Un guide de bonnes pratiques pour encadrer les stages infirmiers

Une instruction de la DGOS relative aux stages en formation infirmière a été publié. Elle met en avant les bonnes pratiques à l'usage des encadrants.

Un guide de bonnes pratiques pour encadrer les stages infirmiersSuite au bilan de la première promotion des IDE issue du référentiel de formation de 2009 et aux modifications apportées à l’arrêté du 31 juillet 2009 relatif au diplôme d’Etat d’infirmier, cette instruction a pour objectif de sensibiliser l’ensemble des acteurs concernés au travers de préconisations concernant notamment la politique de stage, le parcours de l’étudiant et le suivi de sa progression.

La DGOS rappelle qu'un bilan de la réforme des études d'infirmiers, mise en oeuvre à partir de 2009, a été réalisé. Cela a conduit en particulier à la parution d'un arrêté du 26 septembre 2014, qui a réformé certains points de la formation, dont l'évaluation des étudiants lors des stages.

"Afin d'accompagner cette évolution réglementaire, il apparaît essentiel de sensibiliser l'ensemble des acteurs au travers de préconisations concernant notamment la politique de stage, le parcours de l'étudiant et le suivi de sa progression", indique cette instruction ui préconise des stages continus de 10 semaines.

Chaque structure qui accueille des étudiants doit construire une politique de stage concertée au sein de ces instances, et présentée pour avis au conseil pédagogique de l'Ifsi.

Une charte d'encadrement et un livret d'accueil

Un "guide de préconisations" est annexé à l'instruction, apportant notamment des précisions sur la déclinaison de cette politique de stage.

La DGOS indique notamment que "la charte d’encadrement est intégrée au projet d’établissement" et doit être "évaluée et réajustée selon la même périodicité que celui-ci".

Par ailleurs, "un modèle similaire de livret d’accueil et d’encadrement est souhaitable au sein de chaque structure. Il est conseillé que l’élaboration de ce livret soit réalisée conjointement par les équipes, les maitres de stage et les formateurs référents de stage".

Un plan de formation pour les tuteurs

L’établissement, la structure ou le lieu d’accueil des stagiaires "désigne les tuteurs et prévoit leur formation dans le plan de formation de l’établissement".

Le maître de stage "garantit un temps tutoral afin de pouvoir individualiser l'accompagnement de l'étudiant" et "au moins un tuteur de stage est formé selon le cadrage national", indique l'instruction de la DGOS.

Evaluer la satisfaction de l'étudiant

En tant qu'encadrants, le tuteurs sont incités à instaurer "une relation de confiance avec le stagiaire", et à le considérer "comme un futur collègue potentiel".

Le tuteur "réalise des bilans intermédiaires avec l’étudiant pour évaluer la progression et les besoins" ; "prévoit l’individualisation des parcours en fonction des besoins des stagiaires" et réalise un bilan de fin de stage "en présence de l'étudiant". Il évalue également "la satisfaction du stagiaire à la fin du stage".

Enrichissement mutuel

"La mission d’encadrement des étudiants bénéficie également aux soignants qui s’enrichissent grâce aux échanges avec les stagiaires. quant à la présence d'étudiants, elle "contribue au développement de la qualité des soins à travers l'ouverture de l'équipe d'accueil sur les activités réalisées et les analyses de pratiques effectuées par les étudiants", précise la DGOS.

Rédaction ActuSoins

Instruction n°DGOS/RH1/2014/369 du 24/12/2014 relative aux stages en formation infirmière

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Réactions

32 réponses pour “Un guide de bonnes pratiques pour encadrer les stages infirmiers”

  1. Oderf dit :

    Je suis infirmier dans un CMP infanto-juvénile depuis près de quinze ans. J’encadre régulièrement des étudiants de troisième années (en générale deux par ans) sur des stages de dix semaines.
    Voilà comment j’encadre les étudiants que j’accueille.
    Dans mon secteur d’activité, le niveau de connaissance théorique et pratique des étudiants de troisième année a fortement baissé, je reçois des étudiants en fin de cursus qui n’ont encore jamais mis les pieds en psychiatrie.
    Il faut donc reprendre la théorie et la pratique ainsi que travailler les liens entre les deux, ce qui prend du temps.
    Hors le temps et ce qui manque de plus en plus cruellement dans notre société de la vitesse et du rendement optimum.
    Je mets toujours en place un bilan de mi-stage (voir avant si j’observe des difficultés) et pour l’évaluation c’est toujours un long temps (encore) d’échange avec l’étudiant même si en psychiatrie nous avons peu d’acte technique à valider. De plus je demande après avoir remplis signé et tamponné les divers papier pour valider le stage, comme ça il n’y a pas de pression, les critiques que l’ étudiant peut avoir à faire.
    Avec du temps et la volonté, je n’ai jamais eu un de mes nombreux étudiants qui fut insatisfait de son stage, et certain on même choisi travaillé, après l’obtention de leur diplôme, en psychiatrie, voir dans mon service.
    Même si nous avons l’obligation d’encadrer, cela ne peut bien se faire qu’avec une volonté de transmission de nos savoir et du temps pour le faire (et pourquoi pas une petite reconnaissance pécuniaire, …mais là je rêve).

