Les infirmières puéricultrices vent debout contre certaines propositions de la Société française de néonatalogie

Alors que, dans le cadre du Ségur de la santé, la Société française de néonatalogie (SFN) vient de publier 14 propositions pour "améliorer la santé des nouveau-nés", l'ANPDE (Association nationale des puéricultrices (eues) diplômé(e)s et des étudiants s'insurge. En cause ? Deux des propositions visent à créer deux nouveaux corps infirmiers, spécialisés dans enfance. 

Les infirmières puéricultrices vent debout contre certaines propositions de la Société française de néonatalogie

Dans ses propositions soumises au Ségur, la SFN propose notamment la création d'un "corps de Nurse practitioner", sur le modèle anglais ou canadien ou "tout au moins augmenter le temps de formation des infirmières avant leur prise de fonction dans les réanimations néonatales, c'est-à-dire au moins 3 mois de formation et d'encadrement d'un nouveau professionnel avant son autonomisation". 

L'ANPDE, qui demande depuis 10 ans la réingénierie de la formation menant au diplôme d'Etat d'IPDE, ainsi que l'embauche obligatoire dans les services  de néonatalogie d'infirmières puéricultrices, estime que cette proposition "ne constitue en rien une garantie d'autonomisation". 

"Elle est encore plus éloignée de la volonté d'avoir des professionnels disposant d'une formation diplomate spécifique aux besoins du nouveau-né et de sa famille", regrette l'ANPDE. C'est "une preuve flagrante que la qualité des soins pèse peu face aux exigences de rentabilité et de polyvalence auxquelles sont soumis l'ensemble des infirmiers", ajoute l'association. 

Autre regret ? La SFN propose aussi la "création de postes d'infirmières 'développementalistes' de coordination avec formation reconnue". 

Or, "les infirmières développementalistes existent déjà en France, et possèdent une 'formation reconnue"-' : il s'agit des infirmières puéricultrices, bénéficiant d'une spécialisation d'un an, accessible aux infirmiers et sages-femmes sur concours, et sanctionnée par un diplôme d'Etat. La connaissance fine du développement de l'enfant constitue le coeur de la formation et de la profession de puéricultrice. Aussi, la proposition de la SFN ne tient aucun compte de l'existant, et apparaît comme une négation des compétences acquises des puéricultrices", estime l'ANPDE. 

"La création de nouveaux diplômes niant nos compétences et notre expertise serait intolérable", juge l'ANPDE.

Rédaction ActuSoins

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