Election à l’ONI : des regroupements pour remplir les sièges

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Dernier jour, aujourd'hui, pour les élections interdépartementales à l'Ordre National des Infirmiers. Un regroupement provoqué par le manque de candidats et d'élus lors des élections départementales d'avril dernier.

Election à l'ONI ordre national des infirmiers : des regroupements pour remplir les siègesEn effet, ces élections avaient laissé plus de cinquante départements insuffisamment pourvus en élus (voire sans aucun élu), d'où la nécessité pour les territoires concernés de se regrouper.

Le département de l'Ain a compté ainsi zéro élu, tout comme le territoire de Belfort. Dans l'Indre ou la Sarthe, le conseil départemental n'a été doté que d'un élu (collège public), tout comme dans la Meuse, la Mayenne et la Nièvre (un titulaire pour le collège libéral ) ou l'Orne (un titulaire collège privé).

Le regroupement était la seule solution. "Aujourd'hui organisé en 100 conseils départementaux, il (l'ONI) reposera à compter du 30 octobre sur un tissu de 55 conseils départementaux et interdépartementaux", explique l'Ordre.

Pour les départements qui ont fait le plein en avril, rien ne bouge. Pour les 31 interdépartements, les électeurs sont appelés une deuxième fois. Pour ces regroupements, lorsque le nombre d'inscrits au tableau est inférieur ou égal à 4 000, 13 titulaires (3 libéraux, 4 privés, 6 publics) et autant de suppléants seront élus. Dans tous les autres interdépartements, 23 titulaires (5 libéraux, 7 privés, 11 publics) et autant de suppléants seront élus.

"Le taux de participation représentera un indicateur concret de notre détermination à renforcer la profession infirmière et à nous faire entendre", ajoute l'ONI. Les élections d'Avril s'étaient soldées par une participation de 21,9 %. Seuls les adhérents sont appelés à voter et non l'intégralité de la profession.

Un découpage parfois curieux

Pour le syndicat anti-ordre Resilience, le redécoupage est "savamment concocté" pour les besoins de la cause.

Il est vrai que celui-ci s'avère parfois anachronique : L'Ariège, le Gers et les Hautes-Pyrénées doivent former un interdépartement alors qu'ils seront séparés par la Haute-Garonne. Les Yvelines et le Val-de-Marne sont regroupés... tout en étant séparés par les Hauts-de-Sein. En Outre-Mer, un conseil interdépartemental regroupera Guadeloupe, Martinique et, à 3 heures d'avion, la Guyane.

Parfois, jusqu'à quatre départements sont regroupés, pour assurer le plein en élus : ainsi l'Allier, le Cantal, la Haute-Loire et le Puy-de-Dôme forment une seule entité. Idem pour le Jura, le Doubs, la Haute-Saône et le Territoire de Belfort. En revanche, la Loire qui avait fait le plein d'élus reste un département  sans regroupement.

Cette fois, il y a plus de candidats que de sièges à pourvoir : 527 candidats vont briguer les suffrages de leurs pairs pour 433 sièges à pourvoir. Les sièges ne devraient donc pas rester vides ! La seule incertitude reste celle du taux de participation.

Cyrienne Clerc

 

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Réactions

8 réponses pour “Election à l’ONI : des regroupements pour remplir les sièges”

  1. eusebe dit :

    17,28 % de participation : le rejet et la honte ! Ordre infirmier, disparait !!

  2. eusebe dit :

    En 2008 : première élection de l’ordre infirmier organisée avec une petite enveloppe d’un million et demi d’euros d’argent public (subvention de l’état UMP) ; résultat, plus de 86 % d’abstention, l’ordre était déjà mort-né.

    Depuis, à grands coups de décrets, d’argent privé (prêts bancaires), et de personnes providentielles, l’ordre est en survie végétative.

