Réunion : des infirmiers libéraux pour le dépistage du diabète

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Le Cyroi (Cyclotron Réunion océan Indien) et les de l'Union régionale des professionnels de santé ont signé une convention sur un plan de organisé du diabète de type 2 dans l'Est de l'île.

Réunion : des infirmiers libéraux pour le dépistage du diabèteLes acteurs de ce plan expliquent sa nécessité par l'ascension constante du diabète de type 2 à et du développement des facteurs de risque.

La Réunion possède en effet un taux de prévalence du diabète traité de 8,8 %, soit le double de la valeur métropolitaine. Entre 2009 et 2011, près de 3900 Réunionnais ont été nouvellement admis chaque année en affection longue durée pour leur diabète. L'Est est en effet la région la plus touchée, avec 699 admissions pour 100 000 habitants en 2011.

"Le but est de détecter les personnes qui ignoreraient encore leur statut de malade" , expliquent les initiateurs du projet. Trois types de personnes seront des candidats potentiels au dépistage : les patients eux-mêmes, un membre de la famille du patient visité, ou encore un membre du voisinage.

Durant cinq mois, ils procéderont à 1 000 dépistages sur cette zone géographique classée au rang des territoires pilotes. Le Cyroi a fait appel aux infirmiers libéraux dans la mesure où ils constituent le corps des professionnels de santé le plus à même d'atteindre les populations les plus reculées, donc les plus exclues du système de santé.

La plateforme de recherche, implantée chemin Grand-Canal à La Bretagne (Saint-Denis) accompagne déjà des équipes des recherches en matière de maladies métaboliques.

Collecte de données sur le terrain

Pour la première fois des infirmiers libéraux se chargeront de la collecte de données de santé sur le terrain, données qui seront ensuite remontées aux chercheurs du CYROI dans le cadre de leur programme de recherche.

Ceux-ci devront répondre à un petit questionnaire reprenant les infos essentielles (coordonnées, âge, poids...), avant de signer un document de consentement éclairé. S'ensuivra un test de glycémie effectué sur le doigt, et dont les résultats permettront de déterminer la suite à donner.

Si la glycémie est trop élevée, le dépisté se verra remettre une lettre-type à transmettre au médecin traitant pour des analyses complémentaires. La coordinatrice du projet, Gaëlle Ollivier Gouagna, reprendra contact avec les médecins traitants pour connaître les suites du dépistage.

Si la méthode déployée par les infirmiers est concluante, ce type de dépistage pourrait être étendu, à moyen terme, à toute l'île et peut-être même transposé à certaines régions métropolitaines.

Rédaction ActuSoins, avec Clicanoo 

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