Manifestation pour les urgences : pas de nouvelles mesures, les personnels passent aux actions fortes

Les personnels des urgences en grève ont défilé aujourd'hui dans les rues de Paris. A l'issue de la manifestation, aucune nouvelle proposition n'aurait été formulée. 

Manifestation pour les urgences : pas de nouvelles mesures, les personnels passent aux actions fortes

© DR / TWITTER COLLECTIF INTER-URGENCES

"Aux urgences de France, lalalalalaa, aux urgences de France, lalalalalaa, pas de personnel, pas d'matériel, le résultat c'est l'gros bordel, y'a rien d'c' qui nous faudrait pour bien travailler", chantait à l'unisson cet après-midi un groupe de manifestants mobilisés à l'appel de l'intersyndicale CGT-FO-SUD et du collectif Inter-Urgences.

Les annonces d'Agnes Buzyn, ministre de la santé (70 millions débloqués pour les urgences de France), le décret définissant une prime de risque pour ses personnels (118 €), et les mesures de Martin Hirsch, directeur général de l'AP-HP pour les professionnels des urgences des hôpitaux parisiens (prime et création de 230 postes supplémentaires) , n'auront pas suffit à calmer le mouvement.

Aujourd'hui, plusieurs centaines de personnes ont défilé dans les rues de Paris, point de convergence d'une manifestation nationale, pour "maintenir la pression" sur le gouvernement et crier, une fois de plus, leur désarroi.

153 services des urgences sont actuellement en grève en France, rappelle-t-on. Depuis plusieurs semaines, le mouvement prend de l'ampleur.  Les syndicats espèrent étendre le mouvement à l'ensemble des services hospitaliers d'ici la rentrée. 

Les personnels réclament 300 euros de hausse de salaire, 10 000 paramédicaux supplémentaires pour les urgences et un moratoire sur les fermetures de lits.

Un défilé était organisé en fin de matinée devant le ministère des finances, puis, le cortège s'est dirigé vers le ministère de la santé, ou une délégation aurait été reçue en fin d'après-midi. 

"L'ambiance est tendue au ministère. Malgré les menaces d'injections d'insuline d'une quinzaine de soignants, la réunion s'est révélée insatisfaisante. Pas de nouvelle proposition. Nous avons été sortis de force par les CRS. Nous sommes actuellement pris en charge par les  pompiers et le SAMU" peut-on lire sur le fil Twitter du collectif Inter-Urgences. Les soignants seraient finalement passés à l'acte. Une action forte pour des obtenir des mesures fortes? A suivre...

Rédaction ActuSoins

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