    En 2013, il faut changer les conseillers : re-élections, mais pour être certain que les élites nationales ne prennent pas un râteau, celles-ci s’autodésignent dans ce qui a été appelé « élections nationales » ; en fait le processus normal commençait par la fin. Les élections départementales étaient prévues en avril 2014 et les régionales en juin. Mais les différents visionnaires et prophètes ordinaux n’ont pas vu venir le camouflet d’avril qui s’est traduit par plus de la moitié des conseils départementaux orphelins de conseillers…

    En 2014, a été proclamé : « il n’y aura pas de territoires vierges » : alors, faisant fi de l’abstinence jouissive de tous ces départements, l’aristocratie ordinale décida des alliances contre-nature pour prétendre être en position (laquelle ?). Et nous voilà donc avec des conseils tripatouillés mais qui feront sans aucun doute un grand bien solitaire à ces quelques derniers remparts d’un ordre agonisant.

    A suivre…

  3. eusebe dit :

    Alors donc cet ordre, qui se glorifie régulièrement d’être le 2ème ordre en France, qui prétend représenter une profession forte de 600000 personnes, et bien cet ordre n’est même pas fichu d’aligner 13 (ou 23) représentants par département : RIDICULE !!

  4. Kittycat Mel dit :

    ONI ! ô to instance silencieuse !!! Réponds moi je t’en conjure à cette question dont tu ne sembles avoir cure, posée tant de fois mais jamais honorée….. qu’avez vous fait pour la profession IDE concrètement, de positif ???? Question posée en mp et sur des sujets où des intervenants de l’ONI se sont exprimés…sans réponse… je suis fière de dire que j’emmerde au plus profond cet ordre auquel je ne verserai aucun centime

  5. solange granier dit :

    On ne pouvait pas mieux résumer cette mascarade électorale de rattrapage.

  6. syndicat RESILIENCE dit :

    EXCLUSIF RESILIENCE : les résultats des élections de l’ordre infirmier du 30 octobre 2014 avec 4 jours d’avance !! ou (comme au Loto) 100% des gagnants ont tenté leur chance aux élections de l’ordre infirmier …

    alors que l’ordre – comme si de rien n’était – continue sur son site à appeler ses adhérents à voter car (extrait) « Le taux de participation représentera un indicateur concret de notre détermination à renforcer la profession infirmière et à nous faire entendre. » nous savons déjà que 100% des candidats seront élus sachant :

    – qu’il suffit que chaque candidat ne reçoive qu’une seule voix (la sienne) pour être élu …

    – que dans le cadre de l’interdépartementalité à laquelle est contrainte l’ordre après la bérézina électorale d’avril 2014 (plusieurs départements avaient recueilli zéro ou un élu), il suffit de 13 élus pour plusieurs départements – contre 13 par départements, auparavant – pour pouvoir fonctionner légalement et que dans la plupart des nouveaux regroupements/redécoupages concoctés savamment par l’oni, il y a presque plus de candidats que de sièges à pourvoir, la contrainte de ne pas avoir plus de 50% des sièges pour une seule catégorie d’exercice (public, privé ou libéral) ayant été « gommée » par la même occasion …

    – que les suppléants élus en avril vont devenir titulaires en octobre (voir par exemple le département de la Seine Maritime du président Borniche et du secrétaire général Mameri où 6 suppléants sont candidats, soit la moitié des postes à pouvoir), où comment essayer de refaire du neuf avec du vieux …

    * il sera, par contre, très intéressant de connaître le nombre de votants afin de savoir si oui (comme fort probablement) ou non, cette élection est un bide (22% en avril 2014), car (extrait) »Le 30 octobre, nous avons l’occasion d’envoyer un signal fort et incontestable d’unité et de mobilisation. »

    * les résultats des élections du mois d’avril 2014 ne sont plus disponibles sur le site @ de l’ordre infirmier …

    * les élections régionales prévues initialement en juin 2014 sont reportées à février/mars 2015, les candidats et donc futurs élus régionaux (assurés de l’être) seront issus du tripatouillage électoral d’avril et octobre 2004 …

    * le conseil national avait mis en œuvre sa réélection en décembre 2013 (6 postes titulaires non pourvus sur 52 et zéro suppléant pourvu sur 52), le président Borniche ayant pris soin d’organiser les premières élections à l’envers de l’Histoire de France, sachant pertinemment que le processus électoral normal/pyramidal aurait conduit à la mort administrative et réglementaire de l’ordre infirmier …

    * combien d’euros ce second premier tour électoral d’octobre 2014 organisé par une société sous traitante aura t-il coûté à l’ordre infirmier ?

