Le « reste à charge zéro » va entrer en vigueur d’ici 2021

Le "reste à charge zéro" pour les soins dentaires, optiques et auditifs, baptisé "100% santé", va se mettre progressivement en place d'ici 2021. 

C'était l'une des promesses de campagne d'Emmanuel Macron : les soins dentaires, auditifs et optiques seront remboursés intégralement.  

Hier, lors du 42e congrès de la Mutualité française, Emmanuel Macron a annoncé qu'un accord avait été conclu avec les professionnels du secteur, et que ce "100% santé" allait se déployer d'ici 2021. Le reste à charge correspond à la part des dépenses de santé qui n'est couverte ni par l'assurance maladie obligatoire, ni par l'assurance maladie complémentaire. Le gouvernement a assuré que cette réforme ne causera pas d'augmentation des tarifs des assurances complémentaires.

"Nombre de nos concitoyens doivent renoncer à se soigner" et sont ainsi "privés de la possibilité de sourire, de voir, d'entendre", ce qui entraîne "chaque fois des drames individuels", a affirmé Emmanuel Macron, lorsqu'il est venu officialiser ce qu'il a qualifié de "conquête sociale essentielle". 

"Nous avons trouvé une solution intelligente qui permet d'avoir une réponse en termes de pouvoir d'achat, de meilleure prévention et d'une organisation qui répond aux défis", s'est-il félicité.

La prise en charge à 100%

Côté dents : à partir du 1er janvier 2020, certaines couronnes et bridges seront intégralement remboursées donc. Les assurés auront ainsi accès à des prothèses céramiques pour leurs incisives et canines, et métalliques pour leurs molaires. 

En 2021, certaines prothèses amovibles seront également prises en charge à 100%, avec la même distinction entre dents visibles et "non visibles". Au total, les frais des assurés seront réduits à zéro pour près de la moitié (46%) des prothèses posées par les dentistes. 

Côté vue : à partir de 2020, les opticiens devront proposer au moins 17 modèles de montures à 30 euros maximum. Le prix des verres dépendra du type de correction. Par exemple, pour une myopie "modérée", le prix sera limité à 75 euros pour les deux yeux. Dans ce cas, la paire de lunette sera facturée au plus 105 euros, entièrement pris en charge par l'Assurance Maladie. 

Côté ouïe : à partir de 2021, les audioprothésistes devront proposer des appareils sans reste à charge à 950 euros maximum. Dans le même temps, le remboursement par la sécu et et les complémentaires, actuellement autour de 570 euros, passera à 670 euros en 2019n 720 euros en 2020 et 950 euros en 2021. 

Un accord "équilibré" et "historique", selon Agnès Buzyn

La ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, a salué ces protocoles d'accord sur le reste à charge zéro, à l'issue du discours prononcé par le président de la République. 

"Nous sommes parvenus à cet accord équilibré avec une très grande majorité de signataires", a-t-elle déclaré. "C'est un accord que je trouve historique qui était un engagement du président de la République et qui va devenir une réalité dans moins de trois ans dans le quotidien des Français". 

Certaines dispositions devraient être reprises dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2019, notamment pour la mise en place d'un comité de suivi de la réforme. 

Interrogée sur le coût, Agnès Buzyn a indiqué que "le chiffrage ne peut pas être totalement précis puisque cela va dépendre de l'envie des Française d'acheter dans l'offre 'reste à charge zéro'". Elle a néanmoins précisé que l'assurance maladie obligatoire allait prendre en charge entre 60 et 70% de ce coût évalué provisoirement par l'exécutif autour d'un milliard d'suris jusqu'à la fin du quinquennat. 

Rédaction ActuSoins (avec Le Figaro, Les Echos, APMnews)

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