérer.. une seule.
      Pas une promesse, pas des parole.
      Non. Un acte concret que vous avez fait. Un truc bien dont la profession a bénéficié.

      Allez.. j'attends.

    • C'est vrai. Les IADE avaient des révendications spécifiques d'iADE : Bac + 5 = M2, grilles indiciaires, etc....
      Pourquoi donc demander à 220 000 IDE de venir manifester pour la valorisation des 5000 IADE ?

      Quant aux autres spécialisés, puer et IBODE, elles ont déjà profité de la gréve de 2001 sans lever le petit doigs en obtenant des choses, par exemple la cat. A, pendant que les IADE se faisaient gazés.

      En 2010, pendant que les IADE se faisaient frappés en revendiquant sur leurs exclusivités de compétences, leurs années de spé, etc... Les IBODES faisaient des tracts où elles démontaient les arguments des IADE et appelez à manifester de leurs côtés.

      Alors oui, les IADE se la jouent solo quand ils s'agit de LEURS affaires.

      Les sages pouffes sont dans la rue, pour elles et leurs soucis. Personne ne va crier qu'elles oublient les reste de l'hosto.

      Quand il faudra se battre pour tous, les IADE (certains) seront là.

      Mais vu que rien ne bouge....

      • pour être plus claire :
        l'image "les IADE se bougent en solo" collent tellement bien que ça ne rend pas la fréquentation de ceux ci par les IDE de base.
        juste ça de la même manière que la catégorie cadre qui ne veut voir que ses propres problématiques, sauf s'ils sentent que le rapport de force n'est pas suffisant où là ils vont chercher le soutien des IDE.
        dans le cadre de la revendication bac+5 se lier aux autres IDE auraient peut être permis le non rattachement de la formation initiale à la fac de médecine.
        quand aux SF le mythe qu'elles ne sont pas des para med mais des médecins est si fort dans leur tête que c'est ... pathétique.
        il ne faudrait pas oublier que les spécialités existent d'abord et avant tout pour diminuer la charge de travail de nos chers docteurs, pas tant pour le bénéfice du malade.

        • @ chouette:

          Je ne vois pas en quoi le bac + 5 des IADE aurait empeché la mise sous tutelle des IFSI par les fac de médecine.

          Et je ne vois pas en quoi les IDE ont été empeché de s'y intéresser. D'ailleurs, il y avait avec nous quelques IDE, mais aussi des AS, des IBO, des SF, ...

          Je ne vois pas non plus quel est votre interet à rabaisser les SF.

          Quant à votre explication sur l'origine des spé ... ben je ne sais pas ? Ca sent la frustration ? Pour votre gouverne l'anesthésie à d'abord été une spé infirmière avant d'être une spé med.

          • Si, si vous essayez bien de niveler par le bas tout ce qui n'est pas strictement et seulement infirmier.

            Les SF sont une profession médicale, et c'est tant mieux pour elles, ce n'est un mythe que dans votre tête.

            Les luttes catégorielles sont justement une opportunité pour tirer vers le haut l'ensemble de la profession.

            D'abord parce que les spé sont une évolution de carrière potentielle pour tous les infirmiers, mais aussi parce que mécaniquement une revalorisation des spé finira par rejaillir sur la profession.

            Mais c'est plus simple de baver sur ceux qui essayent de bouger que de se bouger soi même.

          • je dis simplement que les luttes catégorielles ne permettent pas à l'ensemble de la profession de grandir.
            AUCUNEMENT FRUSTREE
            je ne rabaissais pas les SF (pas l'intention en tous cas),
            un mythe n'est qu'une projection de l'esprit.

