Une journée avec Elodie, infirmière en HAD Hospitalisation à Domicile

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Elodie Lamy-Motard est infirmière en hospitalisation à domicile (HAD) à la Fondation Œuvre de la Croix Saint-Simon (FOCSS) à Paris. Une équipe d’ActuSoins l’a suivi auprès de ses patients. L’occasion de découvrir la pluralité des prises en charge.

Elodie Lamy-Motard, infirmière en hospitalisation à domicile (HAD) © Pascal Vo

Elodie Lamy-Motard a d’abord exercé pendant cinq ans à l’hôpital Saint-Louis au service des urgences et en suppléance avant de changer de cap. « J’ai quitté l’hôpital parce que je ne passais pas suffisamment de temps avec les patients à mon goût, explique-t-elle. Je travaillais à la chaîne, je n’avais le temps de rien. » Depuis deux ans et demi, elle s’épanouit en HAD au sein du secteur adultes (il existe également un HAD en pédiatrie et obstétrique).

« Désormais, j’ai du temps à accorder à mes patients, je prends de leurs nouvelles, ils prennent des miennes, je n’avais pas ce type de relation avec les patients à l’hôpital », raconte Elodie.

L’HAD intervient sur prescription du médecin hospitalier ou du médecin traitant et permet la prise en charge de patients de tous âges, atteints de pathologies graves, aiguës ou chroniques, évolutives et/ou instables qui nécessitent des soins complexes, techniques et coordonnés : cancer, accompagnement en soins palliatifs, rééducation neurologique ou orthopédique… Les infirmiers en HAD assurent également la logistique par un inventaire et un approvisionnement régulier du matériel au domicile du patient ainsi que les prises de rendez-vous pour les examens complémentaires : bilan biologique ou examens de radiologie.

« L’avantage de l’HAD, ce sont aussi les horaires réguliers et mon indépendance, rapporte Elodie, qui prend en charge en moyenne six patients par jour. J’ai la possibilité d’organiser ma tournée journalière comme je le souhaite. »

Et d’ajouter : « Je fais partie d’une équipe de soignants constituée de neufs infirmiers et de trois aides-soignantes. On se soutient les uns, les autres. »

Pour l’organisation de leur travail, l’ensemble des soignants disposent d’une tablette tactile sur laquelle ils ont accès à leur planning journalier de patients transmis la veille par le cadre de santé, Noël Gérard, ainsi qu’aux informations concernant le dossier patient. Tous les matins, avant de partir en tournée, Elodie prend connaissance des transmissions de l’équipe du soir et de la nuit. « Lorsque les patients ont une infirmière libérale, nous travaillons également avec elle, précise-t-elle. Cela permet au patient de garder le lien. »

Photos : Pascal Vo
Textes : Laure Martin

Cet article est paru dans le numéro 26 d’ActuSoins Magazine (octobre 2017)

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Elodie Lamy-Motard est infirmière en hospitalisation à domicile (HAD) à la Fondation Œuvre de la Croix Saint-Simon (FOCSS) à Paris. © Pascal Vo
L’HAD de la FOCSS assure les soins d’une patiente atteinte d’un cancer des ovaires. Sous chimiothérapie, elle est alimentée par voie parentérale. Elodie s’est rendue au domicile de cette patiente pour le débranchement de l’alimentation mise en place pour la nuit. Elle assure également une surveillance des symptômes post-chimiothérapie : prises des constantes et de la température, surveillance du transit, de la douleur et des nausées, sans oublier le moral. © Pascal Vomore
© Pascal Vo
Un autre patient de l’HAD, dont Elodie s’occupe, est atteint d’un cancer gastrique. Ce matin, il se plaint de douleurs au ventre. L’infirmière l’interroge donc sur son alimentation, sur son transit, lui palpe le ventre. Elle est également présente pour lui refaire son pansement de gastrostomie. © Pascal Vomore
© Pascal Vo
Les infirmiers de l’HAD ont appris à l’épouse du patient à se servir de la pompe d’alimentation entérale. C’est donc elle qui nettoie la sonde (photo ci-dessus) avant de connecter les tubulures pour l’alimentation de son mari. Avant de lancer « la machine », Elodie vérifie que toutes les connexions ont été correctement effectuées. © Pascal Vomore
© Pascal Vo
La prise en soins des patients en fin de vie fait également partie des soins assurés par l’HAD. Atteinte d’un cancer des poumons, la patiente est désormais en soins palliatifs. Entourée de sa fille, elle peut, avec les soins apportés à domicile, terminer sa vie chez elle. © Pascal Vomore
La tablette est le compagnon de route d’Elodie pendant sa tournée. Outre son planning, elle a accès à une application partagée avec l’ensemble des professionnels de santé de l’HAD qui lui permet de prendre connaissance des informations concernant le patient : les pathologies, les antécédents, les dernières ordonnances, les bilans, les comptes rendus. Elle trace également ses interventions, les transmissions ciblées, etc. © Pascal Vomore
Tous les mardis après-midi, l’ensemble de l’équipe se retrouve pour une réunion pluridisciplinaire qui regroupe médecin coordonnateur, cadre de santé, psychologue, infirmiers, aides-soignants, assistante sociale et étudiante en soins infirmiers pour discuter de la prise en charge des patients et prendre des décisions collégiales. © Pascal Vomore