Ce nouvel outil d’éducation thérapeutique est particulièrement adapté aux patients diabétiques avec qui survient un problème de langue ou de compréhension.
Une genèse à trois
C’est pour faire face à cette situation que des infirmières du service Diabétologie, endocrinologie, maladies métaboliques et nutrition de l’hôpital Bichat-Claude Bernard (AP-HP Paris) avait déjà mis au point un livret imagé. Manifestement cela ne suffisait pas ou ne convenait pas : « Lorsque Samioullah Bazulla, étudiant infirmier, est arrivé chez nous en stage, on a découvert que pour utiliser et compléter ce livret, il avait inventé une sorte de petite réglette illustrée, à la façon de l’EVA (échelle visuelle analogue utilisée pour évaluer la douleur, ndlr), explique Gladys Gubransky, infirmière dans ce service. Cette réglette lui permettait d’interagir simplement avec les patients et de leur expliquer les conduites à tenir en cas d’hyper ou hypoglycémie. » Avec sa collègue Céline Cornet, Gladys Gubransky convainc alors l’étudiant d’améliorer sa réglette et surtout, de l’évaluer auprès d’un plus grand nombre de patients. Succès immédiat !
Échelle visuelle
La réglette est proposée aux patients par les infirmières lors de glycémies systématiques et/ou de séances d’éducation thérapeutique. « Elle a l’avantage de permettre au patient de devenir acteur de son traitement, ce qui facilite grandement son adhésion au processus thérapeutique », analyse Gladys Gubransky.
Véritable engouement
Ce nouvel outil a été primé au DELF (Diabète Education de Langue Française) en février dernier et a fait l’objet d’une présentation orale au congrès de l’ALFEDIAM (Association de Langue Française pour l’Etude du Diabète et des Maladies Métaboliques) à Lille le 18 mars. « Depuis, de nombreux services nous ont contacté pour obtenir des exemplaires de la réglette », s’enthousiasme Gladys Gubransky. Déposée auprès de l’OTT&PI (Office du Transfert de Technologie et des Partenariats Industriels) de l’AP-HP, il n’y a plus qu’à attendre qu’un fabricant de matériel médical se décide à la fabriquer et à la commercialiser. Ses trois inventeurs espèrent que cela sera chose faite avant l’automne.
Émilie Gillet
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Excellent article On voit bien que les infirmiers sont compétents dans leur domaine