Une infirmière volait des cachets à l’hôpital pour faire face à des horaires difficles

Le difficile quotidien du métier d’infirmière était l’objet principal d’un dossier étudié par le tribunal correctionnel de Bonneville (Haute-Savoie) , jeudi 5 novembre.

Une infirmière volait des cachets à l'hôpital pour faire face à des horaires difficles

©iStock/FotografiaBasica

Cette professionnelle de 56 ans, comptabilisant non moins de 35 ans de service, dont la plus grande partie au centre hospitalier Alpes Léman, répondait de faits de vol par personne chargée d’une mission de service public à l’occasion de l’exercice de ses fonctions.

Devant le juge, cette dernière a expliqué qu’elle était sujette à des insomnies du fait d’horaires difficiles et notamment de l’alternance entre travail de jour et travail de nuit. Elle recourrait à des médicaments permettant de dormir très rapidement et être en forme le lendemain.

« J’ai voulu baisser les doses. J’ai alerté la médecine du travail pour obtenir une réduction de mes heures de nuit et j’ai commencé à consulter un médecin spécialiste en addictologie » explique-t-elle. Mais trop tard apparemment.

Le Centre hospitalier Alpes Léman ne se porte pas partie civile et la personne représentant l’établissement devant le tribunal a présenté des états de services exemplaires pour cette professionnelle qui pourra prendre sa retraite dès le début du mois de décembre.

« Elle n’a pas demandé d’aide, c’est peut-être la seule chose qu’on peut lui reprocher », a reconnu son avocate, Maître Anne Brillouet-Bouchet du barreau de Thonon. Etant donné les circonstances, le ministère public a réclamé la dispense de peine et a été suivi par le juge.

Source Le Dauphiné

 

Abonnez-vous à la newsletter des soignants :

Faire un don

Vous avez aimé cet article ? Faites un don pour nous aider à vous fournir du contenu de qualité !

faire un don

Réactions

33 réponses pour “Une infirmière volait des cachets à l’hôpital pour faire face à des horaires difficles”

  1. C’est au CHAL, mais c’est certainement pareil ailleurs, la généralisation de l’ alternance du travail jour /nuit le dépassement des amplitudes horaires, les rappels sur repos etc….. Il est fort dommage qu’un agent en fin de carrière en arrive à se doper au péril de sa santé physique et psychologique pour continuer à exercer sa profession.

  2. Abdimag Cherg dit :

    Giovanna Sorriaux cela risque pas d’être moi 😀

  3. bosser la nuit pendant les études
    6 ans de nuits (urgences) en début de carrière
    Et le stress du libéral
    = addict aux anxiolitiques
    (C’est çà ou crise d’angoisses )
    et à chaque fois qu’on réussit à diminuer il y a une merde qui arrive ….

  4. Magali BelhacheAudrey LuperiniWokety Pokety Wokety WoumAnaïs AndréAnais AmuFlorence AndreLaure ArnaudoMarina BarbusseMarc TourameLolita GarciaHalima NemriCoco De ImbertTellier EmmanuelleMarie José SpigaM-Christine LextraitSylvieCynthia GarciaClaire ChabardesIhssane Abdelhak

  5. Elo Elo dit :

    Moi je carbure au gaviscon et à l omeprazole ! !! Trop de stress tue mon estomac

  6. Master Thief dit :

    Et elle se retrouve au tribunal ?

    J’en connais un autre qui a volé bien plus que cela et qui n’y est jamais passé….pire, il est libéral désormais avec accès aux skénans et autres joyeusetés….

    Deux poids deux mesures.

  7. Moi je carbure au Nutella quand je bosse…. ça m’aide à tenir le coup !!!

  8. tiens donc…la pharmacodépendance chez le personnel soignant…voici un excellent sujet de mémoire! (voir de thèse!)

Réagir à cet article

retour haut de page
405 rq / 5,555 sec