Récupération rapide après chirurgie : sitôt opéré, sitôt debout

La technique dite de "récupération rapide" après chirurgie, assez répandue dans les pays du Nord intéresse de plus en plus les équipes françaises. Selon l’Assurance maladie, cette méthode "est une dynamique à encourager" car elle contribue à une "diminution de la durée de séjour, l’amélioration de la convalescence et de la qualité de vie du patient ". 

Bloc operatoire infirmiereM.B, est un patient quinquagénaire qui vient tout juste de subir une opération lourde : la pose d’une prothèse totale de la hanche. Deux heures après être passé entre les mains des chirurgiens, M.B est debout sans canne ni béquille.

Ce résultat prometteur est dû à une méthode danoise du docteur Henrik Kehlet, qui consiste en une récupération rapide après chirurgie (RRAC), une méthode peu connue en France.

Après quelques questions posées par le chirurgien, M.B affirme se sentir bien et attendre la visite du kiné afin de pouvoir rentrer chez lui. Pour les deux infirmiers prenant en charge le patient, cette nouvelle méthode est une petite révolution : "Il y a encore quelques années, après une prothèse de hanche, le patient se levait au bout de dix jours, maintenant c’est deux heures".

La récupération rapide se fait en position verticale et incite le patient à devenir "acteur de sa guérison " comme le précise le Dr Karem Slim, président de l’association GRACE (Groupe francophone de réhabilitation améliorée) et chirurgien au CHU de Clermont-Ferrand, qui applique cette méthode depuis 2007

Un patient moins "agressé"

La récupération rapide après chirurgie consiste à diminuer le stress que représente toute intervention chirurgicale. Moins "agressé", donc "moins immuno-déprimé, le patient se sent mieux, se remet plus vite, et fait moins de complications", assure le Dr Slim à l'AFP.

Fini le jeûne de 24 heures avant de "passer sur le billard". Dans le protocole de la récupération rapide, il peut manger six heures avant et boire deux heures avant. L'anesthésie est plus légère. Perfusions et sondes sont évitées au maximum. Le patient remange rapidement.

 Des économies notables

 Depuis que la RRAC est appliquée à la clinique Claude-Bernard, la durée d’hospitalisation moyenne pour une prothèse de hanche est passée de 7 jours en fin 2013 à 4,5 jours fin 2014. « Une fois que l’on a vu les résultats, on ne peut pas revenir en arrière » témoigne Véronique Faujour, membre du département stratégie aux Hospices civils de Lyon (HCL).

"Aux Hospices civils de Lyon, 200 00 euros d’économies par an ont été réalisées grâce à la récupération rapide après chirurgie", affirme ainsi un responsable du département stratégie des établissements lyonnais. Enfin, la Haute autorité de santé devrait au printemps 2016 publier un "état des lieux" concernant cette technique.

Rédaction ActuSoins avec AFP, Allo Med'Actu et larep.fr

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Réactions

26 réponses pour “Récupération rapide après chirurgie : sitôt opéré, sitôt debout”

  1. cliniquehannibaltunis dit :

    interessant pourvu qu’on applique ca vraiment !

    http://www.esthetiquesab.com

  2. Cela dépends de l âge etc…. Perso une rrac sur les colons plus de la moitié c’est l occlusion, vraiment très impressionnant l avancé

  3. Pour la pratiquer depuis plus d’un an, je trouve ça très bien…. il faut réadapter ses pratiques!!!!

  4. Moi qui bosse en ortho, je trouve ça bien ! On est en train de passer à cette nouvelle méthode. Par contre il faut rester lucide on peut pas appliquer ça à tout le monde…. C’est très bien pour les patients autonomes et volontaires, pour les autres je pense pas que ce soit possible

  5. Est ce un bien ou un mal !!!! that is a question !!!!!!

  6. Je suis pour surtout si tout va bien et qu’il n’y a pas de complications. Vaut mieux être chez soi.

  7. Dans la clinique ou je travaille nous pratiquons la rrac ( récupération rapide après chirurgie) en orthopédie prothèse hanche et genou et en viscéral sur les colons. Honnêtement nous personnel soignant, étions septique au début, mais les résultats sont époustouflants!! Les patients ne sont plus des malades, il sont acteurs de leur hospitalisation, ont les implique bien avant la chirurgie. Des là prise de décision d’opérer. Par contre ils faut des équipes chirurgicales, anesthésistes et personnels soignants et administratifs au point. Tout le monde doit marcher dans le même sens! Le travail en amont en important. Est il nous faut bien évidement des collaborateurs externes ( médecins, ide, Kine, diverses aides à la personne…) former et présent pour les suites opératoires.

  8. Sabrina Laure dit :

    Les PTG se font en Ambu ds une clinique du grpe Capio à Strasbourg

  9. A quand les prothèses hanche ou genou en ambulatoire ? On a déja du mal à les mobiliser le jour meme je me permets d’etre septique.

  10. c’est terrible moi aprsè une lourdr opération j’ai eu un autre gros souci aprsè une semaine d’opération , je ne comprends pas du tout cet acharnement a réduire la durée d’hospitalisation , si c’est pour avoir des complications après , ou faut m’expliquer !

    • La réduction de la durée d’hospitalisation est un confort pour le patient quand même moi je trouve que c’est bien je préfère rentrer chez moi plutôt que de rester hospit. Tout est mis en place afin que cela se passe bien et que le patient souffre pas. Après si on voit que c’est juste et que ça va pas le faire le patient reste hospitaliser on le met pas dehors !

    • La technique chirurgicale doit être adaptée à une prise en charge RRAC. Le risque de complications (nosocomiales….) est réduit en rentrant à la maison!

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