Oxyologie paramédicale : Un D.U pour savoir gérer l’urgence collective

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Afin d’acquérir des notions de savoir-faire pratique en cas de situation de catastrophe, l’université Paris-Est, en partenariat avec le centre hospitalier universitaire Henri Mondor à Créteil, propose tous les ans un diplôme d’université en Oxyologie paramédicale. Son objectif principal est de préparer au mieux les infirmiers et les cadres à faire face à l’urgence collective.

Ré-attribuer l’ urgence collective

« Nous devons faire pénétrer la culture de l’urgence collective au sein de l’hôpital, car c’est ici qu’elle s’y traite de plus en plus. Nous souhaitons que les établissements soient capables de recevoir un afflux massif de victimes qui n’aurait pas été pris en charge sur un site de catastrophe par exemple» déclare le Dr Catherine Bertrand, co-responsable du D.U en oxyologie paramédicale du CHU Henri Mondor.

L’intitulé, pouvant paraître abstrait pour un non initié, désigne en fait et en effet, la médecine de catastrophe. « Celle-ci demande une organisation et une logistique particulières, car les moyens quotidiens sont dépassés. Il faut savoir réagir et entraîner son équipe aux risques majeurs du quotidien ». Parmi les exemples cités figurent les incendies, l’intoxication au monoxyde de carbone, les accidents de la route impliquant des cars, les intoxications alimentaires massives, les conséquences d’une canicule, mais aussi les attentats terroristes ou les catastrophes naturelles.

Outre un savoir faire pratique – une mise en situation sur le terrain en binôme avec un médecin est au programme chaque année sur un site militaire -, l’enseignement est destiné à former des référents qui transmettront leur savoir à leur équipe. « Le personnel pré-hospitalier est en général déjà bien au point, grâce SAMU. Il faut maintenant viser le personnel des services d’accueil des urgences et des services de réanimation afin qu’ils soient capables d’épauler ou de renforcer les urgences ». Au programme donc et entre autres, l’organisation des plans de secours comme le plan Orsec ou le plan blanc, la communication en situation de crise, la logistique.

« La gestion de la catastrophe ne s’improvise pas. Il faut répéter les mêmes gestes plusieurs fois et savoir de quoi on parle », déclare Boris, infirmier anesthésiste, titulaire du D.U, et maintenant référent des risques NRBC - Nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques - de l’hôpital Lariboisière à Paris.

Un contenu riche, abordable et évolutif

Le D.U spécialement conçu pour les infirmiers – le diplôme correspondant pour les médecins étant la capacité nationale de médecine de catastrophe -, est ouvert à tous diplômés d’état, spécialisés ou non. L’apprentissage se déroule sur deux semaines non consécutives et se termine par une journée sur le terrain. « En plus, les stagiaires participent à des ateliers et des jeux de rôle », déclare le Dr Bertrand, justifiant ainsi la réputation très pratique de la formation.  Le prix varie entre 1488 et 1930 euros et l’enseignement peut être financé par les employeurs.

À noter que plusieurs formations similaires existent à Nancy, Toulon, Amiens et Marseille et qu’il est possible de poursuivre cette spécialisation en obtenant le diplôme d'expertise dans la gestion des interventions d'urgence sanitaire.

Malika Surbled

Programme du D.U : http://www.u-pec.fr/pratiques/universite/presentation/du-oxyologie-paramedicale-184977.kjsp

Pour aller plus loin : formation continue DPC pour infirmière et infirmier libéral

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