La Défenseure des droits alerte sur les discriminations rencontrées dans les parcours de soins

La Défenseure des droits alerte sur les discriminations rencontrées dans les parcours de soins

Les femmes, les personnes d’origine étrangère ou encore celles en situation de handicap sont les plus exposées au risque de discrimination dans leur parcours de soins. C’est le constat dressé par la  Défenseure des droits, qui a rendu public, le 6 mai, son rapport intitulé « Prévenir les discriminations dans les parcours de soins : un enjeu d’égalité », dans lequel elle formule une liste de recommandations. En 2022, 224 plaintes ont été déposées devant les Ordres professionnels et l’Assurance maladie et 31 réclamations ont été envoyées à la Défenseure des droits pour discriminations dans le cadre de soins. En théorie, les professionnels de santé n’ont pas le droit de refuser des patients dès lors que la consultation est en lien avec leur domaine de compétences. Pourtant, de nombreux patients ont été confrontés à des refus discriminatoires d’accès aux soins en raison d’un handicap, de leur sexe, de leur état de santé, de leur apparence physique, leur origine, leur vulnérabilité résultant de leur situation économique, de leur orientation sexuelle ou encore de leur religion. Ces discriminations sont susceptibles d’intervenir à chaque étape du parcours : lors de l’accès à un service d’urgence, lors de la prise de rendez-vous – dans un cabinet, un centre de santé ou à l’hôpital -, au cours de la consultation, du retrait d’un traitement thérapeutique ou encore dans le cadre d’actes de prévention. Les témoignages reçus mettent en évidence différentes modalités d’expression de ces discriminations : refus de soins explicites, délais d’attente supplémentaire ou proposition de créneaux horaires spécifiques, réorientation abusive, inaccessibilité physique des lieux de soins, consultation écourtée, propos stigmatisants, minimisation des symptômes ou encore orientation vers des soins différents. Des exemples concrets De nombreux exemples de discrimination sont d’ailleurs cités dans le rapport. « Mon patient, alcoolo-dépendant et usager de drogue, a été orienté par mes […]

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