Les patients « experts », de plus en plus inclus dans la formation des futurs infirmiers

Les patients « experts », de plus en plus inclus dans la formation des futurs infirmiers

Si le dispositif prend de l'ampleur en médecine, les IFSI commencent aussi à s’en emparer. Zoom sur différentes initiatives qui s’étendent de la première à la troisième année d’études, toujours dans le but d’améliorer la qualité des soins des futurs diplômés.
Sa rencontre avec des patients experts, Camille en a été « bouleversée ». Il y a quelques semaines, lors d’un TD sur le thème de l’oncologie, les étudiants en troisième année ont été répartis par petits groupes autour de patients en rémission ou encore sous traitement. « Nous n’avions pas de formateur avec nous, explique Camille. On s’est mis en arc de cercle et les patients nous ont raconté comment on leur avait annoncé leur cancer, comment les soignants les ont aidés, ce qui a été difficile pour eux. C’était très touchant. » Appelés patients partenaires ou patients experts, au sein des études de santé, ces formateurs d’un nouveau genre ont la côte. Dans les IFSI, l’initiative reste encore assez récente, difficile donc de savoir exactement combien d’établissements se sont saisis du sujet. Pourtant, tous l’affirment, les patients ont bien leur rôle à jouer auprès des futurs soignants. Des interventions dès la première année d’études À l’IFSI des hôpitaux universitaires de Strasbourg, Nathalie Jung, la cadre de santé, fait intervenir les patients experts en première année pour l’UE 2.3 Santé, maladie, handicap, accidents de la vie. « Ils sont présent quelques heures pour témoigner de leur parcours. En première année, les patients sont vraiment dans le retour d’expérience. » Les profils sont d’ailleurs très différents les uns des autres : un patient atteint d’un rhumatisme inflammatoire chronique, un autre du syndrome de Gougerot, d’une sclérose en plaque ou encore un patient diabétique. « Cela leur permet d’avoir un regard neuf sur une maladie : par exemple, un diabétique ne se sent pas malade, il a des symptômes à certains moments et les étudiants sont très surpris par cette façon de voir les choses », complète la formatrice. Ce sont ces mêmes patients qui interviennent auprès des étudiants de deuxième année. « Cette […]

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