Présidentielle : les organisations infirmières soumettent leurs propositions aux candidats

Les 16 organisations* infirmières initiatrices de la mobilisation unitaire qui a lieu à Paris et en régions aujourd'hui, ont lancé un appel à tous les candidats à l'élection présidentielle. En formulant 10 propositions d'actions prioritaires concrètes, les organisations espèrent que les candidats entendent et répondent aux revendications soignantes. 

Nous relayons ici les propositions soumises aux candidats par les 16 organisations.

Présidentielle : les organisations infirmières soumettent leurs propositions aux candidats

Urgence à mettre en place un moratoire sur les plans d'économies, source de souffrance au travail

  • Sortir de la logique comptable exclusive
  • Prendre en compte l'humain
  • Réviser le système de financement hospitalier en incluant la pertinence et la qualité du soin (ne plus limiter à l'acte)

Mettre en adéquation les effectifs à la charge de travail réelle

  • Systématiser l’évaluation de la charge de travail et la définition des compétences nécessaires pour l’attribution des effectifs dans les structures de soins (public/privé). 

Faire bénéficier les professionnels de santé d'un suivi médical attentif

Faire des soins de ville libéraux la filière naturelle du retour à domicile, après une hospitalisation

L’Hospitalisation à Domicile (HAD), dont les coûts globaux sont 40 % supérieurs à ceux de la prise en charge libérale, doit être réservée pour des cas limités et selon un référentiel qui demeure nécessaire. Privilégier une approche qualitative plutôt qu'une approche quantitative telle que définie dans la circulaire de 2013.

Impliquer les infirmières libérales dans l'organisation de la permanence des soins ambulatoires (PDS).

Ainsi, les infirmières libérales seraient associées à la Permanence des Soins en appui des médecins généralistes, selon le même mode de rémunération. o Créer une consultation infirmière d’urgence en ville. o Instaurer une cotation pour la réponse aux appels d’urgence et l’intervention infirmière, en cas d’absence médicale le soir ou les week-ends.

Faire de la sécurité des infirmières une priorité

  • Définir avec les autorités un plan national d’action 
  • Structures de soins : conventions (interventions, dépôts de plainte)
  • En ville : Mobiliser les préfets et les élus locaux des secteurs vulnérables afin que des dispositifs de prévention, d’alerte et de surveillance spécifiques soient mis en œuvre pour garantir la sécurité des infirmières lors de leurs interventions au domicile de patients (référent sécurité dédié, numéro d’accès direct…).

Prise en compte de la singularité d'exercice, par la reconnaissance d'une spécialité.

  • Mettre en place des spécialisations en santé mentale, en santé au travail et à l’éducation nationale (niveau Master).
  • Reconnaître l’ensemble des spécialisations actuelles au niveau Master

Reconnaissance salariale à hauteur des compétences et des responsabilités

  • Grilles salariales : catégorie A type FP
  • Révision de la nomenclature (NGAP)des textes régissant notre exercice.

Reconnaissance de la pénibilité par un départ anticipé en retraite (public, privé, libéral)

Rédaction ActuSoins

*AEEIBO,  ANFIIDE, ANPDE, CEEIADE, Convergence Infirmière, CNI ,FNI,  SNIA, SNICS- FSU , SNIES- UNSA, SNIIL,  SNPI CFE-CGC, SNIPUERLIB, UNAIBODE, UNEF, UNIDEL 

En marge des 16 organisations infirmières citées ci-dessus, l'Ordre National des Infirmiers - qui soutient le mouvement unitaire, selon un communiqué diffusé à la presse hier  - finalise une grande concertation nationale pour identifier les priorités des 600 000 infirmiers exerçant en France. L'idée est aussi de porter des propositions d’évolutions réglementaires auprès des candidats à la présidentielle.

Toute la profession a été invitée à répondre à un questionnaire qui porte sur une dizaine de thématiques : conditions de travail, qualité et sécurité des soins, prévention, poids politique de la profession, développement d'une véritable filière universitaire...

"On demande aux infirmiers de donner leurs avis sur des propositions que nous allons soumettre aux candidats, expliquait à ActuSoins la semaine dernière Karim Mameri, secrétaire général de l'ONI. L'idée est de prendre en compte l'opinion des infirmiers, pour savoir si ces propositions sont conformes aux attentes du terrain et s'il faut les amender. Elles seront hierarchisées selon les remontées". 

L'Ordre national des infirmiers communiquera sur ces propositions dans une dizaine de jours. Des rendez-vous avec les candidats à la présidentielle et leurs équipes sont d'ores et déjà prévus. 

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Réactions

4 réponses pour “Présidentielle : les organisations infirmières soumettent leurs propositions aux candidats”

  1. Dany Bisseux dit :

    Parole parole parole

  2. Ok pour tout je rajouterais que les années de formation compte pour la retraite (dans le privé comme dans le public )

  3. Vont ils lire,entendre,ecouter,comprendre,agir en conséquence

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