La profession d’aide-soignant ne craint pas le chômage

Parmi les trois générations de diplômés (2001, 2004 et 2007) étudiés par la DREES (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques) , 80 % d’entre eux trouvent leur premier emploi en moins d’un mois, même s’il ne s’agit pas toujours d’un travail stable, et ce, malgré l’augmentation du nombre des diplômés.

er923une-5b2a8Le nombre des étudiants diplômés à l’issue de la formation d’aides-soignants augmente au fil des ans. On en compte 22 000 en 2012, soit près du double par rapport à 2000.

Depuis trente ans, ce secteur connaît une croissance très dynamique de ses effectifs, qui augmentent de presque 3 % par an en moyenne. Cette tendance devrait se poursuivre dans les prochaines années.

 25 400 étudiants en 2012, plus du double qu’en 2000

Le nombre des inscrits en formation d’aide-soignant est en constante augmentation depuis le début des années 2000. En 2012, selon l’enquête annuelle auprès des établissements de formation aux professions de la santé de la DREES, on dénombre environ 25 400 inscrits, soit plus du double qu’en 2000.

Le taux de diplômés dans chaque promotion d’inscrits est relativement élevé, atteignant près de 90 % en moyenne depuis 2008.

Des étudiants plus âgés

Au fil des générations de diplômés, de plus en plus d’aides-soignants ont connu, avant d’entreprendre leur formation, des périodes d’emploi, de chômage ou d’inactivité.

Cette reprise des études se fait de plus en plus tardivement : la durée moyenne entre leur inscription en formation d’aide-soignant et la précédente interruption de leurs études est passée en effet de huit ans pour la génération 2001 à quatorze ans pour la génération 2007.

Ces étudiants ont consacré en moyenne un cinquième de la durée d’interruption de leurs études à une recherche d’emploi, suggérant que l’entrée en formation d’aide-soignant proviendrait souvent de difficultés liées au marché du travail.

Toutes générations confondues, la majorité d’entre eux (65 %) travaillaient l’année précédant leur entrée en formation dont plus de 70 % dans le domaine sanitaire ou social et plus d'un tiers à l'hôpital.

Par conséquent, l’âge, ainsi que le niveau d’études des diplômés aides-soignants, s’élèvent au fil du temps, passant de 28 ans pour la génération 2001 à 34 ans pour la génération 2007. 

80 à 85 % trouvent un emploi en moins d'un mois

Les enquêtes Génération du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (CEREQ) permettent d’étudier l’insertion dans la vie active des aides-soignants diplômés en 2001, 2004 et 2007.

Faiblement qualifiés, ils semblent cependant s’insérer relativement bien sur le marché de l’emploi, quelle que soit la génération considérée, comparativement aux autres jeunes diplômés peu qualifiés, souvent les premiers touchés par une dégradation de la conjoncture économique

L’insertion professionnelle des aides-soignants est peu sensible à la conjoncture. Parmi les trois générations de diplômés étudiés (2001, 2004 et 2007), 80 % d’entre eux trouvent leur premier emploi en moins d’un mois, même s’il ne s’agit pas toujours d’un travail stable, et ce, malgré l’augmentation du nombre des diplômés.

Trois ans après leur formation, les aides-soignants occupent plus souvent que les autres diplômés de niveau équivalent un emploi à durée indéterminée (CDI ou fonctionnaire).

Une insertion rapide

Malgré une insertion rapide, le premier emploi qu’occupent les jeunes aides-soignants, quelle que soit la géné- ration, débute dans plus de 65 % des cas par un travail temporaire

Cependant, plus de 70 % des aides-soignants trouvent, dès la fin de leur formation, un poste auprès d’un employeur chez qui ils sont restés jusqu’à la date de l’enquête près de trois ans plus tard (en enchaînant éventuellement plusieurs contrats).

Au final, près de trois ans après leur formation, autour de 95 % des aides-soignants occupent un emploi, quelle que soit la génération. Parmi les aides-soignants en emploi à ce moment-là, près des deux tiers occupent un emploi stable contre seulement 49 % à 57 % des autres diplômés de niveau équivalent.

Rédaction ActuSoins, avec la Drees

 

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Réactions

12 réponses pour “La profession d’aide-soignant ne craint pas le chômage”

  1. flavie servant dit :

    A domicile, auprès des malades lourds il serait TRES judicieux de programmer des passages d’IDE et D’AS ou même d’auxiliaire en même temps.

    C’est ce que j’ai mis en place pendant 25 ans. Chaque famille payait’ l’AS en chèque emploi service. Je confiais cinq, six malades à ces personnes à raison de 500 à 600 euros par malade par mois, elles gagnaient entre 2500 et 3000 euros par mois. Un passage le matin avec tous les soins avec l’infirmière et le soir elles faisaient le change seule.

    Cela m’a évité de travailler de 6 heures du matin à 22 heures. Et elles ont gagné leur vie très honorablement. Mais voilà il faut que l’infirmière accepte de partager sa clientèle et son travail avec elles. C’est tout à fait réalisable.

    Et si les familles ne peuvent pas payer il faudrait trouver un financement une aide SS qui couterait moins chers que les passages IDEL le soir. Souvent inutiles par une IDEL. Lisez mon libre « besoin d’une infirmière de toute urgence » Vous verrez que l’IDEL est appelée pour n’importe quoi. .

  2. Tatalie dit :

    Mais ou sont elles ??? Je travaille en EHPAD et nous faisons de l’auto remplaçement …pas de remplaçante sur le marché du travail ….un arret de travail cet été et on est dans  » le caca « .!!!!

  3. Emilie Baude dit :

    C un mëtier d avenir !!!!

  4. Emilie Baude dit :

    Aide soignant c pa un mêtier c une vocation!moi g 11ans carriére et je kif com o début
    !!!!!!!!

  5. Emilie Baude dit :

    En aide soignant ya du taf fo arëter le délire…
    ..yora toujours des malades hein..

    ..

    ..

  6. Diplômée depuis 2010 et toujours en cdd…j’enchaîne des remplaçants 15 jours…1 mois…6 mois et je m’ écoeure du métier….propositions d’embauche en cdi en maison de retraite 1250 e net et des conditions de travail à mourir….à présent je me demande si un poste de caissière me reposerai pas…

  7. Le binôme est idéal complémentaire …

  8. Dabia Lesnes dit :

    Cette enquête est très bien faites et fait le point sur la situation. Je rajouterais beaucoup de CDD donc de la précarité. Si peu de CDI, pourquoi ?en encore moins de titularisation mais ou vas- ton ? La population est vieillissante dépendante et les soignants qui aime leur métier sont au bout du rouleau a quoi bon nos responsables politiques demandent des économies sur la vie des gens

  9. Cette enquête est très bien faites et fait le point sur la situation. Je rajouterais beaucoup de CDD donc de la précarité. Si peu de CDI, pourquoi ?

  10. Mathieu Guyon dit :

    Normal, dans la plupart des endroit on déqualifie en remplaçant des IDE par des AS pour faire des économies.

  11. Hum il ne faut pas parler trop vite

  12. Chris Tina dit :

    Tout dépend des régions après si bosser 10h par semaine suffit pour vivre, faire que des contrats permet d envisager un avenir…. je vois bien trop de jeunes AS sans emplois stable par chez moi et des moins jeunes qui écoutent pôle emploi se reconvertissent et après rien 🙁

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