Espace Expert – Elsewhere

Profil de Elsewhere

Fonction : Infirmier Infirmière en soins généraux

Expérience – Compétences : Diplômée depuis nov 2008, j'ai exercé 6 mois en service de médecine-SSR. Depuis mai 2009 je suis en USLD/EHPAD au sein d'un établissement psychiatrique, mes compétences sont surtout relationnelles mais je conserve un minimum de pratique technique.

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Nombre de questions posées : 0

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Réponse postée par : Elsewhere

Plus 2 Moins 1

C'est un sujet qui me pose aussi question, de manière générale, et il serait plus facile d'y répondre avec l'aide des familles mais le décès probable d'un proche est un sujet très difficile à aborder ...

La première étant la question de la toilette mortuaire. Elle est généralement faite par le personnel soignant ( en tous cas dans mon service, systématiquement, sauf consignes particulières de la famille), et est facturée par les pompes funèbres ... sur le principe, je trouve cela déloyal. C'est une toilette qui nous prends plus de temps, en tous cas je suis d'autant plus délicate dans cette situation et très attentive au respect du corps du défunt, qui intervient durant la poste de manière impromptue, alors qu'elle est ensuite refaite, ou en tous cas facturée par les l'établissement funéraire.

De plus, nous ne respectons pas forcément les rituels religieux, parce que nous ne les connaissons pas, nous faisons donc certainement des erreurs, ce qui, pour le coup, n'est pas très respectueux envers le défunt ... (devrions-nous être au fait de tous les rituels religieux autour du décès ? Fait-ce partie de nos compétences et obligations ?)

Personnellement, je suis d'avis à mettre le patient au propre (change ou mise en place d'une protection complète, change des vêtements si souillés, évacuation des dispositifs médicaux, change des draps si nécessaire, ...) pour la présentation de première intention à la famille.
Les pompes funèbres, qui disposent du matériel et des produits nécessaires, ont plus de facilité à habiller correctement le patient et à la placer dans une certaine position, et ils facturent tous ces actes.

Par rapport à la position des mains en particulier, un début de rigidité cadavérique est souvent déjà installé au moment de la découverte du corps, ce qui rend le problème difficile à résoudre.

Je sais que je parle beaucoup de facturation, mais c'est simplement que je trouve les tarifs des pompes funèbres trop élevés et que j'estime qu'ils sont souvent à la limite d'exploiter la détresse des familles endeuillées, alors, chacun son domaine de compétence, si déjà ... vous me direz si j'ai tort ...

Réponse postée par : Elsewhere

Plus 4 Moins 0

Dans mon IFSI, j'ai appris à piquer en stérile, avec une détersion béta 3T ou Biseptine® 3T (personne n'en parle, gros avantage : pas de coloration de la peau).
Je suis diplômée depuis bientôt 3 ans et je me suis récemment rendue compte que les protocoles avaient changé après mon départ, plus de gant stérile (nouveau protocole enfin identique à celui d'un IFSI situé à 15km de chez moi, on se croisait en stage et on n'avait pas du tout les mêmes protocoles !!!).
Mais finalement ils ont décidé de changer encore une fois d'avis il y a 6 mois, on remet les gants stériles ...
Tout cela pour dire que le protocole n'a pas valeur de règle universelle et immuable, ça change souvent et on ne comprend pas toujours pourquoi.

Je suis d'avis à suivre les conseils de Yann, il faut rester logique, comprendre ton soin et savoir pourquoi tu le pratiques de telle ou telle manière, dans quelles conditions.
Par contre, je ne pense pas que les gants stériles soient vraiment indispensables (en dehors d'un soin chez un patient immuno-déprimé, cela va sans dire), si ton champ de détersion est suffisamment important, je ne vois pas pourquoi tu ne pourrais pas toucher la zone avec des gants propres non stériles, dans la mesure où tu repères ta veine et la maintien en touchant 2 ou 3 cm plus bas que ton point de ponction (si les petites bactéries ont le temps de courir jusqu'au point de ponction et de s'introduire dans la plaie avant que le cath ne soit posé, il en sera de même avec des gants stériles qui, comme dit, ne sont jamais stériles mais juste plus propres que des gants tirés d'une grosse boîte) ... vous me direz si j'ai tort ...

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Plus 1 Moins 0

Bonjour,

La réponse de Will est très complète. Je souhaitais simplement ajouter un ou deux point(s) par rapport à mon expérience professionnelle au quotidien (USLD/EHPAD).
Nous avons des protocoles de service qui diffèrent quelques peu de ces recommandations.
- Au stade de la phlyctène, nous ne la perçons pas mais appliquons un pansement hydrocolloïde dessus, que nous laissons en place jusqu'à saturation (la phlyctène sera alors percée) ou décollement spontané. (! surtout ne pas arracher le pansement !)
Ensuite, pansement gras pour hydrater la dermabrasion et favoriser l'épidermisation.
- Sur une nécrose, pour la ramollir, nous appliquons de la Biafine® en couche épaisse sur compresse humide + pansement américain + bande, à refaire 2x/jour (plus contraignant mais moins agressif pour les bords sains qu'un hydrogel).
- A défaut de système "jetox" pour la détersion de la plaie, nous le faisons sous la douche, lorsque c'est possible, avec une eau légèrement tiède. Cela marche très bien aussi, la guérison est beaucoup plus rapide.
- Et, il ne me semble pas l'avoir lu mais dans le cas contraire mea culpa, une chose très importante, surtout ne jamais exercer d'action mécanique, à l'aide d'une compresse par exemple, sur/dans la plaie. Pour la détersion, arroser la plaie et sécher uniquement les pourtours de la plaie (j'insiste parce que j'avais une collègue qui le faisait, c'est une catastrophe, une plaie qui ne guérit jamais !)