    * tout cela sur fond de calamité financière car l’oni n’a toujours pas diffusé ses comptes 2013 et preuve (si besoin en était) de ses grandes difficultés actuelles à recouvrer les cotisations, l’oni a inauguré le harcèlement et les relances par téléphone avec des menaces et intimidations dignes des plus coriaces sociétés spécialisées dans le genre (faute de disposer d’assez d’argent pour timbrer des courriers ou envoyer les huissiers) … la banque BRED/banque Populaire étant le seul soutien (mais jusqu’à quand ?) d’un ordre qui n’en finit plus de rembourser une dette sur le dos des infirmières qui cotisent sous la contrainte d’être empêchées de travailler …

    RESILIENCE – 20 rue de Molsheim – 67000 Strasbourg.

  7. syndicat RESILIENCE dit :

    cotisation à l’ordre infirmier : menaces, relances et intimidation par téléphone …

    alors que l’ordre infirmier n’a toujours pas publié ses comptes et bilans 2013,

    alors que l’ordre infirmier continue de dépenser l’argent qu’il n’a pas, notamment en organisant un second premier tour fin octobre 2014 suite à la débâcle électorale d’avril dernier, avec les mêmes candidats et autres suppléants déjà élus en avril 2014,

    alors que les infirmières et infirmiers continuent de lutter et de résister à la soumission ordinale, soit en refusant de s’inscrire, soit en refusant de cotiser après été inscrits sous la menace malgré les incessantes relances par courriel et/ou courrier,

    l’ordre infirmier – au bord de la faillite financière – après avoir s’être discrédité moralement par ses actions qui font honte à la profession dans son ensemble inaugure la relance, les menaces et l’intimidation par téléphone … parfois à partir de numéro « dit masqués » non identifiés,

    compte tenu de cette nouvelle attaque contre des infirmières qui n’ont jamais demandé un ordre professionnel,

    compte tenu de la lâcheté de telles pratiques à l’encontre d’infirmières isolées qui n’hésitent plus à venir témoigner sur les sites @ des misères que leur fait l’oni,

    RESILIENCE demande aux infirmières concernées de bien vouloir prendre rapidement contact afin que des plaintes collectives soient dûment déposées contre les auteurs de tels agissements :

    resiliencesyndicatinfirmier@gmail.com

    RESILIENCE – 20 rue de Molsheim – 67000 Strasbourg.

    comme suite au communiqué (voir ci-dessus) du 25 octobre 2014 et aux nombreux témoignages recueillis par RESILIENCE en matière de menaces, intimidations et autres relances téléphoniques, parfois anonymes, à la cotisation RESILIENCE va déposer – dans les prochains jours – une nouvelle plainte contre l’ordre infirmier puisque certains des appelants ont été clairement identifiés …

    la déontologie ordinale bancale n’ayant rien à voir, dans ces circonstances, une fois de plus avec les intérêts de la profession infirmière, l’ordre infirmier étant toujours rejeté par plus d’infirmières au moment même où l’oni s’apprête à annoncer – ce 30 octobre – le résultat du simulacre de démocratie et du tripatouillage électoraux de l’interdépartementalité suite à la bérézina et au manque de candidats du mois d’avril …

    RESILIENCE demande aux infirmières de continuer à lui fournir des témoignages qui seront matière à étoffer ce dossier d’ores et déjà bien lourd …

  8. Flo Liévin dit :

    Ils vont, nous faire perdre du temps et surtout de l’argent encore longtemps comme çà ???!!! L’inutilité à l’état pur !!!!!

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