Les dépenses de santé progressent moins vite sauf… les soins infirmiers

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Les dépenses liées aux soins médicaux en France ont représenté 186,7 milliards en 2013, soit 2.843 euros par habitant, en hausse de 2,2 % par rapport à 2012, soit une progression nettement inférieure à celle observée au début de la décennie 2000, selon les Comptes nationaux de la santé publiés le 8 septembre.

Les dépenses de santé progressent moins vite sauf... les soins infirmiersLes comptes nationaux de la santé évaluent annuellement l'ensemble des dépenses effectuées dans le secteur de la santé, et en particulier la consommation de biens et services médicaux (CSBM), qui en représentent les trois-quarts.

La CSBM comprend les soins hospitaliers, les soins réalisés chez les médecins, dentistes ou laboratoires d'analyses, les transports de malades, les médicaments, les soins infirmiers et les autres bien médicaux. En sont toutefois exclues les dépenses de soins de longue durée pour les personnes âgées et personnes handicapées.

La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) note que la progression en valeur de la CSBM reste "sensiblement inférieure à 3% pour la quatrième année consécutive".

"La faible croissance des dépenses en 2013 est due à une progression des soins hospitaliers toujours faible, conjuguée à une évolution des dépenses de soins de ville ralentie et à une baisse de la dépense de médicaments de plus en plus marquée: après que sa croissance ait fortement décéléré, cette dépense recule depuis deux ans", résume l'étude de la Drees.

"Ce sont les dépenses les mieux prises en charge par l’Assurance maladie (soins hospitaliers, soins d’infirmiers, transports, médicaments coûteux, en particulier rétrocession hospitalière), qui constituent les postes les plus dynamiques", note également le rapport.

Zoom sur les dépenses en soins des infirmiers : + 7,2 % en en 2013

"En 2013, les soins d’auxiliaires médicaux s’élèvent à 13,1 milliards d’euros. Cette dépense se décompose à parts presque égales entre les soins des infirmiers et ceux des autres auxiliaires médicaux. Rappelons que depuis la base 2005, les soins infirmiers ne comprennent plus les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD – 1,5 milliard d’euros en 2013) qui ont été regroupés avec les soins de longue durée aux personnes âgées en établissement", indique le rapport.

Les comptes nationaux de la santé détaillent la consommation de soins infirmiers en ville (infirmiers libéraux et centres de santé) "l’un des postes les plus dynamiques de la CSBM. Elle s’élève à 6,8 milliards d’euros en 2013, soit une hausse de 7,2 % en valeur par rapport à 2012, après +7,6 % en 2012 et +5,3 % en 2011.

Avec la revalorisation des tarifs des actes infirmiers intervenue le 1er mai 2012, le prix des soins infirmiers a augmenté de 1,1 % en 2012, puis de 0,8 % en 2013. La croissance en volume s’établit à +6,4 % en 2013 comme en 2012 ; on constate ainsi une reprise de la tendance à la hausse des volumes depuis 2010 alors que celle-ci avait ralenti en 2008.

Le prix des soins infirmiers augmente très légèrement en 2013 avec l’effet « année pleine » de la revalorisation intervenue fin mai 2012, conformément à l’avenant 3 de la convention nationale de la profession".

Parmi les prestations versées par le régime général en 2013, "les AMI représentent 44 % du montant des prestations ; viennent ensuite les AIS (37 %), puis les frais de déplacement (19 %)", souligne une fiche consacré aux infirmiers.

Par ailleurs, les dépenses des services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) "représentent 1,5 milliard d’euros en 2013. Bien que le rythme de croissance annuel de ces soins reste soutenu avec +5,1 % en 2012 et +4,6 % en 2013, il est en-deçà de ceux constatés sur la période 2002-2009 (+8 % par an en moyenne".

La part de la Sécu augmente

"Ce sont les dépenses les mieux prises en charge par l’Assurance maladie (soins hospitaliers, soins d’infirmiers, transports, médicaments coûteux, en particulier rétrocession hospitalière), qui constituent les postes les plus dynamiques", note également le rapport.

En 2013, la part de la CSBM financée par la Sécurité sociale atteint 76,0% et celle prise en charge par les organismes complémentaires 13,8%. Quant au reste à charge des ménages, il s'établit à 8,8%, en recul de 0,2 point par rapport à 2012. L'impact de la crise ?

Ainsi, selon le 7 ème baromètre de la santé en Europe (CSA pour Europ Assistance), publié en octobre 2013, un Français sur trois a renoncé à des soins l'an dernier. Les dents sont les premières sacrifiées avec 25 % de renoncements aux soins, devant les lunettes, 17 % et les médicaments 7 %.

Rédaction ActuSoins, source Comptes nationaux de la Santé, Drees.

Pour aller plus loin :

L'intégralité du rapport 

Le résumé dans Etudes et Résultats de la Drees

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Réactions

3 réponses pour “Les dépenses de santé progressent moins vite sauf… les soins infirmiers”

  1. bientôt on ne pourras plus ce soigné du tout!

  2. et oui on paie mais on ne peut pas se soigner

  3. oui mais …les dents et les lunettes : c’est important !!!!! donc:c’est triste de devoir se priver de cela!!!!!!……

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