Des livres pour la rentrée

Dans cette rubrique, Actusoins présente des ouvrages en lien avec la vie professionnelle des soignants, l’hôpital ou la santé. 

Salle de pause, de Caroline Estremo. Eds First. 

Caroline Estremo, l'infirmière-humoriste qui cartonne sur les réseaux sociaux et sur scène, revient avec un second ouvrage.
 
Elle nous avait touchés dans son premier livre, qui racontait les premiers pas d'une infirmière aux urgences, et elle revient avec un récit encore plus personnel : comment passer du métier d'infirmière à celui d'humoriste ?
 
Peut-on faire les deux ? Ce titre de "Salle de pause" lie bien les deux métiers, cette salle de pause dans laquelle les infirmières décompressent, débrieffent, là où se passe une partie du coeur du métier.
 
Caroline, qui avait aussi fait une pause dans sa vie d'infirmière pour débuter la scène, a renfilé son uniforme pour soutenir, aider, être sur le front pendant la première vague de covid. C'est tout cela qu'elle nous raconte, avec sincérité et surtout, plein d'humour !
 
L’auteur analyse l’évolution vers un troisième cycle universitaire et étudie les savoirs au cœur d’une discipline centrée sur le soin. Le modèle proposé insiste sur le travail relationnel, les liens entre approches du corps et de la réalité psychique.

De la blouse blanche à la toge universitaire, le chemin a été long et semé d’embûches pour les infirmières. La création d’une section universitaire dite de « sciences infirmières » pose pourtant de nombreuses questions. Quel est l’objet de cette nouvelle discipline ? Comment les infirmières de terrain peuvent-elles y participer ? Les chercheuses doivent-elles intégrer des laboratoires dédiés ou rester près des patients et des soignants ? Comment les savoirs disciplinaires peuvent-ils enrichir les pratiques de terrain ? 

L’auteur revient sur ces questions et explore la longue histoire vers un troisième cycle en soins. Il montre que la professionnalisation est passée par l’exclusion des infirmiers de secteur psychiatrique qui a eu pour effet de dévitaliser le soin, d’éloigner du cœur de la profession, le travail relationnel. Au-delà de ce constat, l’ouvrage bâtit des ponts entre l’approche du corps et celle de la réalité psychique, invite à les relier au bénéfice de la profession. Le parcours épistémologique aboutit à une nouvelle définition du soin, objet de la discipline : tout dispositif, simple ou complexe, profane, sacré ou savant, qui vise à prévenir, accompagner, soulager, intégrer voire dépasser la souffrance physique, psychique ou sociale d’un individu ou d’un collectif. Des situations de soins sont ensuite développées et passées au crible de cette nouvelle définition. Il s’agit de vérifier si elles résistent à l’objectif d’unifier la discipline et d’œuvrer à davantage l’ouvrir aux aspects relationnels, à la qualité de l’engagement du soignant, à sa capacité de s’exprimer en première personne. Orienter la recherche et l’écriture vers des récits sensibles, c’est en effet être plus à même de décrire la singularité de chaque rencontre, de chaque soin.

Cet ouvrage contribue à la mise en évidence de l’essence du soin. Il s’adresse particulièrement aux infirmières en exercice, aux étudiants en soins infirmiers comme aux cadres formateurs, qui y verront la possibilité de cerner ce que l’auteur désigne comme les sciences du soin.

Réinventer notre santé mentale avec la Covid-19, de Marion Leboyer, Lisa Letessier, Anne de Danne. Eds Odile Jacob (à paraître le 6/10/2021)

Dépressions, stress post-traumatique, anxiété, insomnie... : infectée ou non par le virus de la Covid-19, près d’une personne sur cinq développera des troubles psychiatriques.

Ces symptômes ne sont pas seulement liés aux effets délétères de la pandémie. Ils sont l’expression de l’infection elle-même et de l’inflammation qu’elle entraîne, notamment dans le cerveau. Les mécanismes en jeu, d’une grande complexité, constituent un nouveau domaine d’exploration pour la recherche. Avec leurs causes identifiables, les maladies mentales sont des maladies comme les autres.

Si, comme nous l’enseigne l’immuno-psychiatrie, nous ne sommes pas égaux face aux infections et au risque de développer des maladies mentales, nous pouvons tous apprendre à réduire ce risque. Les acquis de la psychologie, les outils qu’elle met à notre disposition peuvent améliorer notre résilience.

Ainsi, l’épidémie rebat les cartes, tant pour les individus que pour la psychiatrie elle-même, déjà sinistrée, qui doit gérer cet autre désastre sanitaire. Une chance pour elle de se réinventer ?

Rédaction ActuSoins

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