    Finalement pas besoin de guide de bonne pratique pour bien encadrer, mais juste du bon sens, de la bienveillance et du temps.

  2. Pour être tuteur chez nous il faut avoir son diplôme plus de 5 ans et être promu par nos supérieurs et si le soignant ne veux pas pour beaucoup de raison il a le droit de refuser

  3. mclove dit :

    je rapelle à tous que l’encadrement des ESI fait partie intégrante de notre fonction que nous soyons salariées (public privé) libérales collectivité locale etterritoriale , voir état (éducation nationale) par contre , nos directions y compris des soins ( pour la FPH j’entends) ont souvent pris le parti de ne pas s’interresser ( c’est un euphémisme) aux stages des ESI , donc ce rappel me paraît de bon aloi , par contre je pense qu’un autre problème , na pas été évoqué ( hélas) c’est que compte tenu des enseignements théoriques groupés , les ESI sont tous en IFSI enmême temps et donc par conséquence tous en stage en m^me temps !!!! et là il ya souvent plus de stagiaires que d’encadrants .

  4. Marjorie Lalinne LuLu Lele

  5. C est du n importe quoi. ..je travaille en psychiatrie et quand jencadrais les eides avant la réforme de la formation mon comportement envers les etudiants etait deja basé sur l ecoute, la disponibilité et le partage. Je ne voit absolument pas l interet a nous sortir un guide.!!!! On nous prend pour des tortionnaires ou quoi???

    • Gwen SimAël dit :

      Pourtant c’est une réalité! Beaucoup trop de stagiaires sont malmenés!
      On s’en souvient ayant été stagiaires nous mêmes, et on le voit aujourd’hui sur le lieu de travail..
      Il ne faut pas se voiler la face!

  6. C’est toujours la même histoire. On a pas le temps d’encadrer correctement, on est débordé, les étudiants ne savent pas faire un calcul de doses, ect. Bon, Réfléchissons correctement, c’est déjà ce dont nous nous plaignions à notre époque. Soit on s’ en souvient dans les services et dans les ifsi afin d’améliorer nos pratiques d’accompagnement et d’encadrement, soit on décide de jouer la carte de l’amnésie, et on continue l’absurde critique stérile, et demain il n’y aura plus de candidats pour se former à ce métier difficile et si peu valorisé. C’est pas parce que on a obtenu son diplôme, que l’on doit oublier ce que nous avons subit en stage et comme des abrutis, reproduire ce schéma. Bien s’ organiser, vouloir transmettre l’amour du travail bien fait, c’est ça qui est important. Mais c’est vrai que fumer et boire du café, c’est plus important qu’encadrer les étudiants. Mais sachons que les professionnels que nous mal traitons aujourd’hui, soit en refusant de les encadrer parce que ils ne savent pas compter, et parce que on se refuse à prendre le temps, seront ceux qui une fois vieux, nous prendront en charge, ou pire seront nos collègues. Si on s’ en fout, eux aussi. Alors, bougez, encadrez, et sans gâteaux, mais par amour de ce métier et pour notre devenir commun.

    • Entièrement d’accord mais hélas il y en a pas mal qui ont oublié leurs difficultés en.stage ou en début de carrière….

    • Little_asa dit :

      Je suis d’accord avec vous sur le fond, il y a des services où il y a possibilité d’encadrer convenablement mais où l’envie n’est pas là.
      Seulement il ne faut pas généraliser, il y a des services où on a pas le temps de boire du café et fumer, à peine le temps d’aller pisser pour éviter le drame (et je fais partie de ce genre de service). Encadrer dans ces conditions est usant et frustrant pour l’IDE? qui ne peut pas le faire correctement, et pour l’ESI, qui a l’impression de courir comme un chiot après sa mère pour avoir des infos (heureusement, nos ESI jusqu’à présent ont toujours vu que l’envie d’encadrer était là, mais que les conditions de travail empêchaient souvent – 2 jours sur 3 au moins – de le faire bien.

      Le problème est que dans ce genre de service, demander à l’IDE (et l’ESI par la même occasion) de rester après ou de venir avant pour pouvoir « prendre le temps de », ça épuise, ça énerve, ça frustration. Ce que je comprends tout à fait, car on a pas vendu notre âme à l’hôpital, on a une vie à côté.

      Ce qu’il faut repenser en urgences et faire remonter, c’est cette fameuse clause:
      « Le maître de stage « garantit un temps tutoral afin de pouvoir individualiser l’accompagnement de l’étudiant » et « au moins un tuteur de stage est formé selon le cadrage national », indique l’instruction de la DGOS. »

      La MST, avec ses restrictions de personnel, elle y a pas pensé à ça hein?

