Réseaux de santé : un appui à la coordination

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En 2013, la France recensait 631 réseaux de santé. Pourtant, leur action semble méconnue de certains soignants et des médecins traitants. Éclairage sur un système aux multiples facettes.

Réseaux de santé : un appui à la coordination

©apops - Fotolia.com

« Les réseaux représentent une réponse à des problèmes de santé. Ils permettent moins d’hospitalisations, mais aussi d’élargir le mode de prises en charge, souvent strictement médical. Avec la multiplicité des maladies chroniques, l’articulation entre le sanitaire et le social est indispensable. Les réseaux répondent à cette demande », explique Eugénie Poret, présidente du réseau territorial de soins palliatifs RESPECT, en Haute-Normandie.

En France, les réseaux - constitués en majorité sous forme d’associations – font partie des principaux dispositifs d’appui à la coordination des parcours de santé.

Avec une activité très diversifiée, ils sont souvent spécialisés, et couvrent des champs tels la cancérologie, les soins palliatifs, la diabétologie, la gérontologie ou encore la périnatalité. Ils peuvent aussi être polyvalents. Ils contribuent au lien entre la ville et l’hôpital, favorisent le retour ou le maintien à domicile. Ils mettent aussi en relation les différents acteurs des soins et de l’aide, et forment ces derniers aux prises en charge concertées.

Les infirmières et les réseaux

Comme les réseaux proposent une grande diversité de prise en charge, notamment dans les situations complexes, des compétences infirmières sont nécessaires. Les soignants des réseaux occupent une place de coordination, et ne sont pas présents pour effectuer des soins. « Dans l’absolu, un simple cadre administratif pourrait suffire. Mais c’est vraiment un plus de savoir de quoi on parle quand il s’agit de santé et de patients », explique Sandrine, infirmière coordinatrice dans un réseau de soins palliatifs.

Dans les réseaux hautement spécialisés comme celui de cette soignante, les infirmières sont souvent titulaires d’un diplôme universitaire spécifique. « Nous pouvons intervenir au domicile, pour aider le médecin traitant à mettre en place un traitement contre la douleur ou encore pour s’assurer du bon suivi coordonné des patients entre tous les acteurs », ajoute Sandrine. Il s’agit de veiller au bon déroulement de la prise en charge à domicile.

Et d’ajouter : « La prise en charge par un réseau n’est pas incompatible avec d’autres prises en charge comme une HAD ou un SSIAD. Au contraire. Il nous faut juste bien expliquer aux patients la différence entre les intervenants et qui contacter en cas de souci ».

Malika Surbled

Article paru dans ActuSoins n°16

Et pourquoi pas l’Hospitalisation A Domicile ?

Les réseaux organisent la prise en charge des cas complexes. Si l’HAD ne peut pas prendre en charge tous ces patients à leur retour à domicile, c’est simplement parce qu’elle est soumise à des règles strictes en matière de soins. Ainsi, pour qu’un patient soit pris en charge par une HAD, il faut qu’il y ait des soins médicaux prescrits et ce n’est pas toujours le cas pour les patients, même en situation complexe (les tétraplégiques, par exemple, auront plus des soins de nursing lourds que des soins purement infirmiers).

 

A relire : Quel avenir pour les réseaux de santé ?

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