Exercer en 2030 : ce que pensent les infirmiers et infirmières

Selon une étude menée par la MACSF, les infirmières pensent que dans l'avenir, le travail de coordination fera partie intégrante de leur quotidien et qu'elles auront davantage de responsabilités, voire même de temps. 

Exercer en 2030 : ce que pensent les infirmiers et infirmières

©Macsf

Quel sera rôle de l'infirmière de demain dans le parcours de soin ? Comment les innovations techniques vont-elles transformer le métier ? Comment travailleront les infirmières du futur ? Quelles sont les innovations impactantes ?

8000 infirmiers et infirmières ont répondu à un sondage qui avait pour objectif d'anticiper les évolutions du système de santé, avec notamment l'impact du digital sur les soins. 

Plus de responsabilités

Selon l'étude, 91% des infirmiers et infirmières  pensent qu'il et elles auront plus de responsabilités en 2030. "De manière générale, la responsabilité infirmière recouvre l'ensemble des situations dans lesquelles une infirmière peut être appelée à répondre de ses actions ou de ses omissions du fait de ses obligations ou de son exercice professionnel. Or, en pratique, il n'existe pas une, mais trois responsabilités répondant à des principes et des buts différents. Pour l'infirmière, soucieuse d'évaluer les risques liés à sa pratique, il est essentiel d'en percevoir les contours. En effet, selon que l'objectif de la mise en cause vise à soit indemniser un patient, à réprimer un comportement jugé dangereux pour la Société ou à sanctionner un manquement disciplinaire, la responsabilité engagée sera tantôt civile, pénale et/ou disciplinaire", précise Nicolas Gombaut, directeur du risque médical et le la protection juridique, dans les résultats de l'étude. 

Aussi, 93% des infirmières pensent qu'en 2030, leur responsabilité sera plus engagée qu'actuellement. 

Un travail de coordination important

Faire le lien avec le médecin traitant pour le suivi, passer des appels au domicile des patients pour prendre des nouvelles en post-opératoire, réaliser des soins à domicile : 92% des infirmières pensent qu'en 2030, le travail de coordination fera partie intégrante de leur quotidien. 

Par ailleurs, elles sont 89% à penser qu'en 2030, les médecins leur délégueront plus de tâches. 

Plus de robots...

Le sondage révèle aussi que 61% des étudiants en soins infirmiers pensent qu'en 2030, il est probable que les robots fassent partie de leur quotidien. L'étude précise que ces robots pourraient venir en aide aux soignants pour certaines tâches le déplacement des patients, la prise de tension, la saturation en oxygène, la délivrance des médicaments ou encore la détection de veines.

Aujourd'hui, des objets connectés impactent déjà le rôle des infirmiers : pilulier sécurisé associé à un boitier électronique qui mesure l'observance en temps réel et à distance, système flash d'auto-surveillance du diabète au quotidien qui ne nécessite pas d'hemoglucotest, et de nouvelles applications mobiles tels que l'enregistrement des constantes, le suivi des états cliniques des patients, le scan des ordonnances, la traçabilité des prélèvements à domicile...

Concernant les robots, 78% des IDE pensent que ces derniers ne pourront pas les aider à réaliser certains actes (comme les prises de sang par exemple), mais 89% estiment que la réalisation de la gestion des stocks/chariots par les robots les aiderait dans leur travail. 

Et de donner comme exemple, la citation d'un infirmier ayant participé au sondage : "Dans un établissement dans lequel j'ai travaillé, un logiciel permettait aux médecins de faire des prescriptions de médicaments. Le logiciel envoyait la liste à la pharmacie et la commande était ensuite livrée directement. Les infirmières ne perdaient pas de temps là-dessus". 

... et de temps

Si 77% des infirmières interrogées craignent que, dans un futur fait d'innovations informatiques, les coupures informatiques, les bugs ou les pertes de connexion WIFI les gêneront dans leur univers professionnel, et que 80% craignent que les innovations entraînent la déshumanisation du soin et des hôpitaux, elles s'accordent à 66% cependant à dire que ces innovations pourraient permettre de consacrer plus de temps à la réalisation des soins qui ne sont pas robotisés. 

Ainsi, 63% des répondants estiment que les innovations pourraient leur permettre de consacrer plus de temps au patient. 

Rédaction ActuSoins

 

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