Future étudiante en santé publique : Ilona Denis, nouvelle présidente de la Fnesi

Future étudiante en santé publique : Ilona Denis, nouvelle présidente de la Fnesi

Comme chaque année courant octobre, la Fédération nationale des étudiants en sciences infirmières (Fnesi) organise son congrès national. L’occasion aussi d’élire son nouveau bureau. Ilona Denis, étudiante de 22 ans, succède à Pauline Bourdin à la tête de l’association.  
Ilona Denis, nouvelle présidente de la Fnesi
Ilona Denis, nouvelle présidente de la Fnesi © DR

Pourriez-vous nous détailler votre parcours ?

J’ai été étudiante à l’Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) de Dijon, pendant trois ans. Au cours de ma deuxième année, je me suis engagée en tant que présidente de la Corporation des étudiants en soins infirmiers dijonnais (CESID), attirée par la possibilité de mener des projets et d’accompagner les étudiants en sciences infirmières (ESI).

À cette période, j’ai aussi découvert l’échelon national de la Fnesi, en participant à plusieurs réunions. Mon engagement s’est accentué au cours de ma troisième année, puisque j’ai rejoint le bureau national en tant que vice-présidente des affaires sociales. Les thématiques autour de la précarité étudiante m’ont toujours particulièrement touchées et j’ai eu l’envie d’agir davantage sur ces sujets.

Cette année, alors que j’ai été admise en première année de Master 1 Santé publique à l’École des hautes études en santé publique (EHESP), j’ai demandé à bénéficier d’une année de césure pour présenter ma candidature à la présidence de la Fnesi, une étape cohérente pour poursuivre mon engagement.

Pourquoi avoir choisi de vous orienter vers des études en santé publique ?

Mon engagement associatif m’a donné le goût de la santé publique et de la prévention. Au sein de la Fnesi, nous nous mobilisons autour de grandes campagnes comme Octobre rose ou le Mois sans tabac. Ces actions concrètes m’ont permis de découvrir toute l’importance de la promotion et de la prévention en santé, ce qui m’a donné l’envie de poursuivre mes études dans ce domaine. Mais je reste aussi attirée par les soins dans les services…

Quelles sont vos priorités pour cette mandature ?

Nos priorités s’inscrivent dans la continuité de celles portées par la Fnesi depuis 24 ans.

Nous sommes bien entendu engagés dans la refonte du référentiel de formation. Nous travaillons sur ce dossier avec les institutions, les universités et les régions. Cependant, au regard de la temporalité politique actuelle et du récent remaniement ministériel, nous attendons de voir comment la situation va avancer. Nous entendons être proactifs et porter la voix des étudiants dans la formation socle et dans la formation des spécialités.

Dans le même ordre d’idée, nous sommes impliqués dans la réforme de la profession, en nous investissant dans les réflexions en cours.

Nous avons par ailleurs prévu de contrôler la bonne application de la loi du 13 avril 2023 visant à favoriser l’accès de tous les étudiants à une offre de restauration à tarif modéré. L’enjeu est réel pour les ESI, notamment pour ceux qui étudient dans des Ifsi éloignés des campus.

Enfin, le bien-être étudiant reste un enjeu prioritaire. Nous allons d’ailleurs pérenniser notre weekend « bien-être » avec des ateliers, des formations, des tables-rondes ou encore des visites culturelles. Et nous allons présenter, d’ici la fin de l’année, notre nouvelle enquête sur le bien-être des étudiants en soins infirmiers.

La Fnesi a proposé cette année une maquette de formation pour les différentes spécialités infirmières, qui n’a pas forcément plu aux représentants syndicaux. Défendez-vous toujours cette potentielle organisation ?

Tout à fait ! Notre proposition consiste à mettre en place un Master avec une première année commune aux infirmiers anesthésistes (IADE), puériculteurs (IPDE), de bloc opératoire (IBODE) et aux infirmiers en pratique avancée (IPA), accessible aux ESI après leur licence. La deuxième année serait ensuite propre à chaque spécialité.

Cette maquette a été conçue à partir de consultations et d’échanges avec des étudiants de ces différentes filières. Tout est encore à construire et à faire évoluer pour qu’elle soit adaptée aux besoins des différentes spécialités, mais notre objectif est de nous rapprocher davantage du modèle universitaire pour faciliter la poursuite d’études.

Propos recueillis par Laure Martin

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Le FN’ESI Game

La Fnesi a lancé mi-octobre une nouvelle application mobile téléchargeable gratuitement à destination des Etudiants en sciences infirmières. Dédiée à la révision et à l’entraînement de manière ludique et interactive, FN’ESI Game permet aux étudiants de réviser leurs connaissances, dans quatre champs de compétences : les sciences biologiques et médicales ; le vocabulaire infirmier et l’anglais ; les sciences humaines, sociales, et le droit ; les sciences infirmières.

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