Coopération interpro : Marisol Touraine met la pression
Infirmiers, médecins, kinésithérapeutes,...: d'ici à la fin juillet, un accord visant à inciter les professionnels de santé à mieux collaborer entre eux, en les rémunérant, devra être conclu d'ici à fin juillet entre l'Assurance maladie et les syndicats, a déclaré le 14 mars la ministre de la Santé Marisol Touraine.
"Je demande que les partenaires conventionnels aboutissent à un accord avant la fin du mois de juillet (...) Nous avons besoin de passer de consultations isolées à des pratiques plus collectives de prise en charge" des patients, a expliqué la ministre qui intervenait lors de la convention du Centre national des professions de santé à Paris. Les négociations devraient débuter début avril.
En raison du vieillissement de la population et du développement des maladies chroniques, "nous ne pourrons pas aller de l'avant sans coopération renforcée entre les professionnels de santé", a-t-elle estimé. "Le temps où chacun exerçait seul ne correspond plus aux modes d'exercice qui sont effectivement les vôtres aujourd'hui", a noté Marisol Touraine, s'adressant à une assemblée composée de professionnels de santé libéraux.
"La généralisation et l'extension des modalités de rémunération en équipe est à l'ordre du jour", a-t-elle affirmé.C'est, selon elle, "l'un des enjeux de la négociation qui s'ouvrira ce mois-ci avec les partenaires conventionnels". Mais "les marges de manoeuvres sont limitées", a déjà signalé le directeur général de l'Assurance maladie, Frédéric van Roekeghem.
La révolution du premier recours
Deux modalités d’organisation du travail en équipe seront reconnues, a indiqué Marisol Touraine : une équipe « permanente », dans le cadre de structures regroupées, ou « ponctuelle », « à l’occasion d’un épisode de soins, après un séjour hospitalier par exemple ». Pour la ministre, il s'agit d'une « étape majeure de la révolution du premier recours ».
La coordination entre les professionnels de santé libéraux doit permettre de « renforcer leur présence sur le territoire, amplifier les actions de prévention, et améliorer la prise en charge des pathologies chroniques et à mieux gérer les situations de rupture dans le parcours de soins », a détaillé la ministre.
Cette dernière a prix pour exemple les parcours des personnes âgées en risque de perte d’autonomie (PAERPA), qui doivent permettre d’ici à la fin de l’année à près de 230 000 personnes de plus de 75 ans de bénéficier d’une meilleure prise en charge.
Rédaction ActuSoins
Marie va prendre ton para sol et rente et rentre en Touraine !