Surdosage mortel en morphine

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Une femme de 71 ans, atteinte d'un cancer en phase terminale, est morte fin février à l'hôpital de La Rochelle après avoir reçu par erreur une dose de morphine dix fois supérieure à la prescription, a-t-on appris vendredi auprès du procureur de la République de La Rochelle.

une infirmière de 29 ans a administré 70mg de morphine à la septuagénaire, contre les 7 mg prescritsSelon les éléments de l'enquête, une infirmière de 29 ans a administré 70mg de morphine à la septuagénaire, contre les 7 mg prescrits, ce qui entraîné la mort de la patiente, a dit à l'AFP M. Etienne. Placée en garde à vue, la jeune femme a reconnu les faits, a-t-il dit. "Elle reconnaît qu'elle a fait une erreur", a encore déclaré M.Etienne.

Au vu de l'état de santé de la victime, le décès "n'a pas immédiatement surpris le personnel hospitalier", a déclaré le procureur.  En faisant le compte des stupéfiants, une autre infirmière, elle s'est ensuite rendu compte qu'une quantité importante de morphine manquait, a relaté M. Etienne.

"C'est ce qui a permis de remonter jusqu'au geste de l'infirmière", diplômée depuis "cinq, six ans" et qui était arrivée il y a environ un an à l'hôpital de La Rochelle, dont la responsabilité n'est a priori pas engagée dans ce décès, a-t-il ajouté.

En l'état actuel de l'enquête, confiée à la PJ de La Rochelle, M. Etienne écarte l'hypothèse d'une ouverture d'information judiciaire. "A l'issue de l'enquête, si elle (l'infirmière) me paraît en état d'être jugée, je la ferai citer devant le tribunal correctionnel" pour homicide involontaire, a-t-il dit, ajoutant qu'elle était passible de trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende. L'époux de la victime a par ailleurs déposé une plainte simple, sans constitution de partie civile, a dit le magistrat.

Rédaction ActuSoins, avec AFP

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Réactions

1 réponse pour “Surdosage mortel en morphine”

  1. jakdevan dit :

    La patiente en phase terminale etait elle en mesure de demander une anticipation?
    Personne ne le saura mais pourquoi la très grande majorité des soignants est réticente pour ne serait-ce qu’écouter tous ceux qui comme moi n’en peuvent plus de cette existence qui ne peut plus s’appeler une vie .
    On nous répond que les soins pâlliatifs existent pour apaiser les dernières souffrances de ceux qui sont en phase terminale. Ces services quand ils existent sont merveilleux de de dévouement mais ne peuvent rien pour donner le moindre espoir devant une maladie neuro -dégénérescente
    qui nous dégrade un peu plus chaque jour.qui promet que demain sera pire qu’aujourd’hui et nous condamne du lit au fauteuil et du fauteuil au lit pour finir sur nos excréments macérés.
    Nous ne demandons qu’une dose de beuvage létal qui ourrait être aborbée sans intervention physique d’un soignant.Inutile de légiférer sur un sujet extrémement délicat qui pourrait conduire aux pires dérives si la mort n’était pas demandée et redemandée par des patients pleinement conscients.

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