Les infirmiers davantage touchés par le chômage

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) a rendu publique le 24 janvier une étude sur l’insertion professionnelle des infirmiers. Elle s’avère de plus en plus difficile.  

Le nombre de nouveaux infirmiers diplômés d’Etat est en constante augmentation depuis le début des années 2000. En 2017, 26 000 étudiants ont été diplômés en soins infirmiers, soit 88 % de plus qu’en 2000. Plusieurs facteurs expliquent cette augmentation, notamment la hausse des quotas nationaux définissant le nombre d’inscrits en première année de formation. Face à cette augmentation, il est légitime de se demander si les infirmiers trouvent toujours aussi facilement du travail. « Si l’entrée sur le marché du travail reste aisée, le nombre d’infirmiers demandeurs d’emplois a augmenté », a fait savoir Yannick Croguennec de la DREES.

Une insertion sur le marché de l’emploi plus difficile

Parmi les diplômés de 2013, 74 % ont trouvé leur premier emploi en moins d’un mois. Cela concerne 71 % des primo-sortants et 79 % des post-initiaux c’est-à-dire les personnes qui ont repris des études en soins infirmiers après avoir été auparavant aide-soignant ou agent de service hospitalier. En 2007, ils étaient 85 %...

Ce premier emploi est dans 73 % des cas temporaire. Les infirmiers primo-sortants sont plus souvent dans ce cas (71 %) que les post-initiaux, dont l’expérience antérieure peut favoriser l’obtention d’un contrat stable. La moitié occupent leur premier poste dans un hôpital public, tandis que 12 % travaillent pour l’Etat ou le service public et 38 % sont employés d’un établissement du secteur privé. 

Plus d’inscrits à Pôle Emploi

L’insertion des jeunes diplômés infirmiers reste néanmoins meilleure que les diplômés de même niveau hors santé - parmi eux, seuls 51 % trouvent un emploi en moins d’un mois.

Par ailleurs, au fil des promotions, la part de temps passé en emploi par les nouveaux diplômés infirmiers durant les trois années suivant l’obtention de leur diplôme a légèrement diminué : 95 % pour la promotion de 2013 contre 98 % pour celle de 2007 – une différence qui peut s’expliquer par la conjoncture. Cependant, cette proportion de temps passé en emploi durant les trois années suivant l’obtention du diplôme demeure à un niveau comparable à celui des autres diplômés dans le domaine de la santé (92 %). De même que les infirmiers sont 83 % à occuper un emploi stable et 51 % à n’avoir connu qu’un employeur au cours de ces trois années.

Les données de Pôle Emploi révèlent cependant que les infirmiers en soins généraux qu’ils soient ou non nouveaux diplômés sont de plus en plus touchés par le chômage. Au 31 décembre, ils étaient 4,2 % des effectifs à être concernés. La DREES révèle que la dégradation est plus marquée que pour les autres professions mais la proportion de demandeurs d’emplois est moindre que dans les autres métiers.

Laure Martin

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