Le ras-le bol des étudiants infirmiers pris en otages par la FHP

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Les étudiants infirmiers, indignés par le refus de la FHP d'accueillir des étudiants en stage dès le 1er mars, entament des actions ponctuelles. La FNESI  a rencontré le 18 février, le ministère de la Santé et la FHP mais "chacun campe sur ses positions".

Le ras-le bol des étudiants infirmiers pris en otages par la FHPSelon Karina Durand, président des la FNESI (Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers, "la tension monte. les étudiants sont indignés de la considération qu'on leur porte".

"Ils ont le sentiment d'être pris en otages" entre la FHP (Fédération de l'hospitalisation privée), qui utilise ce biais pour obtenir une revalorisation des tarifs des cliniques ainsi que le crédit d'impôt emploi compétitivité, et le ministère. "Si on attend trop, la colère va encore monter", souligne-t-elle.

Lors des deux rendez-vous séparés avec la FHP et le ministère - "mais enfin ils se parlent", indique Karina Durand - "chacun a campé sur ses positions. Dans ce bras de fer, chacun veut être le plus tenace jusqu'au bout et ils vont attendre le dernier moment".

Le bras de fer se poursuit

La FNESI a exigé auprès du ministère "de prendre ses responsabilités et de mettre en oeuvre des actions urgentes afin qu'aucun étudiant ne se retrouve pénalisé de la prise de position de la FHP".

"Le ministère, persuadé qu'un accord devait finalement être trouvé, ne met en place que des mesures palliatives en essayant de caser les étudiants en stage dans l'hospitalisation publique, mais c'est impossible de trouver des stages pour tous et environ 80 % des étudiants devraient rester sur le carreau", notamment dans le Sud ou le problème est le plus aigu, estime la présidente de la FNESI.

"Il faut que cela bouge !"

Les étudiants infirmiers qui craignent notamment de ne pas pouvoir valider leur diplôme se mobilisent, interrogent les députés qui répercutent lors des questions à l'Assemblée nationale, alertent la presse et mènent des actions ponctuelles. A l'Ifsi de Chambéry, ils ont tous investi la pelouse de l'école avec des banderoles "Pourquoi nous ?"

Les réseaux sociaux sont bien-sûr des relais privilégiés avec la nouvelle page Facebook  "Etudiants infirmiers en otage, réagissons". "La seule solution pour alerter les pouvoirs publics de notre mécontentement et de notre volonté de bouger les choses est de manifester!!!", indique une infirmière.

"Pourquoi sommes nous des otages dans un conflit qui n est pas le nôtre ?", demande une collègue. "Concernée par un stage annulé à la dernière minute....Faut que ça bouge très très vite!", commente une autre étudiante infirmière.

Cyrienne Clerc

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Réactions

10 réponses pour “Le ras-le bol des étudiants infirmiers pris en otages par la FHP”

  1. Little_asa dit :

    L’article R. 4311-15

    Selon le secteur d’activité où il exerce, y compris dans le cadre des réseaux de soins, et en fonction des besoins de santé identifiés, l’infirmier ou l’infirmière propose des actions, les organise ou y participe dans les domaines suivants : Encadrement des stagiaires en formation.

    Par ricochet, la FHP empêche les IDE en poste dans leurs cliniques de faire un acte que la loi leur impose, les rendant donc hors-la-loi.

    N’y a-t-il pas moyen que les IDE en place dans ces cliniques soutiennent les ESI via ce texte?

    • Motarde de DIJON dit :

      Finalement, ce conflit entre la Fédération de l’Hospitalisation Privée et le gouvernement aura le mérite de donner une conscience politique aux étudiants infirmiers pris en tenaille dans une querelle qui ne les concerne pas.

      ‘’D’un mal peut naître un bien’’. La citation est de Friedrich NIETZSCHE, si je ne me trompe…

      Votre rappel à l’article R.4311-15 du Code de la Santé Publique est fait à bon escient.

