Infirmier stagiaire à Bobo-Dioulasso (4)

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Vincent Marion, étudiant infirmier en deuxième année à l'IRFSS de la Croix Rouge de Saint-Etienne est parti du 18 mars au 23 avril en stage dans un centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso). De jour en jour, il a rédigé un journal que nous publions. Passionnant et instructif !

Infirmier stagiaire à Bobo-Dioulasso (4)Le 24 mars 2014

 Je débute une nouvelle semaine dans le service de chirurgie.

J'ai passé l'essentiel de la journée dans la salle dédiée aux pansements des patients opérés qui ont quitté le service. Ces derniers reviennent tous les deux jours jusqu'à cicatrisation  et ablation des fils, lorsqu’il y en a.

La plupart des cicatrices sont propres, mais certaines sont abominables. Les enfants en particulier se présentent souvent avec des pansements crasseux et des plaies souillées par de la terre.

Leurs conditions de vies ont été propices à la survenue d'accidents domestiques (il y a énormément de brûlures), mais elles sont aussi défavorables à une guérison rapide.

[dropshadowbox align="none" effect="lifted-both" width="autopx" height="" background_color="#ffffff" border_width="1" border_color="#dddddd" ]"Les enfants en particulier se présentent souvent avec des pansements crasseux et des plaies souillées par de la terre".[/dropshadowbox]

Lorsque c'est moi, « le blanc », qui refais les pansements des enfants, je vois bien qu'ils ne sont qu'à moitié tranquilles. La plupart ne sont pas scolarisés et ne parlent que le dioula.

Alors tout en réalisant ma tâche, je leur parle calmement dans une langue à laquelle ils ne comprennent rien. C'est étonnant de voir comme ils sont attentifs, ils me fixent avec de grands yeux écarquillés et semblent écouter chaque parole.

Je ne suis jamais satisfait du travail que je réalise. Le matériel nécessaire pour la prise en charge des plaies fait cruellement défaut et par conséquent la qualité des soins n’est pas au rendez-vous. En ce début de stage, c’est encore très frustrant pour moi de faire avec les moyens du bord, pourtant je sais qu’il va falloir que je m’y habitue.

Vincent Marion

Retrouvez demain la suite du journal de Vincent Marion

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