    • Marie Jacquin dit :

      Je suis désolé mais en 10 ans l effectif à reduit ou je bosse et Aujourd hui j ai nettement moins le temps pour le faire … C est une réalité pas une mauvaise volonté … Ce que je faisais hier avec plaisir aujourd’hui je préfère le laisser à d autre et m’abstenir …

  7. Xavier JF dit :

    Faut arrêter avec cette image de l’infirmière « détenue » que l’on voit à chaque article…. vous perdrez en crédibilité à autant vous victimiser.

  8. Mathieu Guyon dit :

    La connerie atteint des sommets dés qu’il s’agit de stigmatiser et dénigrer notre profession. Boycottons l’encadrement des étudiants tant que nous ne seront pas formés et rémunérés correctement pour le faire, avec du temps de travail spécifiquement alloué.

    • Little_asa dit :

      Une réponse vous a été donné sur un autre article: nous n’allons pas être payés plus pour l’encadrement, puisque cela fait partie du décret de compétence. Vous n’aviez qu’à le lire avant de signer le contrat? Ah oui, c’est vrai, on l’étudie durant les 3 ans, vous auriez du le savoir avant que l’encadrement fait partie intégrante de notre travail.

      Concernant le temps de travail alloué, je suis d’accord, mais si vous ne vouliez pas encadrer, fallait pas faire IDE.

  9. Lisa Fiori dit :

    Il serait nécessaire de souligner que savoir faire des calculs de doses n est pas for cement une preuve que l etudiant sera un bon professionnels s . J ai constate helas qu un certain nombre d etudiants tres doues en théorie étaient helas nuls au lit du patientaussi bien sur le plan pratique que sur le plan humain alors……..

  10. Keil Fabrice dit :

    Je ne vais pas me faire des amis auprès de mes éventuels futurs consoeur ou confrères mais en 3 îeme années ne pas savoir faire des calculs de doses et des produits en croix me semble aberrant et rédhibitoire !!! Mais cela m’est arrivé maintes et maintes fois lors de mes encadrements aux urg et en réa alors pour moi cela devrait être acquis et compris dès la première année car les conséquences peuvent et sont parfois dramatiques à quelques mois de l’exercice de notre profession en « autonomie » ….

  11. Marie Jacquin dit :

    On pourra sortir tous les guides du monde , rien ne changera tant que la charge de travail ne sera pas en adéquation avec l effectif sous couvert d économie/rentabilité ….. Aujourd hui en service je préfère ne pas encadrer que mal le faire par manque de temps et de patience car je vois mon retard se profiler …
    Et quand je vois le nombre d étudiants en stage en même temps c’est juste inadmissible ou comment provoquer l overdose de l équipe …

  12. Ça fait plaisir de lire des commentaires positifs et plein d enthousiasme Anne Sophie Lestrade!

  13. Totalement d’accord avec Anne-sophie Lestrade Avril. Faut savoir les soigner nos tuteurs pour qu’ils puissent nous soigner lors de l’eval de fin de stage. 😉

  14. Tout à fait d’accord Romain! Enfin Rome ne s’est pas faite en un jour ….

  15. So Lène dit :

    Audrey Fournaise je ne sais pas si ça peut t’aider…

  16. Bien nourrir une infirmière et elle sera ton amie!!

  17. oui chouchou c’est clair !! chez nous les étudiants ne sont pas des larbins ils sont considérés …par contre il.faut qu’ils nous amènent des gâteaux ou autre !! lol

  18. T’as bien raison ma cop’s, chez Francis on sait accueillir les étudiants!!!

  19. je suis heureuse de voir que dans mon établissement il y a un livret pour Les étudiants ifsi ou ifas que quand le stage débute l’étudiant arrive en soir car plus de calme en début d’après midi …on fait un bilan à mi stage pour dire les.choses bien ou pas
    je suis donc ravie de notre travail en tant que tuteurs

  20. J’aimerais bien savoir si les étudiants ont participé à l’élaboration de ce guide…j’ai ma petite idée mais je ne voudrais pas être mauvaise langue…

  21. Pourquoi est-ce au tuteur d’évaluer la satisfaction de l’étudiant ? On ne peut pas être juge et parti me semble t’il…le tuteur aurait du pouvoir être évalué par l’étudiant sur ses capacités relationnelles alors que là l’étudiant restera un pion sous pression. De nouvelles grilles d’évaluation ne modifieront pas les abus d’autorité ou le mépris qui sévissent dans les services : il faut aussi que les encadrants puissent être évalués sur leur capacité à encadrer mais apparemment la capacité de remise en question est une notion applicable qu’aux étudiants…rien de bien nouveau !

  22. Ça c pour moi! Je vais lire 😉 promis

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