Fin des concours AS et AP : les textes réglementaires toujours attendus
L'association nationale des directeurs d'école paramédicale (AndEP), le Comité d'entente des écoles préparant aux métiers de l'enfance (CEEPAM) et le Groupement d'étude, de recherche et d'action pour la formation d'aides-soignants (GERACFAS) "blâment" la non parution des textes relatif à la sélection pour les formations d'aide-soignant et d'auxiliaire de puériculture, font savoir les trois organisations dans un communiqué commun.
Après le Cefiec, qui s'inquiétait début janvier du retard pris sur les arbitrages relatifs à la réingénierie des référentiels d'activités des aides-soignants et des auxiliaires de puériculture, l'AndEP, le CEEPAM et le GERACFAS alertent sur l'impossibilité d'organiser les prochaines sessions de sélection des candidats.
"Nous avons largement dépassé le stade de l'inquiétude et de la préoccupation...Nous sommes dans l'incapacité de communiquer des informations fiables aux candidats, à nos partenaires dont l'Education Nationale et aux établissements de santé et médico-sociaux", déplorent-elles.
Il faut dire qu'à cette époque de l'année, le processus d'inscription est déjà bien avancé. "L'organisation d'une sélection ne s'improvise pas, quelles que soient les modalités retenues. De la délivrance d'informations jusqu'à la proclamation des résultats, chaque étape nécessite des moyens humains et logistiques importants", soulignent-elles.
Pour aller plus loin : formation DPC continue pour les infirmiers et infirmières
Renforcer l'attractivité
Les nouvelles modalités de sélection et les nouveaux référentiels par bloc de compétences devaient renforcer l'attractivité de la formation et du métier d'auxiliaire de puériculture et d'aide-soignant. "Sans les textes afférents, nous craignons l'effet inverse avec une fuite de candidats potentiels vers d'autres cursus de formation", s'inquiètent les trois organisations.
"Nous avons participé avec assiduité aux nombreuses réunions du groupe de travail sur la réingénierie de ces diplômes, dès le mois d’avril. Nous avons communiqué sur la suppression de ces concours en novembre, à la demande de la DGOS. Nous sommes actuellement dans l’impossibilité de répondre aux inquiétudes de nos collègues, directeurs des instituts de formation".
Les organisations craignent d'être dans l'obligation d'appliquer "dans la précipitation", les textes actuels portant sur la sélection "alors que la plupart des organismes de formation ont procédé aux modifications nécessaires pour satisfaire aux nouvelles exigences réglementaires".
Rédaction ActuSoins
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Selon une étude de la DREES rendue en décembre 2019, les IFAS ont vu une baisse de -40% de candidats depuis 5 ans.
Or, les besoins en matière de soins augmentent d’année en année !
Cette situation entraîne tout simplement la suppression du concours. On ne supprime pas un concours pour rien. Malheureusement, l’Etat préfère user de mesurettes plutôt que de comprendre POURQUOI il y a de moins en moins de candidats pour devenir AS. Il y a de moins en moins de candidats pour plusieurs raisons :
– 1°/ Un travail usant et sous-payé avec une responsabilité civile, administrative et pénale importante !
– 2°/ Des conditions de travail déplorables, notamment dans certains EHPAD privés (voir le dossier des Opalines, les salariés avaient courageusement dénoncés leurs conditions de travail : VMC infligé aux résidents et j’en passe)
– 3°/ Des perspectives pro assez minces. En effet, une AS n’a pas la possibilité de travailler en libéral.
Aussi, si une AS souhaite devenir IDE, même en étant très expérimenté et reconnu par ses pairs (dossier d’évolution positif etc), un AS aura le plus grand mal à trouver un financement + préparer le concours et se taper 3 années.
L’ingénierie de la formation du métier d’IDE est mal conçue selon moi. Une AS expérimentée devrait avoir la possibilité via la FC/la VAE pouvoir accéder à un financement + prise en charge de son salaire pendant 2/2,5 ans.
Conséquences, si rien n’est fait pour valoriser le métier d’AS, ce seront les IDE peu expérimentés qui en feront les frais et se devront faire fonction d’AS. C’est le cas par exemple au CHU DE NANTES qui oblige les jeunes IDE à exercer en tant qu’AS.