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Plus 0 Moins 0

http://www.impotsurlerevenu.org/fonctionnement-de-l-impot/234-frais-reels.php
Google est votre ami ;)

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Plus 17 Moins 2

Bonjour,

J'ai lu attentivement chacune des réponses.

Vous parlez beaucoup de ce que vous avez appris à l'école et des théories qui accompagnent ces directives.
Je suis d'accord avec le fait que le port de gants durant toute la toilette peut être vécu par le patient comme une humiliation, une façon de lui faire comprendre qu'il est "sale" alors que ce n'est pas forcément le cas. De même, ce soin est effectivement très intime et il est d'autant plus important d'avoir un réel contact avec le patient et de le mettre à l'aise ... bien-sûr, il y a l'hygiène au sens strict du terme, petite toilette, mains du soignant lésées, peau du patient lésée, isolement contact ... personnellement, je travaille en USLD/EHPAD et les résidents sont régulièrement souillés d'urines ou de selles, ceci ne se limitant pas à la délimitation du change complet, j'utilise donc souvent des gants UU pour toute la toilette.

Quelques commentaires évoquent le fait qu'il peut y avoir une volonté de la part du soignant de mettre une distance avec le patient, ce que je comprends aussi. C'est notre métier, nous travaillons avec des humains, avec humanité et respect, mais devons-nous forcément aller jusque dans l'intime, au sens relationnel du terme ?

Par contre, aucun commentaire n'évoque la possibilité que le patient puisse être davantage gêné par l'intimité d'une toilette effectuée sans gant à usage unique que par le soin lui-même. Le patient hospitalisé ou placé n'a généralement pas demandé à être diminué de manière à ne plus pouvoir effectuer ses soins d'hygiène seul ... mais ces patients qui font l'objet de tant de théories apparemment universelles sont avant tout des êtres humains, et donc tous différents, comme nous.

Je pense, sincèrement, qu'en dehors des considérations purement hygiéniques autour des soins de nursing, il n'y a pas de meilleure façon de faire.
Pour qu'un soin si intime se passe au mieux, il faut que le soignant se sente bien et soit en accord avec sa pratique, avec ou sans gant, selon son ressentit et son vécu.
Pour qu'un soin si intime se passe au mieux, il faut que le patient soit à l'aise, préfère-t-il qu'on mette des gants ou non, selon selon son ressentit et son vécu (avez-vous pensé à interroger votre patient ? Ou êtes-vous simplement venu à sa rencontre avec votre théorie du contact patient/soignant ?).
Le contact peau à peau n'est pas la seule manière d'entrer en contact avec le patient et de le considérer, le dialogue compte plus que tout et vous n'en parlez pas. Quel serait l'intérêt d'effectuer une toilette sans gant UU pour un contact privilégié avec le patient sans lui adresser un bonjour, un sourire, lui permettre d'appréhender nos gestes et le déroulement du soin, installer un climat de confiance et une coopération patient/soignant ? Sans la parole ce n'est pas possible, et cette dimension est au moins aussi importante que de savoir si sous le gant de toilette il y a un gant en polypropylène ou non.

L'idéal serait certainement de pouvoir combiner règles d'hygiène, désir du patient et désir du soignant, ce qui est très compliqué (et comme tout idéal, utopique, sauf si le désir des deux parties se rejoignent).

Et vous, soignants, vous êtes-vous déjà mis réellement à la place du patient ? Si vous aviez besoin de soins de nursing (intervention chirurgicale, immobilisation physique après un accident, ...), comment aimeriez-vous que les soignants vous prennent en charge ?

Je finirai en évoquant à nouveau mon expérience personnelle. Exerçant dans le même service d'hébergement depuis 2 ans 1/2, je connais mes résidents et une certaine intimité s'est installée entre nous, ils font partie de mon environnement, je ne mets pas toujours des gants pour toute la toilette. Mais (je touche du bois), si je venais à avoir besoin de ce genre de soin pour moi-même, je ne souhaiterais pas avoir de contact direct avec les mains du soignant, parce que c'est simplement ce que je ressens, cela fait partie de mon vécu. Je suis très tactile mais, seulement avec les personnes qui me sont proches, qui ont touché mon âme, le soin est tout autre chose.

Réponse postée par : Elsewhere

Plus 6 Moins 8

Bonjour,
En toute logique, on n'est pas à l'abri de se retrouver dans une veinule lors d'une injection s/c (ça m'est déjà arrivé) donc je fais un reflux quand c'est possible.
Pour les Lovenox® et stylo à insuline, on fait comme on peut, donc on ne fait pas ;) (pas très cohérent, mais comme beaucoup d'aspects dans notre métier :s)

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