Abandon des ratios soignants/patients : des infirmières réagissent

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ActuSoins a en primeur dévoilé un projet de texte concernant un allègement des normes sur les effectifs minimum de soignants. Le collectif des Ni bonnes Ni nonnes Ni pigeonnes réagit à cette annonce :

Une étude sur la charge de travail des infirmières et sur leur niveau de qualification dont les résultats ont été publiés par la revue scientifique « The Lancet » en février 2014, met en évidence qu’à chaque patient supplémentaire par infirmièr(e) correspond une hausse de 7 % du risque de mortalité pour le patient et qu’à chaque augmentation de 10 % de la proportion d’infirmièr(e)s qualifié(e)s niveau licence cela se traduit par une baisse de 7 % de la mortalité.

Le Collectif NB3NP depuis sa création milite pour l’établissement d’un ratio minimal nombre de soignants/nombre de patients et pour le renforcement de la formation des soignants afin de permettre d’améliorer la sécurité et la qualité des soins prodigués aux patients.

Or  nous apprenons avec stupeur que le Ministère des Affaires Sociales et de la Santé pourrait remettre en cause les ratios déjà existants sous la pression du lobby de la fédération de l’hospitalisation privée, entreprise à but lucratif, et ceci au mépris de la sécurité des patients.

Nous ne pouvons que mettre en garde contre cette dérive qui aura un impact certain sur les conditions de travail du personnel soignant qui sont déjà intenables et sur les risques accrus de mortalité pour les patients .

Source communiqué du Collectif NB3NP

Pour aller plus loin, à relire :

Psychiatrie, dialyse,… vers la fin des ratios soignants/patients

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Réactions

13 réponses pour “Abandon des ratios soignants/patients : des infirmières réagissent”

  1. les gens qui veulent gerer des dossiers devraient etre compétents dans le domaine et etre du metier en question C EST LA QU ILSDEVRAIT Y AVOIR UNE REFORME C EST PAR CA QU IL FAUT COMMENCER METTRE DES PERESONNES COMPETENTES DU FAIT D ETRE EUX MEME DANS LES CORPS DE METIERS QU ILS REGISSENT!!!!!

  2. Lomy Tuslo dit :

    Merci Marisol et les « responsables » hauts perchés qui n’ont aucune considérations pour les soignants si ce n’est pour l’argent qu’on leurs rapportent !!! Je suis ecoeurée et de plus en plus blasée de mon métier !! Comment nous dégoûter de notre travail en nous épuisant. C’est pas humain et on devient inhumain à force de devoir faire plus, plus tjrs plus et encore plus ….. Avec moins de temps, moins de personnel, moins de materiel. Au final ça retombera tjrs sur le patient …….. Sauf que …. un jours eux aussi, ce seront des patients !!!!

  3. Ils s’en foutent du risque de mortalité. Y aura juste plus d’ide devant les tribunaux, à se faire retirer leur droit d’exercer, pendant que les medecins qui nous auront refilé leurs taches et que les membre des diverses directions boiront le café en commentant notre soi-disante incompetence. C’est à chacun d’entre nous de se battre dans les services pour refuser les glissement de tâche, les rappels pendant nos congés, et la reconnaissance des qoins relationnels comme soins à part entière et de mettre en avant notre droit de retrait lorsQue l’onestime ne pas travailler dans des conditions suffisantes à la sécurité. Mais pour ça il faudrait déjà l’unité des soignants au sein des équipes et surtt un vrai soulèvement national. Les sages femme ont eu gain de cause, pourquoi pas nous! Faut se mettre d’accord sur des principes et se battre pour, d’une seule voix : il est là le probleme.

  4. Ah non mais la c est pas possible, faut arrêter la! Arretez d augmenter le nombre de patient par soignant, ou vous augmenterez avec le taux de mortalité!

  5. Irène Dubern dit :

    Chez nous des lits sont fermés administrativement (et définitivement). Diminution du nombre de patients=diminution de soignants … La proportion n’est pas gardée, bien sûr. Moins de patients, plus de charge de travail.

  6. Nad Deneu dit :

    Je vois qu’on a tous les mêmes hauts perchés ! Des comptables planqués en haute sphère ; décalés de la réalité. .. et nous, qu’ils traitent comme de grosses faigniasses qui rechignent à soigner ! Mauvaise analyse les gars ! Si j’avais voulu enfiler des perles toute la journée, c’est pas ce métier là que j’aurais choisi ! Mais une profession où mes journées seraient occupées par des réunions inutiles, avc mes ptites fesses bien lovées ds un siège confortable et haut perché…

  7. Encore une fois le signe que nous sommes dirigé par des bureaucrates qui cotifie un soins = x minutes au lieu de contabiliser tout le coté humain d’un soin

  8. William Furic dit :

    Ça va pas aider au recrutement…

  9. Mary Potter dit :

    C’est pas navrant c’est dégueulasse. C’est l’infirmier larbin. Envie de les baffer

  10. oui, navrant …. encore des bureaucrates en action ….

  11. il nous a été dit, là où je travaille, qu’on ne comptait plus « en nombre de lits » mais en « capacité à s’occuper de ». Ce qui ne veut rien dire…. juste que la charge de travail est extensible à souhait, au détriment du patient bien-sûr

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