Manuel Valls : « la santé, nous y reviendrons »

"La santé, nous y reviendrons" a déclaré à un moment dans son discours de politique générale, ce 8 avril. le nouveau Premier ministre, Manuel Valls. Il aura finalement été question de baisse d’impôts, du Pacte de Solidarité et... quasiment pas de santé.

La santé n'a finalement été évoquée qu'au travers du Pacte de Solidarité : l'Assurance maladie devra contribuer à hauteur de 10 milliards d'euros à un plan d’économies de 50 milliards d’euros sur trois ans.

Dans le cadre de ce plan, l'Etat et ses agences en assumeront "la plus grande part", à hauteur de 19 milliards d'euros. Les collectivités territoriales devront dégager 10 milliards d'euros (comme l'assurance maladie). "Le reste viendra d'une plus grande justice, d'une mise en cohérence et d'une meilleure lisibilité de notre système de prestations", a-t-il ajouté.

Manuel Valls se refuse à faire de "l'austérité" mais compte réduire les dépenses "sans casser notre système de santé, nos hôpitaux, nos services publics, sinon les Français ne le comprendront pas."  Aucun détail n'a été donné sur les gisements potentiels d'économies.

La crainte des syndicats : un ONDAM (objectif de progression des dépenses de santé voté par le Parlement dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité sociale) qui passerait sous les 2 % en 2015 contre 2,4 % de progression pour cette année.

Un rapport conjoint de l’Inspection générale des Finances (IGF) et de l’Inspection générale des Affaires sociales de juin 2012 indiquait qu’une progression limitée à 2,5 % par an supposait de réaliser un effort d’économies de 2,8 Md€ par an. 

Parallèlement, un allègement de 30 milliards d'euros du coût du travail est prévu dont une exonération des charges patronales et une baisse des cotisations salariales sur les SMIC et  1,8 point de cotisations familiales en moins,...

Rédaction ActuSoins