Fermeture d’un IFSI aux Antilles : des étudiants admis puis abandonnés

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Le collectif des admis au concours IFSI 2014 - Antenne de Saint Martin et la Coordination Nationale Infirmière (CNI) interpellent le ministère des Affaires sociales et de la Santé sur la situation de douze étudiants dont la formation est annulée un mois avant la rentrée

Fermeture d'un IFSI institut de formation en soins infirmiers aux Antilles : des étudiants admis puis abandonnésLettre ouverte du collectif des admis de l'IFSI Saint Martin - 31 juillet 2014

En date du 14 octobre 2013, le Centre Hospitalier Universitaire de Pointe-à-Pitre en collaboration avec la Collectivité de Saint Martin et le Centre Hospitalier de Saint Martin ont ouvert l’inscription au concours national d’études préparatoires au diplôme d’état d’infirmier(ère) pour une entrée en formation au sein de l’IFSI antenne de Saint MARTIN en septembre 2014.

Environ 80 candidats se sont inscrits à ce concours pour lequel ils ont dû s’acquitter de 85 € de frais d’inscription.

Les épreuves d’admissibilité étaient prévues le jeudi 27 février 2014. (...)Le jeudi 27 février, l’ensemble des candidats est prévenu par téléphone du report exceptionnel des épreuves au jeudi 06 mars 2014 pour problèmes administratifs.

(...) Les résultats des épreuves d’admissibilité ont été publiés le jeudi 17 Avril 2014 (...). Le 13 mai 2014, l’IFSI établi les convocations pour l’épreuve d’entretien (...) Les résultats sont communiqués le jeudi 19 Juin 2014.

 Le jour même, l’IFSI demande aux 12 candidats reçus de bien vouloir confirmer, sous dizaine, par retour de courrier leur inscription en 1ère année d’études pour une rentrée au 1er septembre 2014  à l’antenne de Saint Martin.

Les futurs étudiants ont abandonné des emplois

La majorité des candidats reçus étant en reconversion professionnelle, ayant l’assurance de débuter la formation à Saint Martin, profite de ce délai pour entamer les démarches nécessaires auprès de leurs employeurs respectifs (démissions, rupture de contrat conventionnelles, …). Tandis que les candidats bacheliers reçus ont décliné d’autres écoles pour lesquelles ils étaient admissibles.

Le 29 Juillet 2014, soit un mois avant la rentrée prévue officiellement, la Collectivité de Saint Martin convoque l’ensemble des candidats reçus à une réunion d’information concernant la formation d’infirmier le 30 Juillet 2014, dans les locaux de l’Hôtel de la Collectivité.

Lors de cette réunion, la Collectivité de Saint Martin annonce aux candidats présents que la formation initialement prévue à Saint  n’aura pas lieu faute de budget.

Attendre un an !

Les propositions faites par les représentants de la Collectivité sont :

  • soit un report de la validité du concours pour une durée d’un an sans pouvoir assurer de manière certaine que la formation pourra se dérouler à Saint Martin en 2015 ;
  • soit seulement pour les 5 premiers reçus (sur 12 reçus officiellement) une place au sein de l’IFSI Guadeloupe (Pointe à Pitre ou Basse-Terre ?) avec une aide financière exceptionnelle versée par la Collectivité de Saint Martin d’un montant de 5 000.00€ par année d’étude (3 ans)

L’ensemble des candidats reçus est indigné par cette situation inacceptable et inadmissible.

Comment peut-on organiser un concours national de la fonction publique sans le budgétiser, le mener à son terme, jusqu’à la confirmation des inscriptions, et l’annuler à 1 mois de la rentrée officielle ?

Par cette décision, une majorité de candidats se retrouve dans une situation précaire tant professionnelle que financière et familiale.

Nous espérons, par la divulgation de ces informations, sensibiliser les pouvoirs publics pour qu’ils interviennent dans les meilleurs délais et imposent aux différents acteurs, à l’origine de la mise en place de ce concours national de la fonction publique, l’obligation de réaliser la formation telle quelle était prévue initialement, c'est-à-dire pour Septembre 2014 à l’IFSI de Saint Martin.

Rédaction ActuSoins, source CNI


La réaction de la FNESI :

Les étudiants ne doivent pas payer le prix du désengagement financier dont font preuves les pouvoirs publics. Un accord doit être trouvé entre le Centre hospitalier et la Collectivité territoriale afin d’apporter une réponse convenable à la situation que subissent les 12 lauréats du concours. L’Etat doit également prendre ses responsabilités dans cette affaire et être en mesure d’apporter des solutions concrètes, garantissant à ces étudiants un accès à la formation dans des conditions optimales.

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Réactions

8 réponses pour “Fermeture d’un IFSI aux Antilles : des étudiants admis puis abandonnés”

  1. zoemma dit :

    Réponse a Kyon Saeba ,

    Pour commencer, je suis à l’origine du collectif créé pour défendre nos intérets , d’autre part je n’ai pas 20 ans , mais 35 et deux enfants a charges . Pour moi ce concours représentait une reconversion professionnelle et une nouvelle vie !
    J’ai rompu mon contrat de travail après la parution des résultats officiels ; j’ai fini premier sur la liste principale .
    Je me retrouve au chomage , sans formation ,à me battre contre une montagne . Alors la dernière chose dont j’ai besoin ,ceux sont des commmentaires désobligeants et non-constructifs !

  2. Kyon Saeba dit :

    Mieux vos ça que le chômage pour 80 d’entre eux! La y ‘en a que 12 et j’adore la tournure dramaturge de l’article. Eh les gars, ils ont 20 ans! Il va leurs arrivé pire que ça dans leur vie!

  3. Eric Couty dit :

    c est que le début de la descente aux enfers. va falloir se les retirer les doigts du c…, pour nos jeunes et pour les anciens qui doivent bosser en déambulateur. on marche a l envers sans logique.

  4. Lor'n Tblt dit :

    Je reposte mon commentaire déjà posté sur un site similaire suite à cet article:
    Je ne suis pas pour la fermeture de cet IFSI mais quand j’ai quitté l’IFSI en 2012, nous avons mis tous (toute la promo) plus d’un an à trouver du boulot et encore plus de temps pour un CDI. Alors je ne suis pas pour comment s’est passé cette fermeture mais pour moi, former des gens alors qu’il n’y a plus de boulot, du chômage à outrance, c’est pire. Formée en Lorraine, j’ai du parcourir toute la Fra nce pour divers cdd pendant un an avant de trouver au bout d’un an un cdi et mo parcours même s’il a été formateur, je ne le souhaite à personne car pleins de stress et difficile pour des personnes qui ne peuvent être mobiles. Et pourtant j’étais une bonne élève avec un bon dossier.

  5. Je ne peux pas dire « j’aime » mais j’adresse mon soutien a ces futurs profesionnels. C’est pas normal ce type de pratique. Y aurai de quoi bondir et vouloir tuer du fonctionnaires.

  6. Zaz Ou dit :

    Bravo !!! Mais c’est de mieux en mieux !

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