L’intérim infirmier, un secteur en plein boom

Travailler en tant qu'intérimaire, lorsqu'on exerce le métier d'infirmier, ce n'est pas une contrainte. Pour peu que l'on soit un peu flexible sur ses horaires, prêt à changer souvent de lieu et d'environnement de travail, c'est un choix de vie stimulant et formateur.

L'intérim infirmier, un secteur en plein boomDans le contexte actuel de marasme économique, s'il est un secteur qui ne connaît pas la crise, c'est bien celui de l'intérim infirmier. Françoise Lesage, directrice commerciale d'Adecco Medical, l'une des plus importantes agences spécialisées en France pour l'emploi temporaire pour les professions de santé, l'affirme « sur les 8000 intérimaires qui travaillent chaque jour dans la sphère médicale, 60% sont infirmiers ». Pour eux, pas de chômage à l'horizon. « Une infirmière qui veut travailler douze mois dans l'année, le peut tout à fait, en enchaînant des missions », poursuit Françoise Lesage. Même constat pour Sophie Marsollier, responsable de l'agence l'Aile Médicale à Nantes. « Le secteur est extrêmement dynamique. De fait, nous avons plus de demandes de la part de nos clients, privés ou publics, que de prestataires à leur proposer».

>> LIRE AUSSI - Intérim interdit aux jeunes diplômés : qu’en pensent les premiers concernés ? >>

Une condition essentiellement féminine

La condition d'infirmier intérimaire est une condition à 90 % féminine. « La majorité d'entre elles sont de jeunes femmes, entre 23 et 29 ans, récemment diplômées, et qui cherchent à multiplier les expériences professionnelles, pour se perfectionner et ne pas s'installer toute suite dans une routine », analyse Françoise Lesage. C'est le cas d'Alice, 26 ans, infirmière diplômée d'Etat depuis 3 ans, qui a fait le choix de travailler en intérim 8 mois dans l'année, d'avril à novembre, pour pouvoir  continuer à donner des leçons de ski, l'hiver, en Savoie où elle réside. « Je ne suis pas perdante, au niveau financier. Les primes de précarité compensent les périodes ? elles sont rares ? où je n'ai pas de missions » Cette flexibilité de l'emploi du temps, c'est aussi ce que recherchent certaines mères de famille, soucieuses d'adapter leurs horaires en fonction de ceux de leurs enfants. Troisième profil de prestataire que rencontre Sophie Marsollier dans son agence nantaise, « de jeunes retraités qui souhaitent reprendre une activité, sans pour autant se contraindre à travailler à temps plein ».

Des postes et missions très variés

La multitude des profils des personnels soignants intérimaires n'a d'égale que celle des postes et des missions qui leurs sont proposés. En remplacement d'infirmiers libéraux, au sein des CHU, CHR, cliniques spécialisées, maisons de retraites, unités de soins...Qu'ils soient privés ou publics, nombreux sont les établissements de santé à faire appel à des prestataires intérimaires. « Nous tâchons de satisfaire les deux parties. Il faut répondre aux exigences de qualité de nos clients, et en même temps, nous veillons à être à l'écoute des envies de nos candidats et à accompagner leurs souhaits d'évolution de carrière », explique Françoise Lesage chez Adecco Medical. Y a t-il des périodes plus ou moins propices à l'exercice du métier d'infirmier en intérim ? « C'est en hiver que nous avons le moins de missions à proposer. Elles sont plus courtes, dépassent rarement une semaine, ce qui nécessite de grandes capacités d'adaptation de la part des infirmiers. En revanche, les vacances d'été riment offrent souvent la perspective de contrats plus longs », témoigne Sophie Marsollier à l'Aile Médicale.

La capacité d'adaptation : une condition sine qua non, mais un atout pour le CV

Si l'intérim a tant de succès auprès des jeunes diplômés, c'est aussi que l'expérience constitue, de l'avis des professionnels du secteur, un sérieux atout pour la carrière. C'est pour cette raison, précisement, qu'Adeline, 23 ans, a fait le choix de l'intérim, sitôt diplômée de l'école d'infirmières de Nancy. « J'ai travaillé en hôpital, dans un service d'orthopédie, puis dans une maison de retraite. Les approches sont très différentes, l'une plus technique, l'autre plus axée sur la relation au patient. Toucher à toutes ces réalités me permet d'affiner mon projet professionnel ».Et peut-être de prétendre, à l'avenir, à un CDI dans un de ces établissements. Car selon Françoise Lesage, « l'intérim est effectivement une excellente voie d'entrée dans les établissements où l'on veut ensuite travailler à temps plein ». A moins de faire de l'intérim la vocation de toute une vie.

Emilie Gavoille

Pour aller plus loin : retrouvez nos offres d'emplois pour les infirmiers, IADE, IBODE, Cadres de Santé, professionnels de santé sur toute la France et la Suisse

Abonnez-vous à la newsletter des soignants :

Faire un don

Vous avez aimé cet article ? Faites un don pour nous aider à vous fournir du contenu de qualité !

faire un don

Réagir à cet article

retour haut de page
355 rq / 5,942 sec