La journée internationale de l’infirmière, c’est aujourd’hui !

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La journée internationale de l’infirmière célèbre chaque 12 mai la profession à travers le monde. Rencontre avec trois professionnels aux orientations originales.

© Marion Sinou

Hélène Mauri, infirmière et photographe : Une autre rencontre avec le patient

Pour évoluer professionnellement, c’est vers le métier de photographe qu’Hélène Mauri s’est tournée, en parallèle de sa vocation de soignante. Son leitmotiv ? « L’engagement ». Au service notamment de ses collègues en mettant en valeur leur quotidien dans l’exposition « Les blouses blanches »*. Mais aussi des malades atteints de cancer de l’Institut Curie, à Paris, grâce au projet « S’il n’y avait qu’une image ».

Depuis deux ans et dans le cadre de l’association pour les soins palliatifs ASP fondatrice, Hélène propose aux patients de Curie de réaliser une photo qui leur apporte bien-être et évasion. Elle part en quête de cette image, parfois loin. Et la rapporte tel un trésor. « Les patients ne choisissent qu’une seule image : elle a donc un sens très personnel. Ils sont assez émus de la recevoir, constate-t-elle. C’est un grand moment pour eux. »

« S’il n’y avait qu’une image » devient une autre manière de rencontrer les patients, qui lui « font partager quelque chose » à travers chacun de leurs souhaits : un souvenir, une passion, un lieu familier…

Sa double vocation lui permet aussi de « faire des pauses. Je reviens alors au métier d’infirmière, avec plus de plaisir. »

*Exposition sur la façade de l’Ifsi des hôpitaux de Saint-Maurice (94), jusqu’au 19 mai. Accès libre.

Fabienne Rombeaux, infirmière coordinatrice dans un centre pénitentiaire

Donner les moyens aux populations de s’emparer de leur la santé, c’est le sens du travail accompli par Fabienne Rombeaux. Infirmière coordinatrice du centre pénitentiaire de Lille-Loos-Sequedin-Annoeulin, elle co-organise, avec un médecin, les actions de prévention du centre pénitentiaire. Cette unité de « Prévention, éducation, santé », « fait le lien entre les équipes de soins somatiques et de soins psychiques. Nos missions sont transversales. » Et variées ! Cela va du développement des soins de support en UHSI (unité d’hospitalisation sécurisée interrégionale) à la conception d’un programme d’éducation thérapeutique sur la méthadone. « Je m’éclate dans mon travail, souligne Fabienne. J’écris des projets, je suis en contact avec les patients, les institutions. »

Des cycles thématiques ont par ailleurs débuté en 2009 au sein du quartier des femmes, en premier lieu sur la vie affective et sexuelle. Au programme, débat entre détenues et sexologue, corps de la femme dans l’histoire de l’art, etc. Mais aussi réalisation de supports d’information à l’intention des co-détenues, sous l’égide d’une enseignante intervenant dans la prison et de Fabienne.

L’infirmière travaille maintenant sur un référentiel, en vue de reproduire ces cycles six fois l’an, sur les addictions, le bien-être en prison, la violence faites aux femmes…

© DR

Jean-Paul Lanquetin, à la « Reconquête du métier »

Infirmier de psychiatrie à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or (69), Jean-Paul Lanquetin a quant à lui opté pour la recherche en soin. Depuis deux ans chercheur à plein temps, « je me sens utile, de manière indirecte, au bénéfice des patients et des professionnels. »

Une orientation qui semble couler de source au vu de son parcours. Jean-Paul obtient son diplôme d’infirmier de secteur psychiatrique en 1978. A l’époque, « le questionnement sur le soin était évident : il y avait tout humaniser, il fallait passer de l’asile vers l’hôpital, désinstitutionnaliser… Cela nous a donné une culture professionnelle. » Mais à la fin des années 90, avec l’apparition du diplôme unique d’infirmière polyvalente. « Nous avons progressivement perdu 93 % de l’enseignement initial en psychiatrie. »

Pour Jean-Paul un nouvel enjeu se dessine : ré affirmer la spécificité des infirmiers de psychiatrie. « La recherche est un outil de reconquête de notre métier. On devient réellement une profession si on est capable de produire ses propres savoirs. » L’infirmier a donc consacré des travaux au rôle propre de l’infirmier : « Qualitativement et quantitativement, quel temps représente le « prendre » soin à côté du « faire » les soins ? » Une recherche publiée sur le site Internet du Centre Ressource régional des métiers et des compétences en psychiatrie. 

Son moteur ? « Constater l’utilité de ces travaux pour le patient, les collègues qui s’y retrouvent, notre discipline, nos organisations. »

Emilie Lay

 Les infirmières, actrices du changement

Le Conseil international des infirmières (CII) commémore l’anniversaire de Florence Nightingale tous les 12 mai depuis 1965. Née en 1820, cette infirmière britannique a jeté les bases de la profession contemporaine.

Le CII fixe ainsi un objectif chaque année, pour lequel la profession est vectrice de changement. Thème de 2017 : le rôle des infirmières dans l’atteinte des objectifs de développement durable (http://www.icn.ch/images/stories/documents/publications/ind/ICN_AVoiceToLead_guidancePack_FR_Lowres.pdf

Voir les commentaires (32)

  • Bonne fête à tous mes confrères et consoeurs.
    Nous faisons le plus beau métier du monde ... il faut y croire pour tenir
    Bonne soirée

  • Comme le cancer colo-rectal ou le tuberculose on a notre journée.... Je sais pas trop comment prendre ça

    • Ça a été exactement ma réflexion ! La journée de l'infirmière ,... Une fois l'an ... youpi!! Et au quotidien ?

  • Ah merde même pas eu le moindre mot ou échange à ce sujet aujourd'hui !!!!! Et pourtant diplômé de 1990 et toujours et encore en activité...au demeurant ça sert à quoi cette journée ?

  • A l aire des petits robots on fait de la résistance !!! Notre force c est l humanité alors que la bannière actuelle prone la rentabilité, nos armes sont la solidarité devant une administration lobotise d ampathie, nos petits bonheur sont la reconnaissance des patients et l amitié des collègues... Toujours debout, fière de représenter notre profession nous sommes celles a qui demain nos politiques tendront peut-être la main en quête de réconfort... Alors n oublions pas nos choix, battons nous pour préserver nos valeurs

    • L'amitié des collègues???? J'ai de sérieux doute sur le fait que ces mots puissent s'accorder sur le long terme..... trop de faux culs??
      Pour le reste, je suis entièrement d'accord avec vous...
      C'est pour moi le plus beau métier du monde ????

  • Marina Coco Florence Lolita Halima Anais Magali Emmanuelle Audrey Sylvie Eva Ariane Audrey Elvire Cy Rielle Cynthia Céline Bénédicte Laure Anaïs Audrey Ihssane Christiane M-Christine et toutes celles de Jojo et les autres