      Dans tous les cas, bienvenue aux futurs infirmiers dans un monde apaisé…

  2. syndicat RESILIENCE dit :

    communiqué RESILIENCE : étudiants en soins infirmiers,
    le bal des cocus !
    suite aux différents communiqués et prises de positions honteuses sur la menace de
    ne plus accueillir les étudiants en soins infirmiers dans les établissements privés à
    compter du 01 mars 2014, et ce, à la demande de la FHP,
    suite à la proposition de Gérard Vincent, délégué général de la FHF, proposant de
    pallier les défaillances et manquements du secteur hospitalier privé par les
    établissements du secteur public, dans la mission qui lui est confiée de former les
    futurs professionnels infirmiers
    RESILIENCE constate amèrement que le bal des cocus est en pleine effervescence et
    que la danse ordinale du ventre visant à caresser les étudiants en soins infirmiers –
    futurs professionnels – dans le sens du bulletin d adhésion et du chèque cotisant est
    plus que nauséabonde,
    RESILIENCE dénonce les positionnements à géométrie variable, tant des pouvoirs
    publics, tant de la FHP, tant des autres acteurs de la formation initiale infirmière qui
    ont fait que nous en sommes parvenus à du très grand n importe quoi, sous prétexte
    de la pseudo licence universitaire, au contenu aussi misérable et pauvre que le code
    débile de déontologie infirmière prôné par l ordre infirmier,
    RESILIENCE constate que les formateurs en IFSI ce sont tous rués sur les masters
    visant à les mettre au niveau revendiqué par les nouvelles normes, quand dans le
    même temps, les étudiants en sont réduits à suivre des cours par DVD, à subir des
    stages de 10 semaines, à ne plus être suivis par leurs référents de manière efficace et
    constructive faute de temps et de disponibilité, tant en IFSI qu au sein des services de
    soins,
    RESILIENCE rappelle que le président de la FHP réclamait il y a quelques semaines,
    une réduction significative de la durée des études infirmières (à deux ans),
    RESILIENCE ne peut qu ironiser sur les positionnements communs du président de l
    ordre infirmier (de fait, le président de la BPCE/BRED) et du président de la FHP, tous
    deux dirigeants d organismes à statut privé, ayant mission de service public et n étant
    motivés que par des intérêts purement financiers,
    RESILIENCE – 20 rue de Molsheim – 67000 Strasbourg

    • Pierrefrancois dit :

      Résilience constate, dénonce, constate encore, rappelle puis ironise.
      Ça c’est du concret et cela va bien aider les étudiants infirmiers !

      • Sansebastien dit :

        RESILIENCE ou l’Art de transformer tous les sujets en tribunal de l’Ordre infirmier en particulier et tous les Ordre en général.
        Toujours les mêmes rambins dans toutes les rubriques, mais rien d’autre à proposer que de « dézinguer l’ordre infirmier », un travail de métalo quoi!

  3. syndicat RESILIENCE dit :

    communiqué RESILIENCE : étudiants en soins infirmiers
    pris en otage, le bal des cocus (BIS),
    comme suite au communiqué RESILIENCE du 11 février 2014, voir
    copie jointe,
    comme suite à la mise à exécution des menaces de la FEHAP,
    privant des dizaines de milliers d étudiants en soins infirmiers de
    stages à compter du 01 mars 2014,
    constatant la navrante et impuissante inutilité ordinale infirmière du
    président Borniche qui se voulait être l arbitre entre les
    belligérants,
    RESILIENCE demande à monsieur Gérard Vincent, Délégué
    Général de la FHF, de mettre – dans les meilleurs délais – son offre
    de stages, dans le secteur public, à disposition des dits étudiants,
    RESILIENCE demande à madame la Ministre de la Santé de faire
    en sorte que les subventions/dotations/compensations allouées au
    secteur privé, au titre de sa participation au service public de
    Santé, soient immédiatement suspendues,
    RESILIENCE demande – par ailleurs – à ce que soit revue la durée
    des stages infirmiers de 10 semaines pour les ramener à 6
    semaines au maximum et ainsi pouvoir offrir aux étudiants
    concernés une diversification de leur expérience avant d entrer en
    exercice professionnel,
    RESILIENCE – 20 rue de Molsheim – 67000 Strasbourg

  4. mclove dit :

    la FHP ne lâchera pas ,vous êtes piégés arrêtez de négocier descendez dans la rue vous avez l’âge de vous revolter et moi « vieille infirmière  » du public je viendrai avec vous

  5. Aleks Alex dit :

    En fin de 3ème année, c’est simple, lorsque vous chercherez un poste, souvenez vous de ça et boycotter ces connards de la FHP…

  6. Il serait temps que la raison prenne le dessus cela est urgent!!!!

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