Conditions d’exercice des Infirmiers : l’Ordre Infirmier reçu au ministère de la santé

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L’Ordre National des Infirmiers a été reçu mardi au ministère de la santé. L’entretien, sollicité pour évoquer les conditions d’exercice des infirmiers, aurait été constructif, selon Karim Mameri, Secrétaire Général de l’ONI.

Faire passer les infirmiers d’un service à l’autre, sans accompagnement ni formation… Sans prendre en compte non plus leur projet professionnel, leurs limites et leurs compétences… Mardi dernier, l’Ordre National des Infirmiers a été reçu par Etienne Champion, directeur de cabinet de Marisol Touraine, pour évoquer les conditions d’exercice des infirmiers. En question notamment : la polyvalence demandée aux professionnels, dans le cadre des restructurations hospitalières. 

« Les infirmiers et  les infirmières sont en première ligne à l’hôpital et sont impactés directement par ces réorganisations. La polyvalence ne doit pas être considérée comme une variable d’ajustement de ces réorganisations. Nous tenions à le rappeler au ministère et il me semble que nous avons été entendus » explique Karim Mameri, SG de l’ONI. 

« La qualité des soins a un prix« , poursuit Karim Mameri.  « Elle doit se faire dans le respect des compétences des professionnels de santé« . 

L’ONI prévoit de mener une enquête puis de travailler sur les conditions d’exercice

« L’idée de cette rencontre n’était pas seulement symbolique. Il s’agissait de faire avancer les conditions d’exercice des infirmiers et  la qualité de vie au travail. Pour cela, nous avons proposé au ministère de  remettre un rapport, issu d’une enquête que nous allons mener cet été, auprès des infirmiers » ajoute Karim Mameri.

Faire le point sur la charge de travail, exprimer les difficultés rencontrées au quotidien par les professionnels : la consultation des professionnels devrait aboutir à des groupes de travail, dans lesquels la représentation infirmière serait large (syndicats, Ordre, professionnels…). Objectif :  améliorer les pratiques organisationnelles et trouver des solutions. 

« Le ministère nous a affirmé que dans les prochaines semaines, des rappels de bonnes pratiques seraient faits auprès des établissements » poursuit Karim Mameri, évoquant les conditions d’exercice difficiles des infirmiers.

« Il est impératif que les risques psycho-sociaux à l’hôpital soient mieux pris en compte » 

Sur fond de drames infirmiers, le silence de la ministre incompris

Alors que de récents suicides d’infirmiers – en lien très probablement avec des conditions d’exercice défavorables – ont ému la communauté soignante, l’Ordre National des Infirmiers a profité de l’entretien au ministère pour exprimer son étonnement et son incompréhension face au silence médiatique de Marisol Touraine. 

« Certes, il faut être prudents sur les motifs de ces drames et il ne s’agit pas de polémiquer sur des données ou des préjugés car nous ne connaissons pas tous les tenants et aboutissants des affaires. Nous pensons malgré tout qu’il est important que la ministre ait une parole publique à ce sujet, d’autant que ce n’est pas la première fois que des infirmiers mettent fin à leurs jours pour des raisons, semble t-il, professionnelles.  » analyse Karim Mameri. 

Marisol Touraine aurait, à ce jour, exprimé par lettre son soutien aux équipes ainsi qu’aux familles concernées. 

Rédaction ActuSoins

Voir les commentaires (186)

  • Les conditions de travail se dégradent de jour en jour. Pendant que ,soit disant, certains reflaichissent à comprendre les pb rencontrés par le personnel soignant ( agents, AS, IDE, doc) d autre se suicident. Il y a urgence !!!! Remettons du personnel dans les services !!!!!voilà la solution en 2 secondes!!!

  • Cotisations : il y a le tarif salarié, le tarif libéral, le tarif jeune diplômé, le tarif vétéran, c'est pour quand le tarif femme enceinte, le tarif chauve, le tarif bègue, le tarif moins d'un mètre cinquante, le tarif hypercholestérolémie, le tarif blonde, etc...?

  • Lu sur Lesinfirmières Encolère
    14 juillet, 02:14 ·

    Lettre "infirmière" du 14 juillet au Président Hollande.

    Moi président normal, je paierai - avec les impôts des "sans dents" - un coiffeur à domicile plus de 9800 euros par mois, soit 6 fois plus qu'une infirmière débutante qui travaille jour ou nuit, dimanche et fériés. Je continuerai à jeter en pâture à la presse les infirmières à domicile qui sont amenées à disparaître au profit des HAD qui coûtent beaucoup plus cher au budget de la sécu.

