Les français souhaitent une réforme du système de santé

 69% des français estiment qu'il serait nécessaire de réformer le système de santé, selon les résultats d'un sondage réalisé par Ipsos pour l'association LIR (Laboratoires internationaux de recherche). 

Diagramme-250x250Selon le sondage, 81% des personnes interrogées estiment d'ailleurs que la santé n'occupe pas une place assez importante dans les débats en vue de la présidentielle de 2017. 

Les personnes interrogées estiment à 68% que des réformes améliorereraient la qualité des soins des français grâce à une organisation plus efficace du parcours de soins et à une utilisation plus importante des innovations technologiques, contre 32% qui pensent que "les réformes qui seront mises en place auront au final des répercussions négatives sur la qualité, il faudra faire des choix et des sacrifices". Elles sont 82% à considérer qu'on peut faire mieux avec autant en matière de pratiques médicales. 

Les français considèrent ainsi que la situation en préoccupante en matière d'accès aux soins. Neuf français sur dix s'inquiètent de l'avenir de la démographie médicale. Près de 85% d'entre eux s'alarment des délais d'obtention de rendez-vous avec un médecin spécialiste et 76% sont préoccupés par les délais relatifs aux examens (IRM, scanner...). Enfin, l'accessibilité à un médecin généraliste le soir et le week-end s'est détériorée pour 63% d'entre eux. 

Les craintes

L'absence de réforme entrainerait "le déremboursement de nombreux traitements ou actes de santé" estiment les français à 55%. Elle entrainerait aussi le "développement d'une médecine à deux vitesses" (52%), et une "augmentation très forte du reste à payer pour les patients" (51%). En revanche, les sondés sont plus nombreux à penser que cela ne conduira pas à "une augmentation importante des délais d'accès aux soins" (48%), à un accès plus restreint aux médicaments les plus innovants (50%) et à "une baisse importante de la qualité des soins" (49%).

Interrogés sur ce qu'ils seraient prêts à accepter pour maintenir le système de santé "tel qu'il existe aujourd'hui", les répondants sont favorables à plus de 70% à un pus large accès aux données de santé, à échanger par téléphone ou internet avec un médecin pour savoir si une consultation est nécessaire, à recourir à l'automédication pour les maladies bénignes et à entrer dans un programme de prévention. 

Inversement, la fermeture des hôpitaux de proximité, le déremboursement des médicaments à prescription médicale facultative (PMF) et l'augmentation des cotisations ou du prix de la consultation recueillent plus de 60% d'opinions négatives. 

Sept pistes de réforme recueillent plus de 80% d'opinions favorables : développement de l'ambulatoire, mise en place de maisons de santé pluridisciplinaires, transfert par voie électronique des données de santé entre professionnels, développement au niveau municipal des actions en faveur de la santé, visite systématique annuelle pour les enfants scolarisés, information annuelle des français sur le coût de sa prise en charge, publication de la liste des professionnels de santé qui se forment. 

Pour la délégation de tâches vers les infirmiers

Les personnes interrogées soutiennent également la délégation de tâches vers les infirmières (77%), les opticiens (63%), et, dans une moindre mesure, vers les pharmaciens (55%). 

Lors de la table ronde qui accompagnait la présentation de ce sondage, Pascal Chauvet, infirmier libéral et vice-président de la fédération française des maisons et pôle de santé (FFMPS) a rappelé que l'élargissement des compétences infirmières (et la mise en place de pratiques avancées) et l'une des pistes envisagées à court-terme. "Les infirmiers sont à bac+3, les médecins à bac + 10. Il faudrait créer des parcours à mi-chemin ou créer des doctorat en soins infirmiers" a t-il expliqué. 

Rédaction ActuSoins (avec Le quotidien du médecin et APMnews)

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