        • Les spécialités sont là pour diminuer la charge de travail de nos chers docteurs. Je crois que je viens de lire le truc merveilleux de l'année. Donc, suivant ton raisonnement, une infirmière, n'est là que pour faire ce que les toubibs ne peuvent faire. Bravo. Donc, si on n'avait que des médecins cela marcherait aussi. C'est connu, les médecins sont parfaits en hygiène, en relationnel.... Alors les spécialités sont là, à mon sens pour une bonne raison, on ne fait pas ibode après une semaine de stage, on ne s'invente pas puer après un simple temps passé dans des services correspondants, et on ne se dit pas iade, comme ça, pour le plaisir. Les formations sont là pour amener des techniques, du savoir, une manière de faire et de penser. Dire cela fait un peu discours frustré et enfantin "moi aussi je peux faire". Et, soit dit en passant, le SNIA, si je me rappelle avait envoyé des courriers à d'autres syndicats. La réponse quand il y en avait (ex iode) était pour démonter les revendications pour essayer d'imposer les leurs,alors bon.... Et oui, certaines demandes IADE sont spécifiques aux IADE, comme certaines sont spécifiques aux IBODE et aux Puers, alors, oui c'est compliqué, et trop pour certains à priori. Et comment intéresser des IDE pour le bac + 5. Et pourtant, des IDE que la spécialité intéressait, des élèves étaient dans les grèves....

          • Alors selon vous, on devrait rester comme il y a 200 ans et s'en tenir au basique. Simplement, à trop diversifier, on ne fait rien de bon. Quelqu'un de très bon dans un service de medecine aura du mal dans un autre service. Il ne faut pas oublier les autres spécialités et tomber dans la spécialisation à outrance ( ce qui arrive chez les internes depuis quelques années). Et désolé, la médicalisation à outrance n'est pas la solution, suffit de sortir un peu de france pour s'en apercevoir. Et vouloir accroitre ses connaissances pour améliorer la qualité de ses soins n'est pas une façon de palier aux carences médicales (qui vont s'accroitre dans le futur). Et si on veut tirer la profession vers le haut, je pense que les spécialisations de ce type sont la voie royale.

          • parler de l'histoire, des origines de la création vous dérange t il?
            je ne suis pas frustrée n'ayant jamais souhaité être docteur.
            infirmière de base je suis et fière de l'être, les spécialités sont nécessaires mais de mon point de vue l'histoire ne doit pas être oubliée, jamais.
            tirer toute la profession vers le haut en y incluant les spécialités avec leurs revendications spécifiques.
            d'ailleurs que croyez vous que puissent signifier les soit disant professions intermédiaires que l'on nous vante depuis quelques temps?
            il s'agit de combler les trous dans la démographie médicale d'abord et avant tout, en nous vendant cela comme un effort promotionnel pour notre profession.

  • pour les IADE qui écrivent beaucoup sur ce sujet, le syndicat autonome de ces IDspécialisés a bien sur été en tête de la revendication.
    bien qu'ayant une certaine habitude de vouloir travailler dans son coin sur les seules revendications catégorielles, les syndicats généralistes/fédéralistes ont proposés une logistique et de faire entendre les problématiques des IADE aux autres catégiries.
    sauf que dans bien des cas, hélas!, les IADE n'ont pas vraiment souhaité expliquer leurs revendications aux IBODE, PUERS, IDE de base,AS, TECHS l

  • Les syndicats sont dénoncés comme les parasites du profit par ceux qui mènent la danse économique. Cette seule raison suffit à se syndiquer. Pour le reste vous pouvez prendre connaissance du blog sur les conditions de travail des hospitaliers: http://fo-sante.org/
    Des informations, des témoignages, des analyses pour comprendre et pour réagir.

  • Et qu'est-ce qu'on est content de voir l'Ordre moribond!!!!
    Les syndicats ont vraiment fait un super boulot.
    Il vont pouvoir continuer à s'occuper de nous aussi bien qu'il l'on toujours fait.
    Encore bravo

    • Court mais lucide vesunna
      Quant aux "syndicalistes de la CGT qui sont présidents de départements", cela s'appelle avoir " le vers dans le fruit".
      C'est pour cela que les syndicats qui étaient bien au courant de la première élection des membres de l'Ordre Infirmier n'ont pas fait trop de diffusion pour s'assurer de se retrouver un peu aux commandes de manière à 'envoyer l'Ordre dans le mur...

      • Bon sang, mais c'est bien sûr ! La cinquieme colonne ! L'internationale communiste ! C'est elle qui a tué l'ordre !

        Ca n'a absolument aucun rapport avec l'attitude lamentable des conseillers, les conflits d'intérêts, et l'inutilité même de la structure ?

        Baver sur les syndicalistes est normal, par contre remettre en question la conduite des conseillers ordinaux ne vous effleure jamais.

