Plans blancs, déprogrammations, coopérations : le ministère réactive plusieurs dispositifs face au contexte épidémique

| 1 170 vues | | mots clefs : , , , Pas de commentaire

Le ministère a appelé jeudi 9 décembre, à réactiver plusieurs dispositifs pour faire face à la cinquième vague épidémique du Covid. 

Plans blancs, déprogrammations, coopérations : le ministère réactive plusieurs dispositifs face au contexte épidémique

© ShutterStock

"La 5e vague de Covid-19 a débuté et la dynamique épidémique est défavorable, avec une forte hausse de indicateurs", explique, dans un "DGS urgent" adressé aux professionnels de santé jeudi dernier, la DGOS (Direction générale de l'Offre de soins, la DGS (Direction générale de santé) et la DSS (Direction de la sécurité sociale). 

Conséquences? Les fortes tensions en ressources humaines dans les hôpitaux "contraignent le capacitaire", notamment du fait de la longévité de l'épidémie, de son impact sur les professionnels de santé et de la circulation active des virus hivernaux. 

"Il est désormais nécessaire d'augmenter les capacités de prise en charge des patients en soins critiques et en médecine pour faire face à l'augmentation attendue de l'afflux de patients dans les jours et semaines à venir." 

Activation de plans blancs

Pour augmenter ces capacités de prise en charge, le ministère mise notamment sur l'activation de plans blancs de niveau 2, "dans tous les territoires où cela est nécessaire". "Cette mesure permettra d'augmenter de façon significative les capacités de prise en charge hospitalières, notamment pour les patients Covid+", considèrent les instances. 

En anticipation à des reprises épidémiques, les ARS, établissements de santé et professionnels de santé, ont mis en place des stratégies capacitaires par paliers qui "permettent d'organiser graduellement l'augmentation de capacités de soins critiques" afin de faire face aux flux de patients, indiquent-elles. 

Désormais, pour tous les établissements ne l'ayant pas encore fait, ces paliers de montée en charge capacitaire "doivent être engagés et modulés au regard de la situation épidémique locale". 

"Dès que nécessaire, les établissements qui sont en mesure de le faire doivent activer sans tarder l'armement de lits supplémentaires de soins critiques (réanimation et surveillance continue)". 

Déprogrammation

Le ministère mise aussi sur la déprogrammation des activités de chirurgie et de médecine qui, "après réflexion et prise en compte de la balance bénéfice/risque pour les patients", "peuvent être reportées afin de libérer du personnel soignant pouvant être affecté dans les services de soins critiques et de médecine". 

Ces déprogrammations "doivent être effectuées en garantissant l'activité de dépistage et de diagnostic et une prise en charge dans les meilleures conditions possibles des patients atteints de cancers, en attente de greffe, suivis pour une maladie chronique ou requérant des soins urgents ainsi que des mineurs". 

"Une attention particulière doit continuer à être portée sur la prise en charge en santé mentale de la population, notamment les mineurs avec handicap psychique, dans le respect de conditions sanitaires en vigueur". 

Pour les établissements et régions les plus touchées, l'activation des paliers de déprogrammation plus élevées "doit être effective" pour toutes les activités chirurgicales et médicales pouvant faire l'objet d'une déprogrammation, y compris ambulatoire, dès lors "qu'elles sont consommatrices de ressources humaines qui pourraient être utilement affectées dans les services de soins critiques et de médecine, pour prendre en charge des patients atteints de la Covid notamment". 

L'activation de ces paliers dans chaque établissement doit ainsi permettre, selon les situations, d'augmenter le capacitaire de soins critiques disponible dans l'établissement ou, quand l'établissement ne dispose pas de soins critiques, "de faciliter la mobilisation des équipes auprès d'un établissement du territoire en disposant". 

Coopérations entre établissements de santé

Enfin, le ministère appelle aux coopérations entre établissements de santé, quels que soient leur statut (public ou privé).

Les mises à disposition de plateaux techniques et de personnels des établissements dont les services sont moins en tension "doivent être facilitées", "au bénéfice des établissements les plus en difficulté".

Ainsi, "la mobilisation des établissements de santé privés et de leur solidarité doit être forte afin d'augmenter le capacitaire total et de garantir que les capacités d'hospitalisation et de prise en charge des territoires soient pleinement mobilisées". 

Par ailleurs, un  nouveau dispositif exceptionnel d'accompagnement économique des médecins conventionnés affectés par la répétition des déprogrammations sera mis en place. 

Rédaction ActuSoins

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter Actusoins

Abonnez-vous à la newsletter des soignants :

Faire un don

Vous avez aimé cet article ? Faites un don pour nous aider à vous fournir du contenu de qualité !

faire un don

Réagir à cet article

retour haut de page
357 rq / 3,848 sec