Infirmières : certaines fichées, d’autres fliquées…

Non-inscription à l’Ordre : mobilisation autour des infirmières convoquées à la gendarmerie

RTL, France 3, L’Alsace ont relayé l’information et détaillé le traitement subi par six infirmières du Haut-Rhin convoquées à la gendarmerie pour non-inscription à l’Ordre (voir nos précédentes informations).

Suite à une information de l’Ordre département des infirmiers du Haut-Rhin auprès du Parquet de Mulhouse (et non de Metz comme nous l’avions précédemment illustré), sNon-inscription à l'Ordre infirmier : mobilisation autour des infirmières convoquées à la gendarmerieix infirmières du Haut-Rhin, dont quatre exerçant à Masevaux et deux à Village-Neuf, ont été convoquées à la gendarmerie pour ne pas s’être pliées à l’obligation d’adhérer à leur ordre professionnel, relate L’Alsace.

“Elles ont reçu un appel téléphonique le dimanche 13 avril – alors que certaines étaient au travail – pour un rendez-vous le lendemain à la gendarmerie. Prises de panique, certaines d’entre elles s’y sont rendues” , précise la CFTC Santé dans un communiqué.

“Traitées comme de véritables criminelles, avec photos, empreintes digitales, et obligation d’adhérer à l’ordre sous 60 jours. C’est les larmes aux yeux que l’une d’entre elles se voyait déjà incarcérée si elle n’acceptait pas de régler cette dîme de la honte”, poursuit le syndicat, qui dénonce une « répression ».

Pour la CFTC qui appelle à une grande mobilisation générale en juin, “si la procédure engagée n’est pas stoppée au plus vite (…) il s’agit d’un véritable scandale remettant au goût du jour des pratiques ancestrales indignes. C’est effroyable que l’on puisse encore trouver des soutiens parlementaires à une structure inutile ne respectant même plus la profession, et n’hésitant pas à poursuivre des professionnels, qu’elle était, paraît-il, censée défendre”.

“D’après l’ordre, elles exercent de manière illégale alors qu’elles ont obtenu un diplôme qui leur garantit l’exercice de leur profession”, a indiqué Thierry Habermacher, de la CGT du Haut-Rhin, qui dénonce une “intimidation”.

Le président de l’Ordre dans le Haut-Rhin, Robert Kleinlogel, a assuré n’avoir déposé aucune plainte. Il a indiqué avoir voulu “informer”, conformément à “la procédure”, l’Agence régionale de santé(ARS) et le Parquet de Mulhouse, leur transmettant des courriers qu’il avait adressés aux établissements de santé, dans le cadre d’une mise à jour des listes.

Le Parquet de Mulhouse est loin d’être le premier à recevoir de telles listes, Didier Borniche, président de l’Ordre, ayant confirmé cette pratique en février dernier. Cependant, comme nous l’indiquions précédemment, chaque Parquet est libre de la suite à donner. Rappelons qu’une soixantaine d’infirmières seraient concernées dans cette liste remise au Parquet de Mulhouse.

Dans le Haut-Rhin, quelque 2.000 infirmiers ont adhéré à l’ordre sur les 6.000 qui exercent dans le département, selon les chiffres de l’ONI, un taux est proche de la moyenne nationale.

Cyrienne Clerc

 

 

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