        • Les Rouges Vifs répondent toujours présents quand je m'exprime.
          Ce n'est que du bonheur de vous voir afficher invariablement la même litanie.
          C'est vrai quez pour vous un Ordre professionnel s'assimile à un syndicat corporatiste, quelle culture!

      • Alerte ! C'est le péril rouge ! Les cocos arrivent, le couteau entre les dents ! Tous les bourgeois aux abris, les sauvages sont lâchés !
        Ils veulent casser notre beau joujou ordinal ! C'est la fin du monde !!!

    • L'ordre étant composé en majorité de syndicalistes (SNPI, FNI, ONSILL, CNI, ...) On peut effectivement imputer une certaine responsabilité aux syndicats dans la mort de cet ordre.

      Ceci dit, je ne suis pas sûr que c'est à ces syndicats que vous pensiez.

      • Déjà 17 messages dans cette rubrique, que de temps passé, vous êtes inépuisable.
        Vous n'avez donc personne à vous occuper ou bien persone pour s'occuper de vous?

        • Et bien non, car comme vous l'avez dit dans un autre sujet, comme tous les fonctionnaires je ne suis pas un vrai travailleur, contrairement à vous. Vous qui vous occupez réellement de vos patients. Contrairement à nous qui ne sommes que des parasites vivant au crochet du peuple.

          Au fait, vous n'avez pas du travail vous ? A postez vos adieux tous les deux jours, je vais finir par croire que vous non plus vous ne faites pas parti des forces vives de la profession.

  • Et donc selon vous les IADE se sont fait enfler par les syndicats ? C'est pas du tout le gouvernement qui nous prend pour des cons ? C'est juste les syndicats qui on essayer de détruire la profession ?

    Certaines OS ont essayé de nous la jouer à l'envers c'est sûr. De là à les accuser de tout, y a un monde.

    et oui au niveau local, y a des flemmasses, des arrivistes, des nuls, ... c'est bien pour ça que je disais plus haut qu'un syndicat ça se choisi en fonction de son action locale, et pas de la couleur de son fanion.

    • Oui. Un syndicat ça se choisit en fonction des actions locales.

      Donc, les IDE n'en choississent aucun.

      CQFD. A vous de réflechir à vos propres propos.

      Quant aux IADE, oui c'est bien les syndicats (TOUS !) qui ont signé un torchon honteux, à la barbe et au nez des IADE qui étaient dans la rue depuis 10 mois.

    • Quand, une profession rejète 95% de ce qui est proposé par un gouvernement, et est accepté par les syndicats, oui, j'appelle cela se faire enfiler. Le gouvernement nous a pris pour des billes, et les syndicats (on va dire, allez, 80%), on accepté cela.
      Ensuite, pour l'action locale, donnez moi les membres de votre syndicat, qu'ils viennent faire un stage de remise à niveau pour ceux de chez nous, parce que là, je pense qu'il y aura du travail.
      Alors, quand je vois la plupart des clampins qui sont dans les syndicats du CHU de Nice, et bien, ça donne pas vraiment envie de cotiser, et si on veut s'investir, pas possible, tout est verrouillé, pour le copinage....
      Alors, oui, il y a des gens bien, mais malgré toute mes pérégrinations dans différents hôpitaux français, je dois dire que j'ai été très déçu de rencontrer des syndicalistes convaincus d'avoir toujours raison, et ne faisant pas grand chose, tant que cela ne lui rapportait pas grand chose.
      Pour les IADE, la moindre des choses aurait été de les écouter. La raison du plus grand nombre devrait l'emporter, et pas celle de considération personnelle (mon syndicat a signé, pas le votre, c'est grâce à nous que vous aurez droit à une machine à café dans la salle de repos, ah bon, les IADE ne boivent pas tous du café, la retraite, les salaire, la mastérisation, non, plus tard pour ça.....)
      Alors oui, il y a des feignasses, des embregadouns, et malheureusement, il y a plus que des syndicalistes qui se bougent....
      Coluche le disait si bien:
      Le capitalisme, c'est l'exploitation de l'homme par l'homme.
      Le syndicalisme, c'est le contraire.....

