Un androïde compagnon de l’enfant en salle de radiothérapie ?

L’Institut du cancer de Montpellier expérimente l’accompagnement par un robot humanoïde, d’enfants en séance de radiothérapie. Le projet de R&D en cours, est inédit en pédiatrie. Il vise à redéfinir, d’ici trois ans, le standard de prise en charge des enfants en radiothérapie pédiatrique. Et permettre, entre autre, d’améliorer la qualité des traitements. Miroki. Le prototype  »Made in France » * entré dans le service de radiologie pédiatrique, à l’Institut du cancer de Montpellier, a un prénom, et un look, de Pokémon. Ce robot de 1,20m, doté d’une intelligence artificielle, pourrait devenir le compagnon d’enfants dans leur parcours de soin en radiothérapie. Discuter avec lui avant, et après traitement. « Au moment du traitement, l’enfant entre seul dans l’accélérateur de particules, sans accompagnement humain du fait des rayonnements, ni soignant, on le suit via une caméra », rappelle Jean-Jacques Santini, manipulateur radio à l’ICM. « De tout le parcours, c’est aussi la seule étape où il se retrouve sans ses parents », appuie le docteur Julien Welmant, radiothérapeute spécialisé en pédiatrie, qui a eu l’idée du robot-compagnon, et porte le projet. Ces séances qui peuvent durer dix minutes à une heure, isolé dans une pièce fermée  »ambiance hôpital », peuvent générer de l’anxiété, de la peur, un niveau élevé de stress pour l’enfant… comme pour les parents… « Le traitement peut être retardé par des crise de pleurs, être de moins bonne qualité quand un enfant, terrorisé, bouge ou s’agite beaucoup », constate le médecin. « Ces séances peuvent devenir un vrai calvaire, où nous sommes parfois impuissants. » Le constat est quotidien. Un robot dans la salle et capable de parler, pourrait ainsi être d’une grande utilité pour interagir, apaiser les angoisses de l’enfant. À la fois compagnon et soutien émotionnel. C’est ce que l’ICM, où une quarantaine de jeunes patients sont […]