    Moi président normal, je trahirai les infirmières en vendant la profession éponyme aux banquiers et aux rois de la finance, par le biais d'un ordre professionnel que je contribuerai à maintenir malgré les engagements écrits socialistes de suppression ... d'avant 2012, malgré l'opposition depuis 2006 de la forte majorité des infirmières qui refusent de se soumettre en exerçant illégalement sur tout le territoire, avec l'Etat comme principal employeur.

    Moi président normal, je continuerai de supprimer des lits et des postes soignants dans les hôpitaux, je continuerai de former toujours plus d'infirmières pour mieux les mettre au chômage à la sortie de leurs études universitaires, comme Nicolas Sarkozy, au détriment de la Santé des français. En évitant, par la même, de (re)prendre en considération la pénibilité - supprimée en décembre 2010 - de la profession infirmière tout en sachant que les retraitées soignantes vivent 8 années de moins que la moyenne de vie des françaises.

    Moi président normal, je m'appliquerai au quotidien à transposer en Lois et Règles toujours plus nombreuses et inutiles des dispositions européennes votées à Bruxelles, notamment dans le domaine de la formation infirmière initiale devenue du très grand n'importe quoi, pour distribuer des équivalences (?) de licences et de masters infirmiers (et autres soignants), sans rétribuer les bénéficiaires en conséquences.

    Moi président normal, je gâcherai le temps et l'argent de mes cons citoyens en débats inutiles et intestins sur des sujets bidons qui occupent la classe politique pour éviter les vrais sujets qui pourrissent le quotidien des français, comme la déchéance de nationalité ou la Loi Travail, au détriment de la Santé notamment. Je refuserai de prendre en compte la révolte populaire qui finira par avoir ma peau en 2017 et me conduira à une retraite dorée à plus de 20000 euros par mois pour services - non rendus - à la Nation.

  • Communiqué Résilience : pendant les congés, Marisol Touraine accélère et conforte la mise en place des ordres professionnels !

    Ordre infirmier et Développement Professionnel Continu.

    Ordre infirmier et Dossier Médical Partagé.

    Un décret en date du 8 juillet 2016 (re)donne le contrôle du Développement Professionnel Continu des MK, PP et IDE aux ordres professionnels sans aucune autre limite que la totalité des professionnels, y compris et surtout les non inscrits/non cotisants.

    En pratique cela veut dire que les infirmiers (entre autres) concernés (salariés ou libéraux) devront rendre des comptes aux ordres en matière de formation (obligatoire) continue.

    Quid des personnels très majoritairement non inscrits à cette organisation qui brille par son inutilité et son incompétence ? N’est-ce pas, là, un moyen détourné d’obtenir les coordonnées de tous les professionnels qui refusent, depuis dix ans, de se soumettre ?

    A force de ne rien faire, d’attendre et de voir, l’ordre infirmier, insidieusement et sournoisement, malgré son manque de conseillers et d’argent, tisse sa toile autour de la profession avec la bénédiction du pouvoir qui n’est plus à une trahison près. Les retournements de veste de madame Touraine et consorts sur le sujet sont éloquents et sauront être punis, en 2017, à la juste hauteur de cette trahison socialiste.

    On est en droit de se demander, aussi, où sont passées les velléités des centrales syndicales "historiquement" opposées à cet ordre ?

    De la même manière, discrète mais très active, le dernier et récent décret, du 04 juillet 2016, relatif au Dossier Médical Partagé, publié au JO le 05 juillet 2016 est - lui aussi - un piège administratif qui est entrain, tranquillement mais sûrement de se refermer sur les 450 000 infirmières non inscrites à l'ordre et qui devront dans un futur assez proche, "se mettre en conformité ordinale et passer à la caisse". Les ordres professionnels étant les détenteurs/diffuseurs exclusifs des clefs informatisées qui donnent l'accès (ou pas), au DMP, aux professionnels de la Santé.

    Si cette léthargie perdure, bientôt toute la profession infirmière sera sous la coupe ordinale, obligée de se soumettre au futur et liberticide code de déontologie qui a été retoqué gravement par la Haute Autorité de la Concurrence il y a quelques semaines (dont la publication - maintes fois - reportée est annoncée pour cet été 2016) et devra faire allégeance aux dirigeants ordinaux qui "ont choisi" un retraité comme président.

    Il ne restera plus aux infirmiers qu’à rentrer dans le moule de la pensée unique et à passer à la caisse, ou, à changer de profession.

  • He Oh l 'ONI !! A part faire des rapports dont tout le monde connait les conclusions et nous taxer du fric. Que faites vous ? A oui manger un bout au ministère, Nous, on bat le pavé :P

  • ha après la loi travail ça fait du bien de voir que l'on se penche sur le sort des travailleur , n'y croyez pas ce n'est pas innocent !

  • Je ne pense pas qu'il en ressorte quelque chose de réel... C'est comme pour la penibilite au travail...

  • Conditions de travail des IDE, de même que celles des aide-soignants et autres personnels hospitaliers...