  • Les syndicats. Bizarrement, chaque fois que j'ai eu affaire avec eu, cela s'est mal passé. "Prenez votre carte, payez la cotisation, nous c'est mieux que l'autre, nous on fait avancer les choses.....". Je peux donner trois exemples bien précis, et j'espère que certains se reconnaitront.
    Le premier, lors de la fermeture d'un service de chirurgie sur le chu de Nice, on faisait environ 60 heures par semaine, à cause du manque de personnel. Réponse de la cgt, "encartez vous et on verra ce qu'on peut faire", sauf que, notre surveillante, était délégué de la cgt, et était la première à nous pondre ces plannings bizarres. Résultat, on a bossé comme des cons, jusqu'à la fermeture du service.
    Deuxième exemple, lors du concours à l'entrée de l'école d'IADE de Nice, la liste était passé dans les mains de mon directeur de pole, une semaine avant la promulgation. Il m'avait félicité de ma deuxième place, et d'être le premier du CHU, sachant que tout le monde savait qu'il n'y aurait que deux bourses. Le jour de la promulgation de la liste officielle, je me retrouve 7eme et 3 eme du CHU, plus de bourse, plus de sous, obligation de s'autofinancer. La raison, je l'ai eu, par mon chef de service, et par les deux qui m'étaient passé devant. Deux syndicats étaient intervenus pour modifier la liste en faveur de leurs encartonnés....
    Et la troisième, lors de mes études, autofinancées donc, nous étions utilisées l'été pour faire les remplacements en salle de réveil de l'Archet 2 pour que certaines ide puissent partir en vacances, tranquilles, au détriment de notre formation. En effet, deux mois de sspi valent ils mieux que 1 mois au bloc gynéco et un mois en mater? La raison était simple, c'était un arrangement trouvé entre direction et syndicat pour que cela ne coute pas d'argent (on était gratuit) et que tout le monde soit content (les élèves on s'en tape), et pourquoi? Parce qu'une des ide qui voulait ses vacances mi-août était la femme d'un des délégués....
    On a les syndicats qu'on mérite, okay, c'est pour cela que seulement 5% y adhère, sûrement. Alors, de mes expériences avec ces syndicats, ce sont des histoires personnelles, et quand je vois, les manifs qu'on a fait pour la profession d'IADE et qu'on s'est bien fait enfilé au final, cela ne me donne pas envie, mais alors pas du tout, d'adhérer à des systèmes de copinage, menteur, bandit.... Et même si au départ, j'avais espoir en l'ordre, quand je vois ce que c'est rapidement devenu, je suis vraiment dégouté des arrivistes qui veulent, soit disant, nous défendre, mais qui ne cherchent juste qu'à améliorer leur carrière.
    Ma solution, un organisme indépendant, une enquête de l'OCDE, comme pour les enseignants, et on verra ce que ça peut donner.....

    • Donc vous basez l'actions DES syndicats (tous, quels qu'ils soient) à l'aune de votre experience personnelle avec la CGT ?

      Et comme vous ne les jugez pas represenatif, vous n'y adhérez pas ? C'est sûr que ça va changer comme ça, et c'est sûr qu'on va être bien défendus.

      tiens moi je vais adherer au snch. Ca c'est du syndicat !

      • Je ne me suis pas adressé qu'à un seul syndicat, mais ils ont tous eu la même réponse. Adhérez et on verra ce qu'on peut faire. Et après avoir étudié pas mal de tracs, de papiers.... Désolé, mais aucun ne représente réellement mes aspirations et mes demandes. Et c'est la même chose pour la plupart de mes collègues. Je suis dans un syndicats chez les pompiers volontaires, parce qu'il vient sur le terrain, écoute, et fait des demandes en corrélation avec les nôtres. Au niveau hospitalier, les dernières personnes auquelles j'ai eu à faire me semblait plus intéressé par le café proposé que par nos demandes. Et je pense que notre représentation viendra d'un organisme indépendant qui fait des études et des propositions pour améliorer notre profession. Comme cela, le gouvernement, qu'il soit de gauche ou de droite ne pourra que plier sous la demande du plus grand nombre. Il y a pletore de syndicats, au Nigeria, où je bosse de temps à autre, il y a un type de syndicat par profession, il fait des demandes, et si ce n'est pas accepté, grève illimité avec blocage...... Et tout le monde y adhère et ça bouge.... Et les représentants, je les vois tout les jours sur le terrain, comme quoi, pourquoi cela ne pourrait pas marcher chez nous...