Marche blanche en mémoire de Mireille, infirmière libérale : « sympathie pour la famille, solidarité pour la profession »

Ils étaient environ 150, habillés pour la plupart de blanc. La famille, de nombreux collègues et quelques (très) rares écharpes tricolores dont celle président de la communauté urbaine de Strasbourg Robert Hermann (PS).

Marche blanche pour Mireille infirmière libérale : "sympathie pour la famille, solidarité pour la profession"

DR ActuSoins

Quelques médecins dont le président de l'Ordre et le médecin qui travaillait avec Mireille étaient présents, tout comme une ancienne pharmacienne de 92 ans qui s'est sentie concernée. Des membres de la famille portaient  une banderole où, à côté d'une photographie de la victime, était écrit "En mémoire de Mireille, infirmière libérale, assassinée".

"Nous sommes ici par sympathie pour la famille, par solidarité pour la profession", a expliqué Jean-François, un infirmier libéral participant au cortège.

La marche s'est déroulée, sans slogans, sans revendications, dans l'émotion et le silence à part une courte prise de parole de Marie-Hélène Gerber, présidente du conseil départemental de l’Ordre des infirmiers du Bas-Rhin qui s'est impliquée dans l'organisation de cette marche.

"Au départ, devant la résidence ou Mireille a été assassinée, la famille en avait gros sur le coeur, mais cette marche et la solidarité ont permis d'apaiser un peu la douleur", raconte Marie-Hélène Gerber, agréablement surprise par le nombre de personnes qui sont venus apporter leur soutien.

"C'est une marche pour Mireille, a-t-elle ajouté, mais aussi pour toutes les professions de santé de premier recours" qui font face aux problèmes de violence.

Le cortège a ensuite défilé sur trois kilomètres jusqu'à la place de l'Etoile où est érigé une statue de Gandhi, père universel de la lutte politique non violente, assassiné en 1948.

A la demande des organisateurs, la plupart portaient une fleur blanche, rose ou marguerite... Ces fleurs ainsi que la banderole ont été ensuite données à la famille.

Eviter qu'il n'y ait d'autres drames

La fille de la victime a également prononcé avec courage quelques mots, indiquant combien elle admire cette "belle profession" et espérant que ce drame pourrait permettre "d'éviter qu'il y en ait d'autres".

"Notre marche n'est pas une action revendicative, c'est une démarche de solidarité de la profession et de soutien pour la famille", a expliqué Marie-Hélène Gerber, présidente de l'Ordre départemental des infirmiers du Bas-Rhin. 

Tous espèrent que cette marche aura au moins plus de retentissement et surtout une suite, en terme d'actions, que le drame, occulté par les médias, les pouvoirs publics et le ministre de la Santé, n'en a eu. Mais les infirmiers restent sceptiques. "On va en parler sur le moment, puis il n'y aura rien jusqu'au prochain drame", estime un des participants à la marche...

"Nous ne pouvons pas laisser cette situation se reproduire. Cela dépasse le cadre du département. C'est une problématique de sécurité qui concerne la France entière. il y a une vraie réflexion à mener ", a souligné Marie-Hélène Gerber.

Alors que certains infirmiers craignaient une "récupération" de la part de l'Ordre, organisateur de cette marche avec URPS infirmier, "celui-ci est resté très discret", a remarqué un autre participant.

Les divergences politiques, syndicales ou ordinales n'avaient pas leur place, aujourd'hui, à Strasbourg.

Cyrienne Clerc, avec la collaboration de participants au cortège

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Les photos de la marche blanche en mémoire de Mireille Schmitt


Marche silencieuse en mémoire de Mireille Schmitt par StrasTv

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