Peu de personnels soignants et de moyens financiers pour la santé mentale

A l'échelle mondiale, seulement 1% des agents de santé travaillent dans le domaine de la santé mentale. Les troubles mentaux touchent pourtant près d'une personne sur 10. 

iStock_000001252068XSmall-250x165-250x165C'est ce que révèle l'OMS, qui publie chaque année l'Atlas de la Santé mentale. Aussi, près de la moitié de la population mondiale vivrait dans des pays où l’on compte moins d’un psychiatre pour 100 000 personnes.

"Il existe d’énormes inégalités en termes d’accès aux services de santé mentale selon l’endroit où l’on vit. En moyenne dans le monde, il y a moins d’un agent de santé spécialisé pour 10 000 habitants " explique l'OMS dans un communiqué. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, ce taux tombe en dessous de 1 pour 100 000 habitants, alors qu’il est de 1 pour 2000 dans les pays à revenu élevé.

Moins de 2 dollars par habitant

Le rapport indique que les dépenses mondiales pour la santé mentale sont encore très faibles. "Elles représentent moins de 2 dollars (US $) par habitant et par an dans les pays à revenu faible ou intermédiaire et plus de 50 dollars (US $) dans les pays à revenu élevé". Dans leur majorité, les dépenses sont consacrées aux hôpitaux psychiatriques qui ne desservent qu’une petite proportion de ceux qui ont besoin de soins.

Les pays à revenu élevé ont encore un nombre bien plus grand de lits d’hôpitaux et des taux d’hospitalisation beaucoup plus élevés que les pays à faible revenu, avec 42 lits et 142 admissions pour 100 000 habitants.

"La formation du personnel des soins de santé primaires est cruciale pour renforcer les capacités de reconnaître et de traiter les personnes souffrant de troubles mentaux graves et courants. Depuis 2011, le nombre des infirmières travaillant dans le domaine de la santé mentale a augmenté de 35%, mais il y a des pénuries dans toutes les disciplines, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire" explique l'OMS.

L’Atlas indique que les pays progressent dans l’instauration de politiques, plans et législations pour la santé mentale, une base solide pour une bonne gouvernance et le développement des services. Deux tiers des pays ont une politique ou un plan et la moitié ont adopté une loi sur la santé mentale. "Pourtant, la plupart des politiques et des législations ne sont pas totalement conformes aux clauses internationales des droits de l’homme, et les personnes atteintes de troubles mentaux et leur famille ne participent que marginalement à leur élaboration" note le rapport.

Rédaction ActuSoins

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Réactions

4 réponses pour “Peu de personnels soignants et de moyens financiers pour la santé mentale”

  1. Romain Boyer dit :

    Suppression de poste chaque année par chez nous. merci à l’ARS qui diminue les budgets.

  2. peu de personnels soignants et de moyens financiers pour la santé tout court

  3. la psy parent pauvre de la médecine c’est connu et c’est d epire en pire !

  4. bien sur dans mon département les infirmiers en santé mentale sont titularisés plus vite que les autres ,les murs se sont remontés de moins en moins de services ouverts çà s’est beaucoup détérioré!

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