Chikungunya : alerte en métropole

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Alors que 15 % de la population des Antilles serait touchée par l'épidémie de chikungunya, l'Institut de veille sanitaire (InVS) met en garde contre un "risque élevé" de transmission en France métropolitaine.

moustique-tigre-une-surveillance-accrue-dans-le-sud-de-la-france-99"En cet été 2014, toutes les conditions sont réunies dans 18 départements du sud de la France métropolitaine pour une transmission autochtone du virus du chikungunya et, dans une moindre mesure, du virus de la dengue", souligne l'InVS dans son bulletin hebdomadaire.

L'Institut note plusieurs facteurs favorables à cette transmission : "un vecteur compétent, un grand nombre de voyageurs virémiques, des conditions climatiques favorables à la reproduction des moustiques et à la réplication virale chez le moustique".

Entre le 1er mai 2014 et le 18 juillet, 489 cas suspects de dengue ou de chikungunya ont été signalés en métropole. Et parmi eux, 54 cas importés de dengue et 174 cas importés de chikungunya ont été confirmés. Par ailleurs, trois cas de personnes co-infectées par les deux virus sont également recensés.

C'est toujours la région Provence-Alpes-Côte d'Azur qui reste la plus touchée en métropole par ces deux maladies infectieuses tropicales (74 cas). Suivie de près par la région Rhône-Alpes (53) et le Languedoc-Roussillon (43).

15 % de la population touchée aux Antilles

Le virus du chikungunya, qui circule depuis décembre 2013 dans l’ensemble des Caraïbes, a déjà touché 115 000 personnes aux Antilles.

"On estime à au moins 15% la population qui aurait d'ores et déjà été touchée", a précisé la ministre, à l'Assemblée nationale le mercredi 23 juillet.

"Aujourd'hui nous sommes à un moment clé de l'épidémie, car si une certaine stabilisation est observée, à la faveur de la saison des pluies, cette épidémie peut repartir et donc nous devons redoubler de vigilance et nous mobiliser", a-t-elle poursuivi. "Car il n'y pas de vaccin" et donc "face au chikungunya, seule la prévention est efficace".

"L'état est fortement engagé, des renforts sanitaires ont été envoyés, des renforts de la sécurité civile permettent de lutter contre les nids à moustiques, en particulier sur les toits des habitations", a-t-elle notamment rappelé.

Selon les derniers chiffres de l'Institut de veille sanitaire (InVS), 115 000 cas de chikungunya ont été recensés, avec une ampleur différente selon les îles : 63 000 cas en Guadeloupe, 49 000 en Martinique, 881 en Guyane, 720 cas à Saint-Barthélemy et 3 360 à Saint-Martin où l'épidémie a commencé. Toute la Caraïbe est touchée mais les pays voisins donnent peu d'informations sur l'ampleur de l'épidémie qui les touche.

La Réunion s'était trouvée en première ligne entre décembre 2005 et décembre 2006. Une grave épidémie avait sévi dans ce département de l'océan Indien, affectant près du tiers des 800 000 habitants et faisant 250 morts.

Récemment, la ministre a décidé "la prise en charge à cent pour cent des médicaments anti-douleurs et contre la fièvre sur présentation d’une ordonnance chikungunya et la suppression des jours de carence pour les arrêts de travail répétés liés à la maladie de l’homme courbé.

Rédaction ActuSoins, avec InVS et AFP

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